L’économie numérique regroupe des champs différents selon les acteurs et observateurs du secteur, tels que des activités relatives aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), à la production et à la vente de produits et services numériques. Elle contribue bel et bien à la croissance économique de plusieurs pays. L’avènement de la crise sanitaire du Covid-19 a changé la donne dans le monde entier. Un monde qui s’est tourné massivement vers l’espace «cyber», accélérant de fait une transformation numérique amorcée il y a plusieurs décennies.
Des écoliers équipés de leur connexion internet à domicile ont inauguré l’école à distance, de nombreux salariés se sont lancés dans le télétravail, et une multitude d’entreprises ont adopté des modèles économiques reposant sur le numérique pour poursuivre leurs activités et sauver une partie de leurs recettes. Cette expansion a eu son apogée au Maroc durant la pandémie, tout en créant une multitude d’opportunités économiques, principalement grâce aux milliards de données numériques produites, collectées et analysées chaque jour, dans plusieurs secteurs essentiels de l’économie du Maroc.
« Cette période, pour moi, est perçue comme une énième révolution digitale permettant un apport aussi bien au niveau de l’innovation et de la productivité que sur le développement économique et social », a déclaré Jamal Jessour, président de la Commission Economie Numérique chez International Chamber of Commerce Morocco (ICC Maroc).
Le numérique au Maroc
Le Maroc, depuis quelques années, fait ses premiers pas dans le secteur, sauf que l’absence d’une stratégie solide ne laisse pas trop à espérer, alors que la population semble de plus en plus favorable à la transition numérique. En effet, la couverture des infrastructures des TIC au Maroc est globalement dans la moyenne mondiale avec un indice des infrastructures TIC atteignant 58, légèrement en dessus du niveau mondial qui est de 55, mais un peu plus bas que la moyenne régionale (61).
En outre, il s’avère que 62% de la population utilise Internet dans le pays contre une moyenne mondiale de 55% et une moyenne régionale de 66%. La digitalisation est dopée par l’usage du téléphone mobile avec un taux de 98% de la population au Maroc qui bénéficie actuellement d’une couverture 4G plus élevée que la moyenne mondiale qui est de 81% et la moyenne régionale qui ne dépasse pas 86%. Le taux des entreprises utilisant le courriel électronique pour leurs échanges est de 97%, au-dessus de la moyenne mondiale (70%) et de la moyenne régionale (65%). Elles sont 55% à disposer de leurs propres sites web contre une moyenne de 44% au niveau mondial et 65% sur le plan régional. L’indice d’adoption des TIC au Maroc est de 44, bien en dessous de la moyenne mondiale (52) et régionale (56).
Le numérique de nos jours, selon les experts
D’après Jessour, cette révolution numérique durant la crise sanitaire mondiale a favorisé l’apparition de nouveaux modèles d’affaires proposant une multitude de services et de biens à coûts réduits et répondant à la demande du citoyen et des organisations mais également en créant de nouveaux besoins. «Cette capacité à innover, développer sans cesse et à susciter de nouveaux besoins a permis de créer de la richesse économique et donc contribuer à son redressement. Par contre, il est relativement diffcile de mesurer le nombre de points que représente l’économie numérique dans le PIB du Royaume», a-t-il expliqué.
A titre d’exemple, le Royaume a connu, ces dernières décennies, l’apparition, le développement et la vulgarisation à différents niveaux de la « Smart Agriculture », du développement de la finance numérique ou « Fintech », de l’« Industrie 4.0 », de l’ « E-Santé », du « E-Learning », de la Presse en Ligne, des offres de Cloud Computing, du Machine- Learning, de l’IA. Mais comme dans toute économie, les retombées ne sont pas équitablement réparties car les organisations, pas ou peu préparées, ne pourront pas faire face à la concurrence nationale ou internationale de celles ayant réussi leurs transformations et qui ont donc su tirer parti du numérique.
«Il en est de même pour les ressources humaines non qualifiées qui auront tendance à être remplacées par des tâches automatisées et rejoindront le rang des demandeurs d’emploi faute d’une offre de reconversion. Dans une économie mondialisée, les organisations doivent constamment s’adapter aux changements induits par l’évolution des nouvelles technologies afin de rester sur le marché et de se développer», a fait savoir notre interlocuteur.
Le numérique dans le PLF-2023
Une nouvelle stratégie de transformation digitale à l’horizon 2030 sera lancée par le ministère de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration, et ce, dans le cadre des mesures entreprises par l’Exécutif pour accélérer les chantiers liés à la réforme de l’administration et à la simplification des procédures, selon la note de cadrage du Projet de Loi des Finances (PLF) de l’exercice 2023.
Pour ce faire, quatre axes ont été identifiés comme prioritaires, notamment la construction d’un cadre réglementaire et législatif en matière de systèmes stratégiques intégrés, l’adaptation de l’organisation de normes en phase avec l’écosystème de l’administration marocaine, la mise en place d’une stratégie de ressources humaines en mesure d’attirer les compétences du digital.
La stratégie de transformation digitale à l’horizon 2030 se fixe comme indicateurs et objectifs: la digitalisation de 100% des services publics, la connexion de 100% des entités concernées par les parcours citoyens et entreprises au «one stop shop» (interface unique des services publics), le recours au service cloud pour 70% des administrateurs, l’utilisation généralisée (100%) de la signature électronique par les administrations et établissements publics.
