Le Haut-Commissariat au Plan vient de publier son rapport final autour de la première phase de l’enquête nationale sur la migration internationale 2018-2019. L’enquête a été réalisée sur le terrain entre août 2018 et janvier 2019 auprès d’un échantillon représentatif de 15.000 ménages, dont 8.200 ménages de migrants actuels, 4.100 ménages de migrants de retour et 2.700 ménages de non-migrants.
Il en ressort que près d’un quart (23,3%) des non-migrants ont l’intention d’émigrer. Une intention d’émigrer qui diffère de manière significative selon le sexe, l’âge, le niveau d’instruction et la région. Elle est plus élevée pour les hommes que pour les femmes, 28,6% contre 17,7%; elle atteint 40% chez les jeunes (15-29 ans) et tombe à 10% chez ceux plus âgés (45-59 ans). Elle touche un quart de ceux ayant le niveau d’études secondaire ou supérieur et monte à quatre sur dix pour ceux qui ont suivi une formation professionnelle.
Sans surprise, l’intention d’émigrer est élevée parmi les non-migrants chômeurs (50,9%). Cependant, 21,9% des actifs occupés expriment leur intention d’émigrer.
Autre résultat de l’enquête : la région de l’Oriental vient en tête des intentions d’émigrer avec plus de quatre non-migrants sur dix (41,1%), suivie de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec une proportion de trois dixièmes (30,8%). Viennent ensuite celles du Sud, de Marrakech-Sa-fi et de Drâa-Tafilalet qui sont supérieures (26,2% à 27,6%) à la moyenne nationale (23,3%).
Les raisons d’émigration potentielle
L’enquête du HCP souligne, par ailleurs, que l’envie des Marocains d’émigrer est due à trois principales raisons: l’emploi et les conditions de travail (60,3%), les études et la formation (15,5%) et le niveau de vie (8,2%).
Selon le sexe, les raisons liées à l’emploi et aux conditions de travail sont beaucoup plus élevées pour les hommes que les femmes, 68,5% et 45,8% respectivement.
Par contre, celles liées aux études et formation sont beaucoup plus élevées pour les femmes, respectivement 11,8% et 22,3%. Il en est de même pour la recherche d’un meilleur niveau de vie (6,8% / 10,8%) et de meilleurs services sociaux et de santé (2,3%/7,3%). Selon le niveau d’éducation, il y a une différence nette entre ceux qui ont un niveau scolaire bas ou moyen (primaire et collège) et ceux qui ont un niveau élevé (supérieur). Ce qui est lié à l’emploi, poursuit le HCP, est beaucoup plus important pour les premiers que pour les seconds, respectivement 77,5 à 79% et 39,7%. C’est l’inverse pour ce qui est lié aux études, respectivement 1 à 4,1% et 39,1% (27% pour le secondaire). Bien sûr, les études constituent plus une raison d’émigration pour les jeunes (15-29 ans), 25,2% contre une moyenne de 15,5%.
Selon le statut d’emploi, ceux qui travaillent (au moment de l’enquête) cherchent plus que ceux qui ne travaillent pas à émigrer pour des raisons liées à l’emploi, respectivement 72,7% et 48,6%. Et ces derniers, plus que les premiers, pour des raisons liées aux études, respectivement 3,3% et 27,1%.
Le rêve européen
L’enquête nous apprend aussi que l’Europe arrive en tête des destinations des personnes interrogées avec 81,1% des choix exprimés, d’abord les trois principaux pays d’immigration des Marocains : la France, l’Espagne et l’Italie. Viennent ensuite les pays de l’Amérique du Nord avec 9,2%.
Dernier constat sur les intentions d’émigrer : 73% des non-migrants ne désirent pas émigrer et souhaitent rester au pays, et seule une petite partie d’entre eux (5,4%) a tenté, sans succès, une expérience migratoire auparavant.
Dernier constat : 73% des non-migrants ne désirent pas émigrer et souhaitent rester au pays, et seule une petite partie d’entre eux (5,4%) a tenté, sans succès, une expérience migratoire auparavant.
Les migrants actuels
Autre conclusion tirée de cette enquête : trois régions abritent plus de la moitié des ménages avec des migrants actuels (MA), en l’occurrence Casablanca-Settat, Béni Mellal-Khénifra et Rabat-Salé-Kénitra.
