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Enseignement supérieur : Les députés istiqlaliens appellent Miraoui à redoubler d’efforts


Rédigé par L'Opinion Mardi 14 Mai 2024

La qualité du secteur de l’Enseignement supérieur relève exclusivement de la qualité des différentes prestations de l’Université marocaine, lesquelles demeurent en deçà des potentialités, ont indiqué, lundi, les députés istiqlaliens devant le ministre de tutelle.



Au cœur du débat sur les efforts visant à améliorer la qualité de l'enseignement supérieur au Maroc, le député istiqlalien Jamal Diwany a abordé cette question, lundi, lors d'une séance parlementaire. Il a ainsi interrogé le ministre de tutelle sur la vision adoptée en matière d’enseignement supérieur, considérée comme la pierre angulaire du développement dans notre pays.

En réponse à la question du député, le ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation, Abdellatif Miraoui, a exposé plusieurs mesures mises en place par son département. Il a notamment mentionné la mise en œuvre d'un nouveau modèle pédagogique visant à renforcer les compétences transversales chez les jeunes.

Miraoui a mis, à cette occasion, l'accent sur les langues et les outils numériques, ainsi que sur les activités extra-académiques telles que le sport, la culture et le bénévolat. De plus, il a souligné l'importance des partenariats avec les acteurs socio-économiques pour adapter les enseignements aux besoins du marché du travail, ainsi que le développement du numérique comme outil essentiel de formation.

Commentant l’intervention du ministre, le député istiqlalien a souligné que la qualité de la formation universitaire ne correspond pas aux besoins du marché du travail, notant que cela se reflète dans le taux de chômage élevé parmi les diplômés universitaires au Maroc.

Dans le même sens, Jamal Diwany a relevé un certain nombre de lacunes dans les programmes de formation des Universités qui ne sont pas adaptés au développement et à l'innovation. Il a ajouté que l'intégration des enseignants-chercheurs dans cette démarche est également un élément crucial pour l'épanouissement du secteur.

Reprenant la parole, Miraoui a avancé qu’il ne faut pas être « nihiliste dans notre vision de l’université marocaine » qui est, selon lui, sur la bonne voie visant l’internationalisation. Une déclaration qui a suscité l’étonnement des députés du fait que les établissements marocains sont à la traîne dans les différents classements mondiaux et même régionaux. « Il y a des problèmes, du moment que le pays compte plus d’1,2 million d’étudiants sans oublier les 20.000 à 25.000 enseignants-chercheurs et fonctionnaires. Mais nous travaillons sur ces lacunes », a ajouté le ministre.

L’adaptation de la formation au marché du travail

Dominant largement les questions posées par les députés, lors du débat à la Chambre des Représentants, l'adaptation de la formation académique, notamment des programmes de licence proposés par les Facultés marocaines, aux besoins du marché de l'emploi national et international, est une préoccupation récurrente. Cette question revient sans cesse, en raison de l'écart considérable entre ce que les étudiants apprennent et ce que le monde du travail demande.

A cet égard, Abdellatif Miraoui a souligné que le Maroc n'est pas le seul à faire face à cette problématique, mais que de nombreux pays sont confrontés à des défis similaires. Il a rappelé que le rôle de l'Université ne se limite pas à former des étudiants pour qu'ils décrochent des emplois, mais qu'il s'agit surtout d'inculquer aux jeunes la capacité de réflexion scientifique, leur permettant ainsi de mener une vie digne. C'est pourquoi, a-t-il précisé, cette lacune a été prise en compte dans l'élaboration de tous les plans ministériels pour le secteur.

« Actuellement, lorsqu'un jeune cherche un emploi, le premier obstacle auquel il est confronté est souvent la langue, ainsi que les compétences interpersonnelles et numériques. Nous devons également tenir compte de ce que l'on appelle l'analphabétisme numérique. C'est pourquoi nous insistons sur une transition rapide vers un plan approprié », insiste le ministre. Il conclut en expliquant que « ce plan s'étale sur trois ans et vise à offrir à tous les étudiants des Universités marocaines les certifications nécessaires pour intégrer le marché du travail ».








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