Le vendredi 13 novembre, les troupes marocaines ont réagi à trois semaines de provocation du Polisario. Les Forces Armées Royales (FAR) ont réussi, sur hautes instructions royales, à sécuriser le poste frontalier d’El Guerguerat.
Un intérêt économique croissant
Le Polisario, qui a essuyé défaite sur défaite diplomatique, a bel et bien tenté de déstabiliser la région. L’ouverture de consulats africains et arabes, dont celui des Emirats Arabes Unis à Laâyoune, la reconduction par le Conseil de Sécurité des Nations Unies du mandat de la MINURSO, ont eu un effet dévastateur sur la posture des séparatistes.
Cette dynamique diplomatique laisse augurer un changement total de paradigme dans la région et le Polisario se retrouve dans une position de plus en plus faible. En perte de terrain, ce dernier a voulu engager une action désespérée contre le Maroc afin de minimiser l’impact de cette suite de réussites diplomatiques et économiques réalisées par le Royaume.
Autant l’Algérie que le Polisario ont réalisé l’importance économique, voire stratégique, de ce passage. D’ailleurs, dans une tentative de faire concurrence au Maroc, l’Algérie avait à son tour ouvert un point de passage frontalier avec la Mauritanie, mais ce dernier a très vite montré ses limites trois mois après son ouverture.
Maintenant que la situation est désormais rétablie à El Guerguerat, le transit de personnes et de marchandises a repris en toute quiétude et avec la fluidité usuelle. En attestent les longues files d’attente au niveau du pointage des camions d’export et d’import.
Ces poids lourds représentent l’épine dorsale de l’activité économique. Leur transit via El Guerguerat s’avère d’une nécessité vitale pour le commerce dans l’ensemble de la région. Cela fait de ce poste frontière une plaque tournante du commerce international, et constitue un lien d’une importance capitale pour l’Afrique subsaharienne avec le Maroc et, par extension, avec l’Europe.
El Guerguerat : un passage indispensable pour l’ensemble de la région
L’importance économique du poste d’El Guerguerat est évidemment incontournable, et les chiffres, qui en ressortent, le démontrent de manière limpide. Chaque jour, 1500 tonnes de marchandises, 100% «Made in Morocco», y sont exportées, vers les pays africains. Quand il s’agit de l’import, les flux s’élèvent à 1000 tonnes par jour. 200 véhicules transitent quotidiennement par El Guerguerat. Plus de 500 tonnes de produits agricoles et halieutiques transitent chaque jour par le poste, en direction des pays européens.
Connu sous le nom de « porte de l’Afrique », El Guegarat est l’unique point de transit des voyageurs et des marchandises entre le Maroc et la Mauritanie. L’an dernier, 37.899 véhicules légers et 24.795 poids lourds y sont passés. Selon l’Office des Changes, les exportations marocaines à destination des pays ouest-africains représentaient 43,5% du volume global des exportations du Maroc vers l’Afrique, l’année dernière. Le Sénégal est le premier pays concerné avec 2,1 milliards de DH, suivi de la Mauritanie avec 1,9 milliard de DH, et de la Côte d’Ivoire avec 1,8 milliard de DH. L’industrie alimentaire représente 25% de l’offre exportatrice nationale. L’industrie chimique pèse plus de 30%, alors qu’elle ne représentait que 11% il y a dix ans. Cette année, 22.000 poids lourds ont transité par le poste frontalier d’El Guerguerat, malgré la crise de la Covid-19. Ces chiffres vont probablement augmenter, et le total enregistré en fin d’année est susceptible de dépasser celui de l’année dernière.
El Guerguerat est non seulement le lien du Maroc avec l’Afrique, mais aussi un « trait d’union » commercial avec l’Europe. Selon l’administration de la douane, 62.949 tonnes d’importation et 314.689 tonnes d’exportation ont traversé le poste d’ El Guerguerat en 2019. Le trafic commercial est évalué à 1,23 milliard de DH au niveau des importations et à 2,15 milliards de DH au niveau des exportations.
Différents facteurs favorisants l’importance du flux commercial
Depuis des années, le flux économique au niveau du passage ne cesse de croître. Cela est lié à plusieurs facteurs dont notamment la diversité de la gamme des produits marocains et des prix compétitifs qu’offre le Royaume. Le poste frontalier dispose d’une ampleur économique croissante et son poids stratégique dans la région ouest-africaine est non négligeable. Une grande partie des denrées de base pour les pays de la sous-région, notamment pour la Mauritanie, transitent via ce point économique. Un grand marché qui absorbe plus de 5.1% des marchandises marocaines expédiées dans le monde.
