Le prix Nobel de la paix, Denis Mukwege
Dans un entretien accordé au quotidien français "Le Monde", le gynécologue congolais et prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege lance un cinglant cri d'alarme contre les risques qu'implique la propagation de la pandémie de coronavirus sur les populations africaines. "Il faut agir au plus vite si nous voulons éviter l'hécatombe en Afrique", prévient-il, avant de déplorer: "La réalité africaine est cruelle: la pandémie nous guette et le confinement est quasi-impossible".
Celui que les médias ont baptisé "le réparateur des femmes" en raison de sa mobilisation en faveur des femmes victimes des atrocités de la guerre, lance également un appel pour l'adoption de la chloroquine qui constitue selon lui un moindre mal et une alternative intéressante. "Ne perdons par de temps à polémiquer. S'il faut choisir entre laisser mourir un patient et lui administrer un traitement dont on n'a pas encore toutes les garanties d'efficacité mais dont on a vérifié l'innocuité depuis longtemps, je dirais qu'entre deux maux, il faut choisir le moindre".
Concernant la situation de son pays, la République Démocratique du Congo, le Dr Mukwege a déclaré dans un autre appel reproduit par l'AFP: "Nous devons nous préparer au pire" car "nous n'avons aucune idée de l'ampleur de la propagation" du coronavirus en République démocratique du Congo". Dans une vidéo, le prix Nobel souligne "l'absence des centres de test sur l'ensemble du territoire et des moyens pour mener des dépistages à grande échelle sur la population, tel que l'encourage l'OMS".
Plus vaste pays d'Afrique sub-saharienne, la RDC compte au moins 80 millions d'habitants sur 2,3 millions de km2. "Notre meilleur moyen d'enrayer la propagation du virus sera donc la prévention", ajoute-t-il dans cette vidéo où il mentionne 32 cas déclarés officiellement, un bilan qui date de lundi. "Chacun de nous doit accepter d'adapter ses habitudes, éviter les déplacements, rester chez soi, adopter les mesures de distanciation sociale", insiste le célèbre gynécologue, qui a soigné des milliers de femmes violées dans les conflits de l'est de la RDC.
"Nous saluons les mécanismes préventifs décrétés par le chef de l'État le 19 mars", ajoute le prix Nobel de la paix, en référence à la suspension des liaisons aériennes en provenance des pays à risque et la fermeture de nombreux lieux publics (écoles, restaurants, lieux de culte).
Mardi soir, le chef de l'État Félix Tshisekedi a annoncé des mesures complémentaires en décrétant "l'État d'urgence" et l'isolement de la capitale Kinshasa (au moins dix millions d'habitants) du reste du pays. "A l'hôpital de Panzi tout notre personnel est préparé et mobilisé pour la riposte", conclut le docteur Mukwege, en référence à son hôpital près de Bukavu dans l'est du pays.
Celui que les médias ont baptisé "le réparateur des femmes" en raison de sa mobilisation en faveur des femmes victimes des atrocités de la guerre, lance également un appel pour l'adoption de la chloroquine qui constitue selon lui un moindre mal et une alternative intéressante. "Ne perdons par de temps à polémiquer. S'il faut choisir entre laisser mourir un patient et lui administrer un traitement dont on n'a pas encore toutes les garanties d'efficacité mais dont on a vérifié l'innocuité depuis longtemps, je dirais qu'entre deux maux, il faut choisir le moindre".
Concernant la situation de son pays, la République Démocratique du Congo, le Dr Mukwege a déclaré dans un autre appel reproduit par l'AFP: "Nous devons nous préparer au pire" car "nous n'avons aucune idée de l'ampleur de la propagation" du coronavirus en République démocratique du Congo". Dans une vidéo, le prix Nobel souligne "l'absence des centres de test sur l'ensemble du territoire et des moyens pour mener des dépistages à grande échelle sur la population, tel que l'encourage l'OMS".
Plus vaste pays d'Afrique sub-saharienne, la RDC compte au moins 80 millions d'habitants sur 2,3 millions de km2. "Notre meilleur moyen d'enrayer la propagation du virus sera donc la prévention", ajoute-t-il dans cette vidéo où il mentionne 32 cas déclarés officiellement, un bilan qui date de lundi. "Chacun de nous doit accepter d'adapter ses habitudes, éviter les déplacements, rester chez soi, adopter les mesures de distanciation sociale", insiste le célèbre gynécologue, qui a soigné des milliers de femmes violées dans les conflits de l'est de la RDC.
"Nous saluons les mécanismes préventifs décrétés par le chef de l'État le 19 mars", ajoute le prix Nobel de la paix, en référence à la suspension des liaisons aériennes en provenance des pays à risque et la fermeture de nombreux lieux publics (écoles, restaurants, lieux de culte).
Mardi soir, le chef de l'État Félix Tshisekedi a annoncé des mesures complémentaires en décrétant "l'État d'urgence" et l'isolement de la capitale Kinshasa (au moins dix millions d'habitants) du reste du pays. "A l'hôpital de Panzi tout notre personnel est préparé et mobilisé pour la riposte", conclut le docteur Mukwege, en référence à son hôpital près de Bukavu dans l'est du pays.
Avec AFP