Dans un monde où l’urgence climatique se fait de plus en plus pressante et où la demande énergétique ne cesse de croître, le Maroc se trouve à un carrefour stratégique de sa transition énergétique. Porté par l’ambition de s’engager résolument vers les énergies renouvelables, malgré les défis persistants, le Royaume explore les leviers nécessaires pour accélérer ce virage vert. Ces enjeux vitaux ont été au centre des débats du Forum International des Énergies, dont l’édition 2025, orchestrée par Industrie du Maroc Magazine, a exploré la question : «Pétrole, gaz, hydrogène, énergie renouvelable : quel mix énergétique pour une entreprise compétitive ?».
L'événement a rassemblé plus de 1300 participants, experts, industriels et décideurs politiques, afin d'engager des réflexions approfondies sur les leviers essentiels pour instaurer un mix énergétique pérenne, insistant sur l’intégration des énergies renouvelables, les solutions de stockage et l’accompagnement intégré pour assurer la durabilité. Les défis à relever ont ainsi tracé leur sillage, tant au niveau national qu’international, dans un esprit de coopération transnationale.
La matinée a été marquée par une intervention de Tarik Hamane, Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE), qui a exposé les orientations stratégiques de l’Office. Interrogé sur l’avancement du Maroc, il a précisé : «Le Maroc a défini des objectifs clairs, dont celui de parvenir à 52% d’énergies renouvelables dans notre mix électrique d'ici 2030. Actuellement, nous avons plus de 45,3% de capacité ENR avec 5400 MW de projets opérationnels et environ 4000 MW en construction, qui nous permettront d’atteindre, voire dépasser ces objectifs prochainement».
Il a ensuite mis en avant la nécessité d’adapter le réseau électrique aux nouveaux défis, notamment l’essor des énergies renouvelables et l’intégration de l’hydrogène vert. Puis, il a évoqué les investissements majeurs prévus pour moderniser l’infrastructure énergétique du pays.
Tout au long de la journée, les échanges se sont centrés sur trois grandes thématiques. Le premier panel a abordé la résilience énergétique et le développement de l’hydrogène vert, avec un accent particulier sur les partenariats public-privé et le rôle stratégique du Maroc comme hub régional, bien que des défis logistiques et industriels persistent. Le deuxième panel a mis en lumière les avancées en matière d’efficacité énergétique et de compétitivité des entreprises, illustrées par des exemples concrets d’entreprises marocaines et internationales qui réduisent leur empreinte carbone. Enfin, la troisième séquence a exploré la transition énergétique inclusive, soulignant l’importance d’un équilibre entre développement économique, inclusion sociale et adaptation des infrastructures aux réalités locales, afin de garantir une transition juste et équitable pour tous.
Interrogé sur le développement des régions marocaines, Soufiane Hajjani, directeur de Share Energy Partners, a souligné l’importance des initiatives locales : «Plusieurs projets sont actuellement en cours pour développer des centrales solaires dans différentes régions. Cela a été réalisé en premier à Tanger. Actuellement, un projet similaire se déploie dans la région de Fès-Meknès».
Il a ensuite souligné un défi majeur : « L’un des enjeux majeurs est que les projets étatiques soient portés par des entreprises marocaines. Nous possédons l'expertise nécessaire au Maroc, mais malheureusement, lors des appels d'offres, les entreprises marocaines sont souvent mises à l’écart. Nous espérons que les entités publiques encourageront davantage les acteurs nationaux, leur offrant ainsi la possibilité de participer à ces projets essentiels pour le développement du pays ».
Dans un autre registre, Hicham Rahioui Idrissi, Président-Directeur Général d’Industrie du Maroc Group, a souligné l’enjeu crucial d’un mix énergétique équilibré, insistant sur l’urgence d’accélérer l’intégration des énergies renouvelables dans l’économie nationale, tout en mettant en évidence l'impact stratégique du développement de l’hydrogène vert.
De son côté, Imane Bakkioui Tajditi, Responsable de la Normalisation Eau Potable, Assainissement à Redal, a salué l'engagement des opérateurs marocains dans la décarbonation, le recyclage et la régénération de l'énergie verte à partir des boues et des déchets liquides des stations d’épuration, en mettant particulièrement l’accent sur la production de biogaz et de biométhane comme des solutions clés dans ces efforts.
