Quelques heures seulement après l’annonce de l’accord entre le gouvernement et les partenaires sociaux, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Youness Sekkouri, est apparu devant les députés pour donner plus de détails sur les nouvelles dispositions du dialogue social. Les groupes de la majorité se sont félicités d’un accord qu’ils jugent « historique », alors que ceux de l’opposition, à court d’arguments et dans une séquence tragi-comique, ont critiqué la démarche adoptée par le gouvernement, allant même jusqu’à qualifier les mesures gouvernementales de « corruption » aux électeurs. C’est le cas du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), dont le président, Abdellah Bouanou, a déclaré en plénière que l'augmentation des salaires des fonctionnaires est une « sorte de pot-de-vin aux électeurs », ajoutant que ce qui a été signé, lundi, entre le gouvernement, les syndicats et le patronat était inclus dans l'accord de 2022, mais avait été reporté.
Le ministre n’a pas manqué de fustiger l’intervention du député, affirmant que « l’actuel gouvernement a réussi là où les gouvernements précédents avaient échoué ». « Vous devriez les féliciter du fond du cœur et être heureux pour ces personnes, surtout à la veille du 1er mai, et reconnaître les efforts fournis », a insisté le ministre, notant que pour la première fois dans l'Histoire des gouvernements successifs, le SMIG et le SMAG ont été augmentés de plus de 20 % dans une seule législature. En effet, le gouvernement et les partenaires sociaux sont convenus d'augmenter une nouvelle fois le SMIG et le SMAG de 10%, en deux tranches appliquées de 2025 à 2026. L’Exécutif a également répondu favorablement à l’une des principales revendications des syndicats en accordant une hausse générale des salaires au profit des fonctionnaires du secteur public et des collectivités territoriales. Une revalorisation de 1000 dirhams a été actée et sera versée en deux tranches à compter du 1er juillet 2024. La deuxième est prévue un an plus tard (1er juillet 2025). Les catégories ayant déjà eu des augmentations dans le cadre du dialogue sectoriel, à l’instar des médecins et des enseignants, sont exclues. « J’estime que ces engagements forts auront des effets directs sur les bulletins de paie, que ce soit dans le public ou dans le privé », s’est félicité Sekkouri.
Droits de la classe laborieuse
Le ministre s’est également attardé sur la réforme des retraites, dont on ne voit pas encore le bout du tunnel. Cependant, en vertu du nouvel accord social, le gouvernement, les syndicats et le patronat s’attendent à ce que la réforme soit finalisée et approuvée lors du prochain round du dialogue social, prévu en septembre, avant de soumettre la loi au Parlement lors de la session d’automne 2024. « Il s’agit d’un sujet qui concerne à la fois le secteur privé et le secteur public et qui nécessite effectivement une responsabilité commune, mais qui nécessite aussi de préserver les droits acquis. Ainsi, dans l'accord, il est écrit noir sur blanc que les droits acquis des travailleurs, au niveau des caisses auxquelles ils sont aujourd'hui affiliés, seront préservés naturellement jusqu'à la date de basculement vers le système cible », a rassuré Youness Sekkouri.
Les parties concernées par le dialogue travaillent aujourd’hui, selon le ministre, pour identifier ce système cible de façon à ce qu'il soit équitable, mais aussi capable de pérenniser la retraite pour qu'elle puisse bénéficier à l'ensemble de la population active du pays. Globalement, la réforme globale devrait aboutir à un régime à deux pôles (public et privé) avec une gouvernance basée sur les bonnes pratiques en la matière.
Préserver les acquis sociaux
Toujours dans le cadre des réformes, le ministre a rappelé que « le dialogue social est un espace civilisé, institutionnalisé, qui permet de confronter les avis et les positions des parties prenantes, afin d’atteindre une conception à deux branches au service de la société ». La première, c'est celle des revenus, qui est fondamentale, tandis que la deuxième, c'est celle des réformes, qui permet au pays de fonctionner, d'être compétitif, mais surtout de respecter aussi les droits de tous les citoyens, a expliqué le ministre, notant qu’en matière de réformes, l’Exécutif en a acté « au moins quatre ». Le gouvernement a pu rassurer les syndicats et le patronat en leur donnant un peu de visibilité sur les principes fondamentaux à respecter et sur le calendrier législatif.
En vertu du nouvel accord social, l’Exécutif s’est engagé à programmer la discussion et l’adoption du texte de loi au Parlement pendant la session parlementaire en cours. Le texte, déjà soumis au Parlement depuis 2016, sera amendé en fonction d’un commun accord. Le gouvernement s’engage à élaborer un texte conforme aux dispositions constitutionnelles et aux traités internationaux et à encadrer l’exercice de droit de grève de sorte à établir un équilibre entre ce droit constitutionnel et la liberté de travail. « Il nous reste quelques réunions rapides avec les partenaires pour pouvoir arrêter les dernières retouches, et aller tout de suite après vers la première Chambre, puis la deuxième Chambre », a déclaré le ministre, qui a aussi abordé la formation professionnelle continue, qui est restée suspendue depuis plusieurs années. « Il y avait eu une loi, la 60.17, votée au Parlement à l’ère de l’ancien gouvernement, mais qui n'avait pas suivi un processus de dialogue et il n'y avait pas eu consensus autour de cette loi », a indiqué Sekkouri, qui s’est engagé à lancer la Commission nationale de la formation professionnelle, gelée depuis 1998, pour aboutir rapidement à un texte consensuel.
