Le Haut-commissariat au Plan a dévoilé tout récemment, dans une note, les principaux résultats d’une importante étude sur l’évolution des rapports sociaux et des perceptions de l’accès à l’enseignement à distance et aux soins médicaux, dans le contexte du confinement sanitaire instauré pour lutter contre la pandémie de Covid-19.
Ces modules ont été abordés, parmi d’autres, lors du deuxième panel réalisé, par le HCP, du 15 au 24 juin 2020 sur un échantillon représentatif de 2.169 ménages.
Intitulée : « Rapports sociaux dans le contexte de la pandémie de Covid-19 », l’étude fait ressortir, en premier lieu, qu’en période de confinement, le temps moyen d’utilisation des Smartphones, tablettes ou ordinateurs pour la communication et loisirs est de 1h 40mn, 1h 57mn par les hommes et 1h 23mn les femmes, 2h 01mn en milieu urbain et 1h 01mn en milieu rural. Ce temps est plus long parmi les jeunes de 18 à 24 ans (3h 05mn), parmi ceux ayant le niveau d’enseignement supérieur (3h 01mn) et ceux en cours d’étude ou de formation (3h 30mn).
L’étude a montré aussi que le temps moyen journalier alloué aux travaux ménagers au domicile (cuisine, vaisselle, linge…) est de 2h 37mn, soit 33mn de plus par rapport à une journée normale avant le confinement. Avec 4h 27mn, les femmes y consacrent 6 fois plus de temps que les hommes (45mn), soit une augmentation respective de 28mn et de 40mn, est-il souligné.
Il convient de souligner, toutefois, que le temps moyen journalier alloué par la femme aux travaux ménagers est différencié selon sa catégorie sociale. Il est de 3h 54mn par femme active occupée, contre 5h 30mn par femme au foyer, 5h 12mn par femme mariée, contre 3h 17mn par femme célibataire, 3h 23mn par femme de niveau scolaire supérieur, contre 4h 51mn par femme sans niveau scolaire.
Durée d’accompagnement scolaire des enfants
Autre résultat soulevé : l’accompagnement scolaire des enfants du ménage dure, en moyenne, 21mn par jour, 25mn par les femmes et 16mn les hommes, 23mn en milieu urbain et 18mn en milieu rural. Ce temps est 4 fois plus élevé que celui d’avant confinement. 8,8% de Marocains font cet accompagnement scolaire pour la première fois (10,4% des hommes et 7,2% femmes), 47,5% y consacrent plus de temps (47,2% des hommes et 47,8% des femmes), 31,3% autant (28,7% des hommes et 33,9% des femmes) et 12,4% moins de temps (13,7% des hommes et 11,1% des femmes), tient à préciser le HCP.
Avec 49mn de plus qu’auparavant, les Marocains passent en moyenne 01h 03mn par jour à s’occuper des enfants (besoins physiologiques des enfants, garde, jeux…), 1h20mn parmi les femmes contre 46mn les hommes, soit, 1,7 fois plus que les hommes (2 fois en milieu urbain et 1,5 fois en milieu rural), ajoute la même source.
Confinement, travail et obligations professionnelles
L’étude fait ressortir également que 73,4% des femmes actives occupées, ayant continué à travailler pendant le confinement, arrivent à concilier facilement entre leurs activités professionnelles et leurs obligations domestiques (travaux ménagers, soins des enfants et des personnes âgées ou/et malades et courses), 18% difficilement et 8,7% très difficilement. Ces proportions sont respectivement de 72,8%, 19,8% et 7,4% parmi les salariées en milieu urbain et de 69,1%, 19,5% et 11,4% parmi les aides familiales en milieu rural.