Interrogée sur les projets de Veolia pour la régénération de l’énergie verte au Maroc, elle précise : « Veolia, à travers ses filiales Redal et Amendis, mène plusieurs initiatives, dont le projet de dessalement près de Rabat. En 2024, un protocole d’accord a été signé pour développer la plus grande usine de dessalement d’Afrique, produisant 822 000 m³ d’eau potable par jour, alimentée par de l’électricité décarbonée. Veolia œuvre également à la valorisation des eaux usées et à la production de bioénergies, comme à Tanger, et soutient l’usine Renault pour atteindre le 'zéro émission de carbone' ».
À l'issue de cette manifestation, la grande salle s'est ensuite métamorphosée en un véritable carrefour d'innovations où des stands de diverses entreprises ont pris place pour dévoiler leurs solutions écologiques avant-gardistes. Ce fut bien plus qu'une simple exposition : un véritable lieu d'échanges où experts, chercheurs et entrepreneurs ont partagé leurs connaissances, confronté leurs idées et exploré des pistes de collaboration en faveur de la transition énergétique. Les visiteurs ont ainsi pu découvrir des technologies de pointe et imaginer ensemble des solutions pour un avenir plus durable. Un véritable tremplin pour les initiatives écologiques, où chaque rencontre nourrissait une vision commune : celle d'un avenir énergétique plus vert et plus solidaire.
L'événement a rassemblé plus de 1300 participants, experts, industriels et décideurs politiques, afin d'engager des réflexions approfondies sur les leviers essentiels pour instaurer un mix énergétique pérenne, insistant sur l’intégration des énergies renouvelables, les solutions de stockage et l’accompagnement intégré pour assurer la durabilité. Les défis à relever ont ainsi tracé leur sillage, tant au niveau national qu’international, dans un esprit de coopération transnationale.
La matinée a été marquée par une intervention de Tarik Hamane, Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE), qui a exposé les orientations stratégiques de l’Office. Interrogé sur l’avancement du Maroc, il a précisé : «Le Maroc a défini des objectifs clairs, dont celui de parvenir à 52% d’énergies renouvelables dans notre mix électrique d'ici 2030. Actuellement, nous avons plus de 45,3% de capacité ENR avec 5400 MW de projets opérationnels et environ 4000 MW en construction, qui nous permettront d’atteindre, voire dépasser ces objectifs prochainement».
Il a ensuite mis en avant la nécessité d’adapter le réseau électrique aux nouveaux défis, notamment l’essor des énergies renouvelables et l’intégration de l’hydrogène vert. Puis, il a évoqué les investissements majeurs prévus pour moderniser l’infrastructure énergétique du pays.
Les priorités pour une énergie accessible et solidaire
Tout au long de la journée, les échanges se sont centrés sur trois grandes thématiques. Le premier panel a abordé la résilience énergétique et le développement de l’hydrogène vert, avec un accent particulier sur les partenariats public-privé et le rôle stratégique du Maroc comme hub régional, bien que des défis logistiques et industriels persistent. Le deuxième panel a mis en lumière les avancées en matière d’efficacité énergétique et de compétitivité des entreprises, illustrées par des exemples concrets d’entreprises marocaines et internationales qui réduisent leur empreinte carbone. Enfin, la troisième séquence a exploré la transition énergétique inclusive, soulignant l’importance d’un équilibre entre développement économique, inclusion sociale et adaptation des infrastructures aux réalités locales, afin de garantir une transition juste et équitable pour tous.
Un potentiel marocain encore à découvrir
Interrogé sur le développement des régions marocaines, Soufiane Hajjani, directeur de Share Energy Partners, a souligné l’importance des initiatives locales : «Plusieurs projets sont actuellement en cours pour développer des centrales solaires dans différentes régions. Cela a été réalisé en premier à Tanger. Actuellement, un projet similaire se déploie dans la région de Fès-Meknès».
Il a ensuite souligné un défi majeur : « L’un des enjeux majeurs est que les projets étatiques soient portés par des entreprises marocaines. Nous possédons l'expertise nécessaire au Maroc, mais malheureusement, lors des appels d'offres, les entreprises marocaines sont souvent mises à l’écart. Nous espérons que les entités publiques encourageront davantage les acteurs nationaux, leur offrant ainsi la possibilité de participer à ces projets essentiels pour le développement du pays ».
