La situation hydrique au Maroc n’a jamais été si inquiétante qu’aujourd’hui. La succession des années de sécheresse dure et menace la durabilité des ressources hydrauliques dont dispose le Royaume. Les perspectives alarmantes de l’année en cours laissent augurer du pire. Le taux de remplissage des barrages ne dépasse pas 29%, soit un peu plus de 4600 millions de m3.
Cette situation critique est suivie de près au plus haut sommet de l’Etat, par SM le Roi Mohammed VI, qui, lors de Son discours du Trône, a affirmé que la problématique de l’eau est l’un des défis majeurs rencontrés par le Maroc et « qui ne cesse de se complexifier du fait de la sécheresse, de l’impact du changement climatique et de la croissance naturelle de la demande ». Le Souverain a ajouté que les six années consécutives de sécheresse ont profondément affecté les réserves hydriques et les eaux souterraines, rendant la situation hydrique plus précaire et plus complexe. Il a ainsi appelé à l’accélération des chantiers permettant de réduire le choc hydrique.
Jusqu’à présent, le Maroc a évité le pire grâce aux orientations Royales appelant à activer des mesures d’urgence dans le cadre du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation 2020- 2027. Interconnexion des bassins hydrauliques, mise en service des stations de dessalement de l’eau de mer, unités mobiles d’approvisionnement… Autant de mesures structurelles qui ont permis de sauver la situation à court terme. Ce qui épargnerait au pays de recourir aux décisions drastiques, même si le spectre des coupures momentanées d’eau plane toujours sur quelques régions très déficitaires.
Cette situation critique est suivie de près au plus haut sommet de l’Etat, par SM le Roi Mohammed VI, qui, lors de Son discours du Trône, a affirmé que la problématique de l’eau est l’un des défis majeurs rencontrés par le Maroc et « qui ne cesse de se complexifier du fait de la sécheresse, de l’impact du changement climatique et de la croissance naturelle de la demande ». Le Souverain a ajouté que les six années consécutives de sécheresse ont profondément affecté les réserves hydriques et les eaux souterraines, rendant la situation hydrique plus précaire et plus complexe. Il a ainsi appelé à l’accélération des chantiers permettant de réduire le choc hydrique.
Jusqu’à présent, le Maroc a évité le pire grâce aux orientations Royales appelant à activer des mesures d’urgence dans le cadre du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation 2020- 2027. Interconnexion des bassins hydrauliques, mise en service des stations de dessalement de l’eau de mer, unités mobiles d’approvisionnement… Autant de mesures structurelles qui ont permis de sauver la situation à court terme. Ce qui épargnerait au pays de recourir aux décisions drastiques, même si le spectre des coupures momentanées d’eau plane toujours sur quelques régions très déficitaires.
Surmonter les défis ruraux
SM le Roi a rappelé dans Son discours que « pour faire face à ces conditions dont pâtissent de nombreuses régions, surtout en milieu rural », Il avait donné Ses « Directives aux autorités compétentes pour qu’elles prennent les mesures urgentes et novatrices nécessaires afin de prévenir la pénurie d’eau ».
En application aux directives Royales, le ministère de l’Equipement et de l’Eau a procédé à l’approvisionnement de quelque 119 centres ruraux et 2.400 douars du monde rural entre 2022 et mai 2024, avec un volume d’investissement de 4,3 milliards de dirhams (MMDH). Le budget du programme, qui s’étend jusqu’en 2027, a été revu à la hausse, atteignant les 143 MMDH, dont 29 MMDH destinés à garantir l’accès à l’eau potable au monde rural. Dans ce cadre, le département de tutelle a également procédé à l’acquisition de 1.200 camions citernes durant les deux dernières années, afin d’assurer l’acheminement de l’eau à la population rurale. A cela s’ajoute 200 stations mobiles de dessalement et de traitement des eaux minérales, distribuées dans toutes les provinces et zones rurales, outre la création de fontaines et de barrages collinaires.