Plus qu’un simple point de passage, El Guerguerat est un carrefour socio-économique qui conduit vers le progrès. Il reflète l’esprit d’une Afrique soudée. Mais au-delà de l’aspect économique et le langage très convaincant des chiffres, El Guerguerat est aussi le vecteur de liens humains et fraternels tissés de part et d’autre. El Guerguerat revêt avant tout une symbolique humaine puisqu’il permet à plusieurs familles marocaines de garder les liens sociaux avec leurs proches en Mauritanie. Et grâce à l’intervention des FAR pour restaurer la libre circulation des personnes et des marchandises, les activités commerciales peuvent enfin reprendre en toute sécurité.
Un intérêt économique croissant
Le Polisario, qui a essuyé défaite sur défaite diplomatique, a bel et bien tenté de déstabiliser la région. L’ouverture de consulats africains et arabes, dont celui des Emirats Arabes Unis à Laâyoune, la reconduction par le Conseil de Sécurité des Nations Unies du mandat de la MINURSO, ont eu un effet dévastateur sur la posture des séparatistes.
Cette dynamique diplomatique laisse augurer un changement total de paradigme dans la région et le Polisario se retrouve dans une position de plus en plus faible. En perte de terrain, ce dernier a voulu engager une action désespérée contre le Maroc afin de minimiser l’impact de cette suite de réussites diplomatiques et économiques réalisées par le Royaume.
Autant l’Algérie que le Polisario ont réalisé l’importance économique, voire stratégique, de ce passage. D’ailleurs, dans une tentative de faire concurrence au Maroc, l’Algérie avait à son tour ouvert un point de passage frontalier avec la Mauritanie, mais ce dernier a très vite montré ses limites trois mois après son ouverture.
Maintenant que la situation est désormais rétablie à El Guerguerat, le transit de personnes et de marchandises a repris en toute quiétude et avec la fluidité usuelle. En attestent les longues files d’attente au niveau du pointage des camions d’export et d’import.
Ces poids lourds représentent l’épine dorsale de l’activité économique. Leur transit via El Guerguerat s’avère d’une nécessité vitale pour le commerce dans l’ensemble de la région. Cela fait de ce poste frontière une plaque tournante du commerce international, et constitue un lien d’une importance capitale pour l’Afrique subsaharienne avec le Maroc et, par extension, avec l’Europe.
El Guerguerat : un passage indispensable pour l’ensemble de la région
L’importance économique du poste d’El Guerguerat est évidemment incontournable, et les chiffres, qui en ressortent, le démontrent de manière limpide. Chaque jour, 1500 tonnes de marchandises, 100% «Made in Morocco», y sont exportées, vers les pays africains. Quand il s’agit de l’import, les flux s’élèvent à 1000 tonnes par jour. 200 véhicules transitent quotidiennement par El Guerguerat. Plus de 500 tonnes de produits agricoles et halieutiques transitent chaque jour par le poste, en direction des pays européens.
Connu sous le nom de « porte de l’Afrique », El Guegarat est l’unique point de transit des voyageurs et des marchandises entre le Maroc et la Mauritanie. L’an dernier, 37.899 véhicules légers et 24.795 poids lourds y sont passés. Selon l’Office des Changes, les exportations marocaines à destination des pays ouest-africains représentaient 43,5% du volume global des exportations du Maroc vers l’Afrique, l’année dernière. Le Sénégal est le premier pays concerné avec 2,1 milliards de DH, suivi de la Mauritanie avec 1,9 milliard de DH, et de la Côte d’Ivoire avec 1,8 milliard de DH. L’industrie alimentaire représente 25% de l’offre exportatrice nationale. L’industrie chimique pèse plus de 30%, alors qu’elle ne représentait que 11% il y a dix ans. Cette année, 22.000 poids lourds ont transité par le poste frontalier d’El Guerguerat, malgré la crise de la Covid-19. Ces chiffres vont probablement augmenter, et le total enregistré en fin d’année est susceptible de dépasser celui de l’année dernière.
El Guerguerat est non seulement le lien du Maroc avec l’Afrique, mais aussi un « trait d’union » commercial avec l’Europe. Selon l’administration de la douane, 62.949 tonnes d’importation et 314.689 tonnes d’exportation ont traversé le poste d’ El Guerguerat en 2019. Le trafic commercial est évalué à 1,23 milliard de DH au niveau des importations et à 2,15 milliards de DH au niveau des exportations.