Dans la même veine, le HCP souligne que 74,7%, actives ou en arrêt d’activité et comptant reprendre leurs activités après le confinement, ne prévoient aucune mesure pour alléger leurs charges de travail, 13,1% comptent travailler à mi-temps ou à temps partiel, 6% faire appel à l’aide de leurs proches pour la garde des enfants et 3,1% engager une aide domestique. Ces proportions sont respectivement de 53,1%, 21,2%, 12,7%, 9,4% parmi les femmes en activité et ayant déclaré avoir des difficultés à concilier entre leurs charges professionnelles et domestiques.
La note du HCP a démontré également que 31% des Marocains âgés de 15 ans déclarent souffrir de différences de rythmes de la vie quotidienne avec les autres membres du ménage. Cette proportion est de 35% parmi les individus vivant dans des ménages composés de 5 personnes et plus contre 17% parmi ceux vivant dans des ménages de 2 personnes et de 40% parmi les plus jeunes (15 à 24 ans) contre 24% parmi les personnes âgées de 45 ans et plus.
Elle a relevé aussi que 18,8% des Marocains souffrent de la promiscuité ou du manque d’intimité pendant le confinement. Ce sentiment concerne 20,4% des citadins, contre 15,8% des ruraux, 21% des femmes, contre 16,4% des hommes, et 24,8% des individus vivant dans des ménages de 5 personnes et plus, contre 5,2% pour ceux vivant dans des ménages de 2 personnes.
Elle a fait ressortir, en outre, que près de 18% des Marocains âgés de 15 ans et plus ont des difficultés à exercer leurs activités quotidiennes (travail, étude, travaux ménagers…) en présence des autres membres du ménage durant le confinement.
Accès aux services de santé
Dans la même note, le HCP nous apprend que parmi les 11,1% de personnes souffrant de maladies chroniques ayant nécessité un examen médical durant le confinement, 45,2% n’ont pas eu accès à ces services, les hommes (46,6%) plus que les femmes (44,4%). Parmi les 10,1% de personnes souffrant de maladies passagères et ayant nécessité une consultation, 37% n’ont pas pu en bénéficier, 46% en milieu rural contre 33% en milieu urbain.
Sur le même sujet, le HCP note que, parmi les 7% de femmes ayant besoin d’un suivi de grossesse ou de consultations prénatales et postnatales, 26,2% n’ont pas pu bénéficier de ces services. Le non accès aux services de santé est dû au manque de moyens, pour 34,2% dans le cas des maladies chroniques, 35,6% des maladies passagères et 26,2% des services de santé maternelle.
S’agissant des services de santé reproductive, 36% évoquent la crainte d’être contaminé au virus comme raison de non accès à ces services. Cette crainte est à l’origine du renoncement à la vaccination des enfants de moins de 5 ans pour 50,1% des cas.
Les contraintes d’accès aux services de santé apparaissent comme des difficultés non négligeables pour les soins de santé maternelle et la vaccination des enfants de moins de 5 ans, avec respectivement 26,6% et 24,2%, souligne le HCP.
Ces modules ont été abordés, parmi d’autres, lors du deuxième panel réalisé, par le HCP, du 15 au 24 juin 2020 sur un échantillon représentatif de 2.169 ménages.
Intitulée : « Rapports sociaux dans le contexte de la pandémie de Covid-19 », l’étude fait ressortir, en premier lieu, qu’en période de confinement, le temps moyen d’utilisation des Smartphones, tablettes ou ordinateurs pour la communication et loisirs est de 1h 40mn, 1h 57mn par les hommes et 1h 23mn les femmes, 2h 01mn en milieu urbain et 1h 01mn en milieu rural. Ce temps est plus long parmi les jeunes de 18 à 24 ans (3h 05mn), parmi ceux ayant le niveau d’enseignement supérieur (3h 01mn) et ceux en cours d’étude ou de formation (3h 30mn).
L’étude a montré aussi que le temps moyen journalier alloué aux travaux ménagers au domicile (cuisine, vaisselle, linge…) est de 2h 37mn, soit 33mn de plus par rapport à une journée normale avant le confinement. Avec 4h 27mn, les femmes y consacrent 6 fois plus de temps que les hommes (45mn), soit une augmentation respective de 28mn et de 40mn, est-il souligné.