Vers une industrie nationale de dessalement de l’eau
Vu l’accroissement des besoins et des contraintes, le Souverain a appelé à une mise à jour continue des leviers de la politique nationale de l’eau et sur la définition d’un objectif stratégique, quelles que soient les circonstances. L’objectif étant de garantir l’eau potable à tous les citoyens et couvrir 80% au moins des besoins d’irrigation sur tout le territoire national. « A cet égard, il est indispensable de parachever le programme de construction des barrages, en donnant la priorité aux projets programmés dans les régions connaissant d’importantes précipitations », a insisté le monarque. Dans ce sillage, il sied de noter que la politique des barrages, initiée depuis 1967, a permis de sécuriser l’approvisionnement en eau du pays lors de périodes de sécheresses grâce à la régularisation interannuelle des apports d’eau. Face à l’accentuation des effets des changements climatiques, caractérisés par des phénomènes extrêmes tels que la sécheresse actuelle et les inondations, la réalisation des infrastructures de mobilisation des eaux par les barrages, avec une augmentation de la capacité de stockage, permettra de faire face aux inondations tout en contribuant efficacement avec les autres ressources en eau non conventionnelles à garantir les besoins en eau. Ces barrages permettent ainsi de diminuer les pertes en mer des apports d’eau et leur gestion interannuelle.
Par ailleurs, le Souverain a également appelé à accélérer la réalisation des grands projets de transfert d’eau entre les bassins hydrauliques, en assurant la connexion entre le bassin de Oued Laou-Larache et Loukous et celui de Oued Oum Er-Rbia, en passant par les bassins Oued Sebou et Bouregreg. « Ces projets permettront l’exploitation d’un milliard de mètres cubes d’eau qui se perdaient dans la mer et garantiront une répartition spatiale équilibrée des ressources hydriques nationales », a ajouté SM le Roi, qui a également ordonné d’accélérer la réalisation des stations de dessalement de l’eau de mer, selon le programme arrêté à cet effet pour assurer la mobilisation annuelle de plus de 1,7 milliard de mètres cubes. « À l’horizon 2030, le Maroc pourra ainsi couvrir plus de la moitié de ses besoins en eau potable à partir de ces stations, irriguer d’importantes superficies agricoles et renforcer de cette manière sa sécurité alimentaire », a expliqué le Souverain dans Son discours.
Appel à la conscience citoyenne !
Mais vu la délicatesse de la situation, un effort collectif pour la rationalisation de l’eau s’impose. « Eu égard aux efforts déployés pour assurer l’accès de tous à l’eau, nous devons nous dire la stricte vérité au sujet de la rationalisation de l’utilisation de l’eau : il est, en effet, totalement insensé de dépenser des dizaines de milliards pour la mobilisation des ressources hydriques alors que des formes de gaspillage et de mésusage de l’eau persistent », a tranché SM le Roi, affirmant que la préservation de l’eau est une responsabilité nationale qui engage toutes les institutions et tous les acteurs. « Ce devoir incombe également à tous les citoyens », a précisé le Souverain, tout en appelant les autorités compétentes à plus de fermeté dans la protection du domaine public hydraulique, à l’opérationnalisation de la police de l’eau, à la lutte contre le phénomène d’exploitation abusive et de pompage anarchique des eaux.
Outre la généralisation de l’irrigation goutte-à-goutte, le discours Royal appelle à plus de coordination et de cohérence entre la politique hydrique et la politique agricole, « surtout pendant les périodes de pénurie ». Dans ce même cadre, il a appelé à l’adoption d’un programme plus ambitieux de traitement et de réutilisation des eaux. « De fait, les volumes ainsi traités peuvent représenter une source importante pour couvrir les besoins des secteurs de l’irrigation, de l’industrie et d’autres activités », a noté SM le Roi. A ce titre, le département de l’Eau mise grandement sur le goutte-à-goutte qui permettra d’atteindre un million d’hectares. Il appelle également les différents acteurs du domaine de l’industrie à tenir compte de l’efficience hydrique et énergétique en utilisant l’eau traitée ou dessalée, invitant les collectivités territoriales, à leur tour, à s’impliquer dans cet élan.