Différents facteurs favorisants l’importance du flux commercial
Depuis des années, le flux économique au niveau du passage ne cesse de croître. Cela est lié à plusieurs facteurs dont notamment la diversité de la gamme des produits marocains et des prix compétitifs qu’offre le Royaume. Le poste frontalier dispose d’une ampleur économique croissante et son poids stratégique dans la région ouest-africaine est non négligeable. Une grande partie des denrées de base pour les pays de la sous-région, notamment pour la Mauritanie, transitent via ce point économique. Un grand marché qui absorbe plus de 5.1% des marchandises marocaines expédiées dans le monde.
Plus qu’un simple point de passage, El Guerguerat est un carrefour socio-économique qui conduit vers le progrès. Il reflète l’esprit d’une Afrique soudée. Mais au-delà de l’aspect économique et le langage très convaincant des chiffres, El Guerguerat est aussi le vecteur de liens humains et fraternels tissés de part et d’autre. El Guerguerat revêt avant tout une symbolique humaine puisqu’il permet à plusieurs familles marocaines de garder les liens sociaux avec leurs proches en Mauritanie. Et grâce à l’intervention des FAR pour restaurer la libre circulation des personnes et des marchandises, les activités commerciales peuvent enfin reprendre en toute sécurité.
Hajar LEBABI
3 questions à Hassan Sentissi
Hassan Sentissi
« Les effets de ce blocage ont été ressentis par plusieurs pays qui n’ont pas été alimentés par des produits agricoles marocains »
Le président de l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX), Hassan Sentissi, nous livre ses réflexions sur l’importance des échanges commerciaux au niveau du poste d’ El Guerguerat.
- Quel est l’impact d’entraver la circulation civile et commerciale régulière dans la région sur les exportations et les importations du pays ?
- Les milices séparatistes ont depuis un moment perturbé le trafic commercial entre le Maroc et la Mauritanie, bloquant ainsi des centaines de camions marocains de transport de marchandises. L’impact des actes commis par le Polisario au niveau du passage d’ El Guerguerat sur les flux commerciaux a duré pendant 20 jours. Les effets de ce blocage ont été ressentis par plusieurs pays de l’Afrique, comme la Mauritanie par exemple. Ces pays n’ont pas été alimentés par des produits agricoles marocains, les prix ont donc augmenté. Surtout que les exportations au niveau du passage d’ El Guerguerat sont plus d’ordre agricole qu’industriel. Maintenant, grâce aux efforts du Royaume, la voie est libérée et le flux est retourné à la normale.
- Quelle est l’importance de la zone Sud dans les échanges commerciaux du Royaume ?
- La zone Sud est une nouvelle opportunité pour le pays. Elle rend les échanges commerciaux dans la région plus fluide, chose qui est non seulement dans l’intérêt du Maroc, mais également des autres pays voisins. Cela contribue à renforcer et à faciliter les relations commerciales, c’est un carrefour incontournable et très prometteur pour le Royaume et les autres pays africains.
- Comment les exportateurs marocains ont perçu les efforts fournis par le Royaume pour sécuriser le poste d’ El Guerguerat ?
Nous soutenons fermement l’intervention des Forces Armées Royales, afin de sécuriser le flux de nos exportations passant par le poste frontalier d’ El Guerguerat. L’ASMEX restera mobilisée aux côtés de Sa Majesté le Roi pour la défense de l’intégrité territoriale de notre Royaume, la contribution forte, engagée et citoyenne pour le progrès socio-économique de notre pays.
Le président de l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX), Hassan Sentissi, nous livre ses réflexions sur l’importance des échanges commerciaux au niveau du poste d’ El Guerguerat.
- Quel est l’impact d’entraver la circulation civile et commerciale régulière dans la région sur les exportations et les importations du pays ?
- Les milices séparatistes ont depuis un moment perturbé le trafic commercial entre le Maroc et la Mauritanie, bloquant ainsi des centaines de camions marocains de transport de marchandises. L’impact des actes commis par le Polisario au niveau du passage d’ El Guerguerat sur les flux commerciaux a duré pendant 20 jours. Les effets de ce blocage ont été ressentis par plusieurs pays de l’Afrique, comme la Mauritanie par exemple. Ces pays n’ont pas été alimentés par des produits agricoles marocains, les prix ont donc augmenté. Surtout que les exportations au niveau du passage d’ El Guerguerat sont plus d’ordre agricole qu’industriel. Maintenant, grâce aux efforts du Royaume, la voie est libérée et le flux est retourné à la normale.
