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Actu Maroc

Croissance 2022 : Le MEF et la BM s’accordent sur un taux de 3,2%


Rédigé par Kawtar CHAAT Jeudi 13 Janvier 2022

La perspective de croissance en 2022 s’annonce favorable et l’économie nationale devrait progresser cette année, selon le ministère de l’Economie et des Finances et la Banque Mondiale qui s’accordent sur un taux de 3,2%.



Croissance 2022 : Le MEF et la BM s’accordent sur un taux de 3,2%
La dette extérieure du Maroc est passée de 55,058 milliards de dollars en 2019 à 65,683 milliards de dollars en 2020, marquant une augmentation de 19% d’une année à l’autre, indique la Banque Mondiale dans son rapport intitulé « Statistiques internationales sur la dette (IDS) », rendu public le 11 janvier. « Statistiques internationales sur la dette » est une publication annuelle de longue date de la Banque Mondiale présentant des statistiques et des analyses de la dette extérieure pour les 123 pays qui relèvent du Système de notification de la dette de la Banque Mondiale.

Selon ce rapport, les gouvernements du monde entier ont répondu à la pandémie de Covid-19 par des plans de relance budgétaire, monétaire et financier massifs. Alors que ces mesures visaient à faire face à l’urgence sanitaire, à atténuer l’impact de la pandémie sur les pauvres et les vulnérables et à mettre les pays sur la voie de la reprise, le fardeau de la dette des pays à faible revenu du monde a augmenté de 12% pour atteindre un record de 860 milliards de dollars en 2020.

« Nous avons besoin d’une approche globale du problème de la dette, y compris la réduction de la dette, une restructuration plus rapide et une transparence améliorée », a déclaré le président du Groupe de la Banque Mondiale, David Malpass, dans ce sens, soulignant que « des niveaux d’endettement durables sont essentiels à la reprise économique et à la réduction de la pauvreté ».

« Les économies du monde entier sont confrontées à un défi de taille posé par des niveaux d’endettement élevés et en augmentation rapide », a relevé Carmen M. Reinhart, vice-présidente et économiste en chef du Groupe de la Banque Mondiale, ajoutant que « les décideurs politiques doivent se préparer à la possibilité d’un surendettement lorsque les conditions des marchés financiers deviennent moins favorables, en particulier dans les marchés émergents et les économies en développement ».

Portée par les émissions souveraines d’euro-obligations, la dette extérieure du Maroc a atteint en 2020 un niveau record de 53,5% de la production intérieure brute (PIB). Toutefois, malgré l’augmentation de la dette extérieure, les obligations de la dette du Maroc restent gérables en raison d’un afflux important d’investissements directs étrangers (IDE).

L’IDE qui s’avère bénéfique pour les pays d’origine et d’accueil à la fois, fait partie intégrante du système économique international ouvert et efficace et constitue l’un des principaux catalyseurs du développement.

Les entrées d’IDE du Royaume ont augmenté de 9% en 2020, atteignant 1,5 milliard de dollars. Les flux stables d’IDE au Maroc, associés à la présence établie de sociétés multinationales dans les secteurs automobile, textile et aérospatial, ont atténué les retombées économiques du Covid-19, indique ledit rapport, notant qu’outre les IDE, les envois de fonds des Marocains résidant à l’étranger ont contribué à maintenir les réserves de devises du pays à un niveau adéquat.

Pour mémoire, sur sept mois, les envois de nos compatriotes résidant à l’étranger ont déjà atteint les 54 milliards de dirhams, soit 80% du total des transferts reçu tout au long de l’année 2020.

Le rebond économique soulève des enjeux financiers

La dette extérieure du Maroc est principalement causée par ses grands projets d’infrastructure visant à attirer les investissements étrangers dont elle a besoin pour renforcer son économie et créer des emplois, notamment en développant la capacité des parties prenantes qui traitent directement avec les investisseurs potentiels.

Reflétant un effet positif des investissements dans les infrastructures, le secteur industriel marocain est le plus grand récepteur d’IDE, selon Statista, une plateforme allemande offrant des statistiques économiques.

Classé par Forbes comme la cinquième économie la plus forte du continent africain en 2021, le Maroc étend activement son réseau commercial en cultivant de solides relations commerciales et diplomatiques.

Ainsi, dans une compétition économique où la concurrence est internationale, la promotion de l’attractivité du Maroc est une priorité du gouvernement pour développer des sites industriels et de R&D et créer des emplois sur tout le territoire. Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a annoncé début janvier que les constructeurs automobiles marocains peuvent désormais exporter vers l’Égypte sans restrictions tarifaires.

L’annonce est intervenue quelques jours après que le gouvernement brésilien ait révélé des chiffres montrant que le Maroc est le deuxième partenaire commercial arabe du Brésil, derrière l’Arabie Saoudite.

La croissance économique ralentira jusqu’en 2023

Après un fort rebond en 2021, l’économie mondiale entre dans un ralentissement prononcé au milieu des nouvelles menaces des variantes du Covid-19 et d’une augmentation de l’inflation, de la dette et des inégalités de revenus qui pourraient mettre en danger la reprise dans les pays émergents et pays en développement. C’est ce qu’indique la Banque Mondiale dans une mise à jour de ses « Perspectives économiques mondiales », publiée le même jour, avertissant que la croissance mondiale devrait nettement ralentir, passant de 5,5 % en 2021 à 4,1 % en 2022 et à 3,2 % en 2023, à mesure que la demande refoulée se dissipe et que le soutien budgétaire et monétaire se dénoue dans le monde.

Selon les prévisions de l’institution financière internationale et du Ministère de l’Economie et des Finances, l’économie marocaine devrait connaître une croissance de 3,2% en 2022, en raison du ralentissement de la production agricole.

Pour 2021, le PIB du Royaume avait augmenté de 5,3%, après une contraction de - 6,3% au cours de 2020, rappelle la même source, ajoutant que la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) a marqué une « vigoureuse reprise » économique au titre du deuxième semestre de 2021 et la production est remontée à son niveau pré-Covid dans plusieurs pays.

En effet, la propagation des variants du Covid-19, parallèlement à l’inflation, à la dette et aux inégalités, intensifie l’incertitude et laisse penser que la pandémie continuera probablement de perturber l’activité économique à court terme.



Kawtar CHAAT


Un contexte d’inflation maîtrisée
 
Poussée par la demande intérieure, la croissance intervient dans un contexte d’inflation maîtrisée et d’un déclin relatif de la situation de financement de l’économie nationale. Malgré la pandémie de Covid-19 en cours, l’économie marocaine affiche des indicateurs de croissance positifs dans la plupart des secteurs.

L’économie nationale a connu une croissance de 7,8% au troisième trimestre 2021, contre une baisse de 6,7% au cours de la même période en 2020, indique un rapport du Haut-Commissariat au Plan (HCP) publié en fin 2021.

La croissance de l’économie du pays en 2021 est en grande partie due à une augmentation de la production agricole de 17,7% et de la production non agricole de 6,4%, a révélé le HCP, soulignant que le PIB du Maroc a enregistré une croissance de 7,8% au cours du troisième trimestre 2021, contre une récession de 6,7% un an plus tôt.

 








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