In fine, le Souverain a souligné la nécessité d’encourager l’innovation dans le domaine de gestion de l’eau et de mettre à profit les nouvelles technologies y afférentes, tout en se félicitant des résultats obtenus par les stations réalisées dans les provinces du Sud. SM le Roi a ainsi adressé ses orientations pour l’extension de la station de Dakhla et le relèvement futur de la capacité de production des autres stations. « Pour cela, il convient d’exploiter le grand potentiel en énergies propres que recèlent ces provinces afin de satisfaire les besoins des populations et répondre aux exigences des secteurs productifs comme l’agriculture, le tourisme, l’industrie et bien d’autres filières », a insisté le Souverain.
Lutte contre le stress hydrique : Les cinq piliers de Baraka
Le modus operandi de la tutelle s’articule autour de cinq piliers, à savoir la mobilisation optimale des ressources au niveau des barrages, des forages et des stations de dessalement existantes, la réalisation d’équipements urgents d’adduction et d’approvisionnement de l’eau, et là où la situation l’exige, des mesures éventuelles de restriction de l’eau d’irrigation ou des débits de distribution. La priorité est accordée à l’accélération des chantiers programmés ayant un impact à moyen terme, en particulier les barrages en cours d’exécution. Sur ce point, les efforts se poursuivent afin de respecter les délais initialement fixés. Près d’une vingtaine de grands barrages sont en cours de construction afin de booster la capacité de stockage du Royaume au moment où l’évaporation, dont le taux n’a jamais été aussi élevé, érode les barrages existants.
Palestine : La cessation des hostilités à Gaza, une priorité urgente !
Dans Son Discours adressé, lundi soir, à la Nation à l’occasion de la Fête du Trône, SM le Roi Mohammed VI a exprimé Sa préoccupation quant à la situation en Palestine, notant que « l’intérêt que Nous attachons aux affaires internes de notre pays ne saurait Nous détourner de la tragédie du peuple palestinien frère ». Il a ainsi précisé que « l’aggravation de la situation dans la région exige de sortir de la logique de gestion de crise en faveur de la recherche d’une solution définitive à ce conflit ». Le Souverain a souligné, dans ce cadre, que la cessation des hostilités à Gaza, une priorité urgente, doit se faire en parallèle avec l’ouverture d’un horizon politique susceptible d’instaurer une paix juste et durable dans la région.
Le monarque a également relevé que le recours aux négociations pour ressusciter le processus de paix entre les parties palestinienne et israélienne impose de barrer la route aux extrémistes de tous bords, ajoutant que la sécurité et la stabilité ne seront totalement insaturées dans la région que si cette dynamique est inscrite dans le cadre de la solution à deux Etats, aux termes de laquelle Gaza est partie intégrante des territoires de l’Etat palestinien indépendant, avec Al-Qods Orientale comme capitale.
Avec le même engagement responsable, SM le Roi a assuré qu’Il continuera à appuyer les initiatives constructives visant à trouver des solutions pratiques pour la conclusion d’un cessez-le-feu concret et durable et le redressement de la situation humanitaire.
Le monarque a également relevé que le recours aux négociations pour ressusciter le processus de paix entre les parties palestinienne et israélienne impose de barrer la route aux extrémistes de tous bords, ajoutant que la sécurité et la stabilité ne seront totalement insaturées dans la région que si cette dynamique est inscrite dans le cadre de la solution à deux Etats, aux termes de laquelle Gaza est partie intégrante des territoires de l’Etat palestinien indépendant, avec Al-Qods Orientale comme capitale.
Avec le même engagement responsable, SM le Roi a assuré qu’Il continuera à appuyer les initiatives constructives visant à trouver des solutions pratiques pour la conclusion d’un cessez-le-feu concret et durable et le redressement de la situation humanitaire.