Il convient de souligner, toutefois, que le temps moyen journalier alloué par la femme aux travaux ménagers est différencié selon sa catégorie sociale. Il est de 3h 54mn par femme active occupée, contre 5h 30mn par femme au foyer, 5h 12mn par femme mariée, contre 3h 17mn par femme célibataire, 3h 23mn par femme de niveau scolaire supérieur, contre 4h 51mn par femme sans niveau scolaire.
Durée d’accompagnement scolaire des enfants
Autre résultat soulevé : l’accompagnement scolaire des enfants du ménage dure, en moyenne, 21mn par jour, 25mn par les femmes et 16mn les hommes, 23mn en milieu urbain et 18mn en milieu rural. Ce temps est 4 fois plus élevé que celui d’avant confinement. 8,8% de Marocains font cet accompagnement scolaire pour la première fois (10,4% des hommes et 7,2% femmes), 47,5% y consacrent plus de temps (47,2% des hommes et 47,8% des femmes), 31,3% autant (28,7% des hommes et 33,9% des femmes) et 12,4% moins de temps (13,7% des hommes et 11,1% des femmes), tient à préciser le HCP.
Avec 49mn de plus qu’auparavant, les Marocains passent en moyenne 01h 03mn par jour à s’occuper des enfants (besoins physiologiques des enfants, garde, jeux…), 1h20mn parmi les femmes contre 46mn les hommes, soit, 1,7 fois plus que les hommes (2 fois en milieu urbain et 1,5 fois en milieu rural), ajoute la même source.
Confinement, travail et obligations professionnelles
L’étude fait ressortir également que 73,4% des femmes actives occupées, ayant continué à travailler pendant le confinement, arrivent à concilier facilement entre leurs activités professionnelles et leurs obligations domestiques (travaux ménagers, soins des enfants et des personnes âgées ou/et malades et courses), 18% difficilement et 8,7% très difficilement. Ces proportions sont respectivement de 72,8%, 19,8% et 7,4% parmi les salariées en milieu urbain et de 69,1%, 19,5% et 11,4% parmi les aides familiales en milieu rural.
Dans la même veine, le HCP souligne que 74,7%, actives ou en arrêt d’activité et comptant reprendre leurs activités après le confinement, ne prévoient aucune mesure pour alléger leurs charges de travail, 13,1% comptent travailler à mi-temps ou à temps partiel, 6% faire appel à l’aide de leurs proches pour la garde des enfants et 3,1% engager une aide domestique. Ces proportions sont respectivement de 53,1%, 21,2%, 12,7%, 9,4% parmi les femmes en activité et ayant déclaré avoir des difficultés à concilier entre leurs charges professionnelles et domestiques.
La note du HCP a démontré également que 31% des Marocains âgés de 15 ans déclarent souffrir de différences de rythmes de la vie quotidienne avec les autres membres du ménage. Cette proportion est de 35% parmi les individus vivant dans des ménages composés de 5 personnes et plus contre 17% parmi ceux vivant dans des ménages de 2 personnes et de 40% parmi les plus jeunes (15 à 24 ans) contre 24% parmi les personnes âgées de 45 ans et plus.
Elle a relevé aussi que 18,8% des Marocains souffrent de la promiscuité ou du manque d’intimité pendant le confinement. Ce sentiment concerne 20,4% des citadins, contre 15,8% des ruraux, 21% des femmes, contre 16,4% des hommes, et 24,8% des individus vivant dans des ménages de 5 personnes et plus, contre 5,2% pour ceux vivant dans des ménages de 2 personnes.
Elle a fait ressortir, en outre, que près de 18% des Marocains âgés de 15 ans et plus ont des difficultés à exercer leurs activités quotidiennes (travail, étude, travaux ménagers…) en présence des autres membres du ménage durant le confinement.