Dans un autre registre, Hicham Rahioui Idrissi, Président-Directeur Général d’Industrie du Maroc Group, a souligné l’enjeu crucial d’un mix énergétique équilibré, insistant sur l’urgence d’accélérer l’intégration des énergies renouvelables dans l’économie nationale, tout en mettant en évidence l'impact stratégique du développement de l’hydrogène vert.
De son côté, Imane Bakkioui Tajditi, Responsable de la Normalisation Eau Potable, Assainissement à Redal, a salué l'engagement des opérateurs marocains dans la décarbonation, le recyclage et la régénération de l'énergie verte à partir des boues et des déchets liquides des stations d’épuration, en mettant particulièrement l’accent sur la production de biogaz et de biométhane comme des solutions clés dans ces efforts.
Interrogée sur les projets de Veolia pour la régénération de l’énergie verte au Maroc, elle précise : « Veolia, à travers ses filiales Redal et Amendis, mène plusieurs initiatives, dont le projet de dessalement près de Rabat. En 2024, un protocole d’accord a été signé pour développer la plus grande usine de dessalement d’Afrique, produisant 822 000 m³ d’eau potable par jour, alimentée par de l’électricité décarbonée. Veolia œuvre également à la valorisation des eaux usées et à la production de bioénergies, comme à Tanger, et soutient l’usine Renault pour atteindre le 'zéro émission de carbone' ».
À l'issue de cette manifestation, la grande salle s'est ensuite métamorphosée en un véritable carrefour d'innovations où des stands de diverses entreprises ont pris place pour dévoiler leurs solutions écologiques avant-gardistes. Ce fut bien plus qu'une simple exposition : un véritable lieu d'échanges où experts, chercheurs et entrepreneurs ont partagé leurs connaissances, confronté leurs idées et exploré des pistes de collaboration en faveur de la transition énergétique. Les visiteurs ont ainsi pu découvrir des technologies de pointe et imaginer ensemble des solutions pour un avenir plus durable. Un véritable tremplin pour les initiatives écologiques, où chaque rencontre nourrissait une vision commune : celle d'un avenir énergétique plus vert et plus solidaire.
3 questions à Amine Haibaoui : «À l’approche de la Coupe du Monde, des solutions photovoltaïques et de stockage sont déployées pour réduire l’empreinte carbone»
Amine Haibaoui, Directeur technique chez Green Power, nous dévoile les mesures prises pour accélérer la transition énergétique.
- Face à la consommation excessive d'électricité, notamment dans les grandes villes du Maroc, quelles solutions recommandez-vous pour y remédier ?
L’énergie solaire photovoltaïque offre une solution efficace pour réduire la consommation d’électricité. L'installation de panneaux solaires permet l'autoconsommation, tandis que le stockage par batterie optimise l’indépendance énergétique. Un système de gestion intelligent ajuste la consommation selon la production, et l’adoption d’équipements basse consommation, couplée à un suivi via un monitoring, améliore l’efficacité énergétique, réduisant ainsi les coûts et favorisant une transition vers une énergie durable.
- À l'approche de la Coupe du Monde, quels projets sont en développement pour accompagner la transition énergétique ?
À l’approche de la Coupe du Monde, plusieurs projets liés à la transition énergétique sont en cours, notamment l’intégration de solutions photovoltaïques et de stockage pour réduire l’empreinte carbone des infrastructures. En tant que directeur technique chez Green Power, VAP de Huawei, nous déployons des technologies avancées comme les onduleurs intelligents, les systèmes de gestion d’énergie EMS et les batteries, afin d’optimiser l’autoconsommation, de garantir la stabilité du réseau et d’assurer une alimentation énergétique propre et durable pour les sites stratégiques.
- Quelles innovations technologiques sont déployées pour booster l'efficacité énergétique et répondre aux défis d'aujourd'hui ?
La transition énergétique nécessite un mix plus durable, intégrant énergies renouvelables, stockage et hydrogène vert. Cette année, plusieurs innovations sont mises en place, comme l'intégration de systèmes photovoltaïques de nouvelle génération, couplés à des batteries intelligentes et des réseaux Smart Grid, pour optimiser l’autoconsommation et la stabilité du réseau. L’Intelligence Artificielle et la digitalisation via EMS et SCADA permettent d’optimiser les infrastructures existantes, réduisant la dépendance aux énergies fossiles tout en garantissant une alimentation fiable et durable.