Trois pays européens abritent trois quarts de ces migrants : France, Es-pagne et Italie. Il ressort également de l’enquête que trois raisons principales représentent plus de neuf dixièmes des raisons d’émigration : emploi et conditions de travail (47,4%), études et formation (23,4%), regroupement familial et mariage (19,9 %).
La première est prédominante chez les hommes, les deux autres, chez les femmes. Toujours selon l’enquête, près de huit dixièmes des migrants actuels (78,1%) sont partis depuis 2000, surtout vers les Nouveaux pays européens d’immigration, et depuis 2010 vers l’Amérique du Nord et les pays arabes. La durée migratoire dépend des périodes migratoires et des destinations. Si la durée migratoire moyenne est de 13 ans, elle est la plus élevée en Europe (surtout dans les Anciens pays d’immigration), suivie par l’Amérique du Nord, puis les pays arabes et les autres pays du Sud. Les quatre cinquièmes des MA qui sont partis à l’étranger depuis 2000 ont accédé au premier pays d’accueil de manière légale.
Ils étaient soit munis de documents légaux valides (visas ou autres documents, 77%), soit n’avaient pas besoin de visa (2,9%) ; seuls 18,3% n’avaient pas de visa ou autre document valide. Selon l’enquête, l’Europe accueille 86,4% des migrants actuels avec la France qui vient en première position (31,1%), suivie par l’Espagne (23,4%) et l’Italie (18,7%).
Un MA sur trois a le niveau d’enseignement supérieur
Le HCP précise également qu’au moment de l’enquête, un tiers des migrants actuels (33,5%) a atteint le niveau d’enseignement supérieur (24,4% l’ont achevé).
La part de ceux ayant le niveau secondaire qualifiant est de 17,4%, le niveau collégial 16,3% et le niveau primaire 16,9%. La part des migrants actuels n’ayant aucun niveau d’éducation est de 10,2%. Ainsi, en général, le niveau d’éducation des MA est supérieur à la moyenne de la population du Maroc. C’est ce qui est généralement observé, la migration internationale effectue une sélection, parmi les jeunes, les plus aptes et les meilleurs, estime le HCP.
Le HCP tient à signaler que parmi les MA qui ont terminé le niveau d’études supérieures, 74,1% ont obtenu leur diplôme au Maroc et le quart (25,8%) à l’étranger.
Il en ressort que près d’un quart (23,3%) des non-migrants ont l’intention d’émigrer. Une intention d’émigrer qui diffère de manière significative selon le sexe, l’âge, le niveau d’instruction et la région. Elle est plus élevée pour les hommes que pour les femmes, 28,6% contre 17,7%; elle atteint 40% chez les jeunes (15-29 ans) et tombe à 10% chez ceux plus âgés (45-59 ans). Elle touche un quart de ceux ayant le niveau d’études secondaire ou supérieur et monte à quatre sur dix pour ceux qui ont suivi une formation professionnelle.
Sans surprise, l’intention d’émigrer est élevée parmi les non-migrants chômeurs (50,9%). Cependant, 21,9% des actifs occupés expriment leur intention d’émigrer.
Autre résultat de l’enquête : la région de l’Oriental vient en tête des intentions d’émigrer avec plus de quatre non-migrants sur dix (41,1%), suivie de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec une proportion de trois dixièmes (30,8%). Viennent ensuite celles du Sud, de Marrakech-Sa-fi et de Drâa-Tafilalet qui sont supérieures (26,2% à 27,6%) à la moyenne nationale (23,3%).
Les raisons d’émigration potentielle
L’enquête du HCP souligne, par ailleurs, que l’envie des Marocains d’émigrer est due à trois principales raisons: l’emploi et les conditions de travail (60,3%), les études et la formation (15,5%) et le niveau de vie (8,2%).
Selon le sexe, les raisons liées à l’emploi et aux conditions de travail sont beaucoup plus élevées pour les hommes que les femmes, 68,5% et 45,8% respectivement.