Accès aux services de santé
Dans la même note, le HCP nous apprend que parmi les 11,1% de personnes souffrant de maladies chroniques ayant nécessité un examen médical durant le confinement, 45,2% n’ont pas eu accès à ces services, les hommes (46,6%) plus que les femmes (44,4%). Parmi les 10,1% de personnes souffrant de maladies passagères et ayant nécessité une consultation, 37% n’ont pas pu en bénéficier, 46% en milieu rural contre 33% en milieu urbain.
Sur le même sujet, le HCP note que, parmi les 7% de femmes ayant besoin d’un suivi de grossesse ou de consultations prénatales et postnatales, 26,2% n’ont pas pu bénéficier de ces services. Le non accès aux services de santé est dû au manque de moyens, pour 34,2% dans le cas des maladies chroniques, 35,6% des maladies passagères et 26,2% des services de santé maternelle.
S’agissant des services de santé reproductive, 36% évoquent la crainte d’être contaminé au virus comme raison de non accès à ces services. Cette crainte est à l’origine du renoncement à la vaccination des enfants de moins de 5 ans pour 50,1% des cas.
Les contraintes d’accès aux services de santé apparaissent comme des difficultés non négligeables pour les soins de santé maternelle et la vaccination des enfants de moins de 5 ans, avec respectivement 26,6% et 24,2%, souligne le HCP.
Repères
Souci de voisinage
Pendant le confinement, 11% des Marocains ont vécu des problèmes de voisinage (bruits, crispations…). Cette part est plus élevée parmi les citadins avec 14% contre 7% parmi les ruraux, parmi les individus vivant dans un appartement (15%), ceux vivant dans un logement précaire (16%). Par ailleurs, 18% des Marocains estiment que leur charge en travaux ménagers a augmenté pendant le confinement, 27% parmi les femmes contre 8% parmi les hommes. Ces deux proportions sont respectivement de 33% et 11% dans les ménages de 5 personnes et plus et de 11% et 1,5% dans les ménages individuels. 25,4% des Marocains déclarent vivre des situations de conflit avec les personnes avec qui ils se sont confinés. 34% d’entre eux ont eu des conflits avec le conjoint, et 60% avec un membre du ménage autre que le conjoint.
Inconvénients des cours à distance
D’après la présente étude du HCP, seulement 17,3% des élèves ou étudiants qui suivaient les cours à distance pendant la période du confinement considèrent que ces cours ont couvert entièrement le programme pédagogique annuel. Pour 68,3% des élèves, ces cours ne couvrent pas totalement le programme et 14,4% sont indécis. Les principaux inconvénients des cours à distance sont les difficultés d’assimilation pour 46,8% de scolarisés, l’addiction aux outils électroniques avec 18,2% (22% parmi les citadins contre 9,8% les ruraux et 29,8% dans le privé contre 16,4% le public) et le stress et troubles de concentration avec 16,1% (19,2% au primaire et 22,6% dans le secteur privé). En revanche, pour plus du quart des scolarisés (27,2%) l’enseignement à distance ne présente aucun inconvénient.
Causes des conflits au sein des couples
Plus de 12% des parents d’enfants en âge de scolarisation, dont 67% des cas plus qu’à l’accoutumée, rapportent avoir eu des disputes conjugales à cause de l’accompagnement scolaire des enfants ; 14% parmi les citadins et 9% parmi les ruraux. Près d’un Marocain sur cinq (18,6%) se dispute avec le conjoint au sujet de l’éducation des enfants hors leur accompagnement scolaire (le comportement avec les enfants, temps accordé aux enfants, temps passé par les enfants devant les écrans...). Les soucis financiers sont la source de tension et de dispute conjugale pour plus d’un Marocain sur cinq (22%), dont 72% des cas plus qu’à l’accoutumée. Les parts les plus élevées sont enregistrées parmi les jeunes de moins de 24 ans (28%), les chômeurs (26%), et les couples ayant des enfants (26%).