En outre, l’Exécutif vise à renforcer l’infrastructure numérique avec deux projets, en l’occurrence : la normalisation des systèmes d’information des administrations publiques à travers l’accélération de la maturité digitale des administrations et la mise en place d’un schéma directeur type des systèmes d’information. Le second projet est la rationalisation des infrastructures et du parc applicatif (data center, cloud) et la mise en commun des achats des équipements IT.
Des écoliers équipés de leur connexion internet à domicile ont inauguré l’école à distance, de nombreux salariés se sont lancés dans le télétravail, et une multitude d’entreprises ont adopté des modèles économiques reposant sur le numérique pour poursuivre leurs activités et sauver une partie de leurs recettes. Cette expansion a eu son apogée au Maroc durant la pandémie, tout en créant une multitude d’opportunités économiques, principalement grâce aux milliards de données numériques produites, collectées et analysées chaque jour, dans plusieurs secteurs essentiels de l’économie du Maroc.
« Cette période, pour moi, est perçue comme une énième révolution digitale permettant un apport aussi bien au niveau de l’innovation et de la productivité que sur le développement économique et social », a déclaré Jamal Jessour, président de la Commission Economie Numérique chez International Chamber of Commerce Morocco (ICC Maroc).
Le numérique au Maroc
Le Maroc, depuis quelques années, fait ses premiers pas dans le secteur, sauf que l’absence d’une stratégie solide ne laisse pas trop à espérer, alors que la population semble de plus en plus favorable à la transition numérique. En effet, la couverture des infrastructures des TIC au Maroc est globalement dans la moyenne mondiale avec un indice des infrastructures TIC atteignant 58, légèrement en dessus du niveau mondial qui est de 55, mais un peu plus bas que la moyenne régionale (61).
En outre, il s’avère que 62% de la population utilise Internet dans le pays contre une moyenne mondiale de 55% et une moyenne régionale de 66%. La digitalisation est dopée par l’usage du téléphone mobile avec un taux de 98% de la population au Maroc qui bénéficie actuellement d’une couverture 4G plus élevée que la moyenne mondiale qui est de 81% et la moyenne régionale qui ne dépasse pas 86%. Le taux des entreprises utilisant le courriel électronique pour leurs échanges est de 97%, au-dessus de la moyenne mondiale (70%) et de la moyenne régionale (65%). Elles sont 55% à disposer de leurs propres sites web contre une moyenne de 44% au niveau mondial et 65% sur le plan régional. L’indice d’adoption des TIC au Maroc est de 44, bien en dessous de la moyenne mondiale (52) et régionale (56).
Le numérique de nos jours, selon les experts
D’après Jessour, cette révolution numérique durant la crise sanitaire mondiale a favorisé l’apparition de nouveaux modèles d’affaires proposant une multitude de services et de biens à coûts réduits et répondant à la demande du citoyen et des organisations mais également en créant de nouveaux besoins. «Cette capacité à innover, développer sans cesse et à susciter de nouveaux besoins a permis de créer de la richesse économique et donc contribuer à son redressement. Par contre, il est relativement diffcile de mesurer le nombre de points que représente l’économie numérique dans le PIB du Royaume», a-t-il expliqué.
A titre d’exemple, le Royaume a connu, ces dernières décennies, l’apparition, le développement et la vulgarisation à différents niveaux de la « Smart Agriculture », du développement de la finance numérique ou « Fintech », de l’« Industrie 4.0 », de l’ « E-Santé », du « E-Learning », de la Presse en Ligne, des offres de Cloud Computing, du Machine- Learning, de l’IA. Mais comme dans toute économie, les retombées ne sont pas équitablement réparties car les organisations, pas ou peu préparées, ne pourront pas faire face à la concurrence nationale ou internationale de celles ayant réussi leurs transformations et qui ont donc su tirer parti du numérique.
«Il en est de même pour les ressources humaines non qualifiées qui auront tendance à être remplacées par des tâches automatisées et rejoindront le rang des demandeurs d’emploi faute d’une offre de reconversion. Dans une économie mondialisée, les organisations doivent constamment s’adapter aux changements induits par l’évolution des nouvelles technologies afin de rester sur le marché et de se développer», a fait savoir notre interlocuteur.
Le numérique dans le PLF-2023
Une nouvelle stratégie de transformation digitale à l’horizon 2030 sera lancée par le ministère de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration, et ce, dans le cadre des mesures entreprises par l’Exécutif pour accélérer les chantiers liés à la réforme de l’administration et à la simplification des procédures, selon la note de cadrage du Projet de Loi des Finances (PLF) de l’exercice 2023.
Pour ce faire, quatre axes ont été identifiés comme prioritaires, notamment la construction d’un cadre réglementaire et législatif en matière de systèmes stratégiques intégrés, l’adaptation de l’organisation de normes en phase avec l’écosystème de l’administration marocaine, la mise en place d’une stratégie de ressources humaines en mesure d’attirer les compétences du digital.
La stratégie de transformation digitale à l’horizon 2030 se fixe comme indicateurs et objectifs: la digitalisation de 100% des services publics, la connexion de 100% des entités concernées par les parcours citoyens et entreprises au «one stop shop» (interface unique des services publics), le recours au service cloud pour 70% des administrateurs, l’utilisation généralisée (100%) de la signature électronique par les administrations et établissements publics.
En outre, l’Exécutif vise à renforcer l’infrastructure numérique avec deux projets, en l’occurrence : la normalisation des systèmes d’information des administrations publiques à travers l’accélération de la maturité digitale des administrations et la mise en place d’un schéma directeur type des systèmes d’information. Le second projet est la rationalisation des infrastructures et du parc applicatif (data center, cloud) et la mise en commun des achats des équipements IT.
Mohamed ELKORRI