Le ministre n’a pas manqué de fustiger l’intervention du député, affirmant que « l’actuel gouvernement a réussi là où les gouvernements précédents avaient échoué ». « Vous devriez les féliciter du fond du cœur et être heureux pour ces personnes, surtout à la veille du 1er mai, et reconnaître les efforts fournis », a insisté le ministre, notant que pour la première fois dans l'Histoire des gouvernements successifs, le SMIG et le SMAG ont été augmentés de plus de 20 % dans une seule législature. En effet, le gouvernement et les partenaires sociaux sont convenus d'augmenter une nouvelle fois le SMIG et le SMAG de 10%, en deux tranches appliquées de 2025 à 2026. L’Exécutif a également répondu favorablement à l’une des principales revendications des syndicats en accordant une hausse générale des salaires au profit des fonctionnaires du secteur public et des collectivités territoriales. Une revalorisation de 1000 dirhams a été actée et sera versée en deux tranches à compter du 1er juillet 2024. La deuxième est prévue un an plus tard (1er juillet 2025). Les catégories ayant déjà eu des augmentations dans le cadre du dialogue sectoriel, à l’instar des médecins et des enseignants, sont exclues. « J’estime que ces engagements forts auront des effets directs sur les bulletins de paie, que ce soit dans le public ou dans le privé », s’est félicité Sekkouri.
Droits de la classe laborieuse
Le ministre s’est également attardé sur la réforme des retraites, dont on ne voit pas encore le bout du tunnel. Cependant, en vertu du nouvel accord social, le gouvernement, les syndicats et le patronat s’attendent à ce que la réforme soit finalisée et approuvée lors du prochain round du dialogue social, prévu en septembre, avant de soumettre la loi au Parlement lors de la session d’automne 2024. « Il s’agit d’un sujet qui concerne à la fois le secteur privé et le secteur public et qui nécessite effectivement une responsabilité commune, mais qui nécessite aussi de préserver les droits acquis. Ainsi, dans l'accord, il est écrit noir sur blanc que les droits acquis des travailleurs, au niveau des caisses auxquelles ils sont aujourd'hui affiliés, seront préservés naturellement jusqu'à la date de basculement vers le système cible », a rassuré Youness Sekkouri.
Les parties concernées par le dialogue travaillent aujourd’hui, selon le ministre, pour identifier ce système cible de façon à ce qu'il soit équitable, mais aussi capable de pérenniser la retraite pour qu'elle puisse bénéficier à l'ensemble de la population active du pays. Globalement, la réforme globale devrait aboutir à un régime à deux pôles (public et privé) avec une gouvernance basée sur les bonnes pratiques en la matière.
Préserver les acquis sociaux
Toujours dans le cadre des réformes, le ministre a rappelé que « le dialogue social est un espace civilisé, institutionnalisé, qui permet de confronter les avis et les positions des parties prenantes, afin d’atteindre une conception à deux branches au service de la société ». La première, c'est celle des revenus, qui est fondamentale, tandis que la deuxième, c'est celle des réformes, qui permet au pays de fonctionner, d'être compétitif, mais surtout de respecter aussi les droits de tous les citoyens, a expliqué le ministre, notant qu’en matière de réformes, l’Exécutif en a acté « au moins quatre ». Le gouvernement a pu rassurer les syndicats et le patronat en leur donnant un peu de visibilité sur les principes fondamentaux à respecter et sur le calendrier législatif.
En vertu du nouvel accord social, l’Exécutif s’est engagé à programmer la discussion et l’adoption du texte de loi au Parlement pendant la session parlementaire en cours. Le texte, déjà soumis au Parlement depuis 2016, sera amendé en fonction d’un commun accord. Le gouvernement s’engage à élaborer un texte conforme aux dispositions constitutionnelles et aux traités internationaux et à encadrer l’exercice de droit de grève de sorte à établir un équilibre entre ce droit constitutionnel et la liberté de travail. « Il nous reste quelques réunions rapides avec les partenaires pour pouvoir arrêter les dernières retouches, et aller tout de suite après vers la première Chambre, puis la deuxième Chambre », a déclaré le ministre, qui a aussi abordé la formation professionnelle continue, qui est restée suspendue depuis plusieurs années. « Il y avait eu une loi, la 60.17, votée au Parlement à l’ère de l’ancien gouvernement, mais qui n'avait pas suivi un processus de dialogue et il n'y avait pas eu consensus autour de cette loi », a indiqué Sekkouri, qui s’est engagé à lancer la Commission nationale de la formation professionnelle, gelée depuis 1998, pour aboutir rapidement à un texte consensuel.