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International

Croissance économique, le FMI prévoit une forte baisse pour la région MENA


Mardi 24 Mars 2020

La tornade coronavirus continue à faire des dégâts. Les instances monétaires et financières internationales multiplient les alertes. Dernière en date, celle du FMI concernant la zone MENA.



Jihad Azour
Jihad Azour
 La région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) devrait connaître une "forte baisse" de sa croissance cette année, plombée par la double peine du nouveau coronavirus et de la faiblesse des prix du pétrole, a indiqué ce mardi 24 mars le FMI.

La pandémie de COVID-19 a provoqué un ralentissement de l'activité économique mondiale mais aussi une baisse de la demande de pétrole, dont de nombreuses économies de la région dépendent fortement, souligne le rapport. «La région va probablement connaître une forte baisse de croissance cette année», a déclaré le directeur régional du FMI pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale, Jihad Azour.

Face à cette situation, le FMI recommande aux gouvernements de la région à mettre rapidement en place des plans de sauvetage afin d'éviter une récession prolongée, une hausse du chômage et des faillites d'entreprises. Une dizaine de pays de la région avaient déjà approché le FMI pour obtenir un soutien financier, ajoutant que l'institution se prononcerait sur ces demandes dans les prochains jours, a indiqué M. Azour, dans le rapport.

Avant la crise du coronavirus, le Fonds avait déjà considérablement réduit ses projections de croissance pour la région Mena en raison de la faiblesse des prix du pétrole, des troubles politiques dans certains pays ou encore des sanctions américaines contre l'Iran. Ces dernières années, la croissance annuelle a oscillé autour de 1% en moyenne. Mais «la pandémie du (nouveau) coronavirus est devenue le plus grand défi à court terme pour la région», a-t-il noté, avec le choc supplémentaire de la baisse de 50% des cours du pétrole depuis le début de la crise, également alimentée par une guerre des prix entre l'Arabie saoudite et la Russie. Elle nuit à des secteurs clés comme le tourisme, l'hôtellerie et le commerce, ce qui pourrait entraîner une hausse du chômage et des réductions de salaires, a ajouté le  directeur régional du FMI pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale.
 
A.C