Par contre, celles liées aux études et formation sont beaucoup plus élevées pour les femmes, respectivement 11,8% et 22,3%. Il en est de même pour la recherche d’un meilleur niveau de vie (6,8% / 10,8%) et de meilleurs services sociaux et de santé (2,3%/7,3%). Selon le niveau d’éducation, il y a une différence nette entre ceux qui ont un niveau scolaire bas ou moyen (primaire et collège) et ceux qui ont un niveau élevé (supérieur). Ce qui est lié à l’emploi, poursuit le HCP, est beaucoup plus important pour les premiers que pour les seconds, respectivement 77,5 à 79% et 39,7%. C’est l’inverse pour ce qui est lié aux études, respectivement 1 à 4,1% et 39,1% (27% pour le secondaire). Bien sûr, les études constituent plus une raison d’émigration pour les jeunes (15-29 ans), 25,2% contre une moyenne de 15,5%.
Selon le statut d’emploi, ceux qui travaillent (au moment de l’enquête) cherchent plus que ceux qui ne travaillent pas à émigrer pour des raisons liées à l’emploi, respectivement 72,7% et 48,6%. Et ces derniers, plus que les premiers, pour des raisons liées aux études, respectivement 3,3% et 27,1%.
Le rêve européen
L’enquête nous apprend aussi que l’Europe arrive en tête des destinations des personnes interrogées avec 81,1% des choix exprimés, d’abord les trois principaux pays d’immigration des Marocains : la France, l’Espagne et l’Italie. Viennent ensuite les pays de l’Amérique du Nord avec 9,2%.
Dernier constat sur les intentions d’émigrer : 73% des non-migrants ne désirent pas émigrer et souhaitent rester au pays, et seule une petite partie d’entre eux (5,4%) a tenté, sans succès, une expérience migratoire auparavant.
Dernier constat : 73% des non-migrants ne désirent pas émigrer et souhaitent rester au pays, et seule une petite partie d’entre eux (5,4%) a tenté, sans succès, une expérience migratoire auparavant.
Les migrants actuels
Autre conclusion tirée de cette enquête : trois régions abritent plus de la moitié des ménages avec des migrants actuels (MA), en l’occurrence Casablanca-Settat, Béni Mellal-Khénifra et Rabat-Salé-Kénitra.
Trois pays européens abritent trois quarts de ces migrants : France, Es-pagne et Italie. Il ressort également de l’enquête que trois raisons principales représentent plus de neuf dixièmes des raisons d’émigration : emploi et conditions de travail (47,4%), études et formation (23,4%), regroupement familial et mariage (19,9 %).
La première est prédominante chez les hommes, les deux autres, chez les femmes. Toujours selon l’enquête, près de huit dixièmes des migrants actuels (78,1%) sont partis depuis 2000, surtout vers les Nouveaux pays européens d’immigration, et depuis 2010 vers l’Amérique du Nord et les pays arabes. La durée migratoire dépend des périodes migratoires et des destinations. Si la durée migratoire moyenne est de 13 ans, elle est la plus élevée en Europe (surtout dans les Anciens pays d’immigration), suivie par l’Amérique du Nord, puis les pays arabes et les autres pays du Sud. Les quatre cinquièmes des MA qui sont partis à l’étranger depuis 2000 ont accédé au premier pays d’accueil de manière légale.
Ils étaient soit munis de documents légaux valides (visas ou autres documents, 77%), soit n’avaient pas besoin de visa (2,9%) ; seuls 18,3% n’avaient pas de visa ou autre document valide. Selon l’enquête, l’Europe accueille 86,4% des migrants actuels avec la France qui vient en première position (31,1%), suivie par l’Espagne (23,4%) et l’Italie (18,7%).
Un MA sur trois a le niveau d’enseignement supérieur
Le HCP précise également qu’au moment de l’enquête, un tiers des migrants actuels (33,5%) a atteint le niveau d’enseignement supérieur (24,4% l’ont achevé).
La part de ceux ayant le niveau secondaire qualifiant est de 17,4%, le niveau collégial 16,3% et le niveau primaire 16,9%. La part des migrants actuels n’ayant aucun niveau d’éducation est de 10,2%. Ainsi, en général, le niveau d’éducation des MA est supérieur à la moyenne de la population du Maroc. C’est ce qui est généralement observé, la migration internationale effectue une sélection, parmi les jeunes, les plus aptes et les meilleurs, estime le HCP.
Le HCP tient à signaler que parmi les MA qui ont terminé le niveau d’études supérieures, 74,1% ont obtenu leur diplôme au Maroc et le quart (25,8%) à l’étranger.
A. CHANNAJE