- Quelle est l’importance de la zone Sud dans les échanges commerciaux du Royaume ?
- La zone Sud est une nouvelle opportunité pour le pays. Elle rend les échanges commerciaux dans la région plus fluide, chose qui est non seulement dans l’intérêt du Maroc, mais également des autres pays voisins. Cela contribue à renforcer et à faciliter les relations commerciales, c’est un carrefour incontournable et très prometteur pour le Royaume et les autres pays africains.
- Comment les exportateurs marocains ont perçu les efforts fournis par le Royaume pour sécuriser le poste d’ El Guerguerat ?
Nous soutenons fermement l’intervention des Forces Armées Royales, afin de sécuriser le flux de nos exportations passant par le poste frontalier d’ El Guerguerat. L’ASMEX restera mobilisée aux côtés de Sa Majesté le Roi pour la défense de l’intégrité territoriale de notre Royaume, la contribution forte, engagée et citoyenne pour le progrès socio-économique de notre pays.
Recueillis par H. L.
Encadré
Voie express Tiznit-Dakhla : Un projet de grande envergure
Le projet de réalisation de la voie express Tiznit-Dakhla revêt un caractère stratégique en tant qu’axe routier structurant qui traverse le Sahara marocain reliant le Nord au Sud du Royaume. Il contribuera au développement économique et social des quatre régions du Sud, à savoir Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab.
Ce méga projet, qualifié lors de son lancement de « projet titanesque », a pour objectifs de doter cette partie du Royaume d’un axe routier moderne, de haut niveau, reliant non seulement ces 4 régions du Sud, mais aussi le Maroc à l’Afrique de l’Ouest. Il permettra de réduire la durée des trajets depuis et vers les régions du Sud, d’améliorer les indices de la sécurité routière et de faciliter le transport de marchandises en améliorant l’accès aux centres de production et de distribution.
Au niveau du développement socio-économique, le projet contribuera à encourager les investissements directs public et privé, à impacter positivement et directement une population de plus de 2,2 millions d’habitants, à contribuer à la modernisation économique des régions de Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab, à réduire la durée des déplacements et de la mobilité, à éviter les coupures de routes suite aux inondations et à l’ensablement, à diminuer les charges d’exploitation des véhicules et à améliorer les services de logistique au profit des voyageurs et de transport de marchandises.
Ce méga projet, qualifié lors de son lancement de « projet titanesque », a pour objectifs de doter cette partie du Royaume d’un axe routier moderne, de haut niveau, reliant non seulement ces 4 régions du Sud, mais aussi le Maroc à l’Afrique de l’Ouest. Il permettra de réduire la durée des trajets depuis et vers les régions du Sud, d’améliorer les indices de la sécurité routière et de faciliter le transport de marchandises en améliorant l’accès aux centres de production et de distribution.
Au niveau du développement socio-économique, le projet contribuera à encourager les investissements directs public et privé, à impacter positivement et directement une population de plus de 2,2 millions d’habitants, à contribuer à la modernisation économique des régions de Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab, à réduire la durée des déplacements et de la mobilité, à éviter les coupures de routes suite aux inondations et à l’ensablement, à diminuer les charges d’exploitation des véhicules et à améliorer les services de logistique au profit des voyageurs et de transport de marchandises.
Repères
Projet à El Guerguerat Zone logistique, de distribution et de commerce sur 30 hectares
Comme annoncé par le Président Istiqlalien de la Région Dakhka Oued Eddahab, Yanja El Khettat, un projet pour la réalisation de 2 zones logistiques de 30 hectares chacune à Bir Gandouz et Guergarate a été lancé. Pour cette dernière, le site consistera en une partie de 15 ha dédiée à des plateformes logistiques et une autre de 15 ha réservée à des activités industrielles et commerciales. La zone sera ouverte aux investisseurs privés.
Des mesures pour améliorer le contrôle des marchandises
Pour gérer les flux considérables de marchandises, le Maroc s’est engagé à booster ses capacités de traitement et de contrôle des marchandises sur place. Dans ce sens, un système novateur a été adopté et s’est révélé efficace. Il s’agit de la dématérialisation des procédures douanières. Cette initiative consiste à garantir la fluidité des opérations de contrôle avec des mécanismes et moyens technologiques et numériques très avancés, notamment celui du scanner qui permet d’assurer chaque jour l’équivalent de 4 heures de service. Les éléments de la douane effectuent également un travail de terrain extraordinaire, ce qui permet le bon déroulement des opérations commerciales.