-Quels sont les enjeux de la conférence sur le Partenariat pour l’Action en faveur de l’Économie Verte au Maroc à travers le « Carrefour Vert » ?
- Les enjeux du « Carrefour Vert » du programme du Partenariat pour l’Action en faveur de l’Économie Verte (PAGE) est de rassembler toutes les parties prenantes qui peuvent aider le Maroc dans sa transition énergétique vers l’économie verte sur les questions environnementales, économiques et sociales afin de pousser les différentes priorités sectorielles de l’économie à être identifiées pour qu’elles deviennent beaucoup plus vertes. C’est l’objectif principal de cette rencontre qui rassemble plus de 50 institutions différentes.
C’est un programme conjoint qui est porté par 5 agences des Nations Unies à savoir : le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), l’Organisation Internationale du Travail (OIT), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), et l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR). Nous l’organisons conjointement avec le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, qui est le point focal gouvernement de notre Partenariat.
-Une fois que ces éléments sont posés et que le diagnostic fait, qu’en est-il des initiatives ?
- Ce n’est un secret pour personne, le Maroc, en tant qu’Etat, est un bon élève défenseur du changement climatique. Les récents développements en la matière ainsi que sa participation à la COP27 en Egypte l’ont bien démontré, non pas seulement sur le changement climatique mais aussi dans beaucoup d’autres domaines. On considère aussi que parmi les différents secteurs qui ont été ciblés, beaucoup de travail a été fait dans ce sens, avec un fort portage politique ainsi que des stratégies de politique nationale qui sont en cours de mise en oeuvre ou en cours de révision.
Donc, le programme PAGE vient appuyer cette démarche en offrant une transversalité pour être de plus en plus inclusive, et surtout que ces stratégies puissent être transformées en politiques adaptées, pratiques et implémentables sur le terrain. C’est-à-dire entendre toutes les voix de la sphère de la société civile, du secteur privé et des institutions publiques.
-Pouvez-vous nous décliner quelques aspects de cette stratégie ?
- Le premier élément de cette stratégie a été de faire un constat à l’échelle nationale pour savoir ce que représente l’économie verte pour le Maroc et quels sont les secteurs prioritaires sur lesquels nous devrions nous appuyer. A partir de-là, nous avons relevé deux domaines économiques clés que sont l’agriculture et l’industrie, lesquels emploient la majorité de la population active. Ils sont également les plus grands consommateurs de ressources naturelles.
Hors, nous savons que le Maroc a un grand problème avec certaines ressources naturelles comme l’eau, en atteste le stress hydrique que nous vivons. Trois autres priorités, qui sont transversales à plusieurs secteurs, ont ainsi été aussi identifiées qui sont la gestion de l’eau, de l’énergie et des déchets. C’est à partir de ces éléments que nous allons travailler pour développer des actions plus concrètes au niveau du programme PAGE au Maroc avec nos partenaires nationaux. Il s’agira également d’affiner la réflexion, de développer des stratégies plus localisées et plus adaptées au Maroc en utilisant les connaissances, les mécanismes et les outils ainsi que les méthodologies conjointes des organismes des Nations Unies.
-Comment comptez-vous dynamiser les deux secteurs prioritaires, que sont l’agriculture et l’industrie, pour qu’ils deviennent les vecteurs clés de l’économie verte au Maroc ?
- La première des choses est que nous voulons une économie verte surtout inclusive. Quand nous parlons d’inclusivité, il s’agit de partenariat en prenant en compte toutes les parties concernées et tous leurs besoins. Cela englobe la population locale, les ressources, l’écosystème, les opérateurs, toutes les chaines de valeur et les décideurs politiques qui sont en charge de développer les politiques publiques. Cela veut dire aussi de l’intégration. C’est-à-dire que dans toutes les chaines de valeur ou de fonctionnement, en termes d’industrie ou d’agriculture, il faut intégrer les différentes données et les différents critères par rapport à la durabilité.
Par exemple, cela peut être une agriculture plus biologique, plus efficace et moins consommatrice de ressources naturelles. Cela peut être également des industries tournées vers de plus en plus de décarbonation pour accompagner le Maroc dans sa transition verte. Pour cela, il y a différents outils que ça soit en termes de développement des emplois verts, que ça soit en termes d’apporter une meilleure gestion, une meilleure gouvernance, que ça soit en termes de renforcement des capacités, ou d’apporter de nouvelles connaissances par les technologies les plus efficaces.
-Dans le contexte actuel, quelles sont les perspectives de l’économie verte au Maroc ?
- Il faut reconnaitre que, dans le contexte actuel, les perspectives sont assez bonnes car il y a un fort engouement au niveau des différentes parties prenantes rien qu’à voir leur forte participation à cette conférence. Nous observons, par ailleurs, qu’il y a beaucoup d’actions qui ont été menées au niveau local et qui n’ont pas été suffisamment intégrées de manière transversale. C’est-à-dire qu’il reste beaucoup à faire pour populariser les concepts, faire connaitre les actions et initiatives qui sont faites par certains acteurs et certaines régions, et qui ne sont pas connues, car si personne ne sait ce que fait l’autre, il est difficile de parler d’approche inclusive.
Le PAGE se veut donc être ce réceptacle, cette plateforme qui permet à tout le monde d’être au courant des différentes initiations ou actions menées, de part et d’autre, pour qu’elles puissent être complémentaires et intégrées pour que le Maroc parle d’une seule voix. Aussi, pour que sa transition vers l’économie verte soit beaucoup mieux canalisée.
- Les enjeux du « Carrefour Vert » du programme du Partenariat pour l’Action en faveur de l’Économie Verte (PAGE) est de rassembler toutes les parties prenantes qui peuvent aider le Maroc dans sa transition énergétique vers l’économie verte sur les questions environnementales, économiques et sociales afin de pousser les différentes priorités sectorielles de l’économie à être identifiées pour qu’elles deviennent beaucoup plus vertes. C’est l’objectif principal de cette rencontre qui rassemble plus de 50 institutions différentes.
C’est un programme conjoint qui est porté par 5 agences des Nations Unies à savoir : le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), l’Organisation Internationale du Travail (OIT), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), et l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR). Nous l’organisons conjointement avec le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, qui est le point focal gouvernement de notre Partenariat.
-Une fois que ces éléments sont posés et que le diagnostic fait, qu’en est-il des initiatives ?
- Ce n’est un secret pour personne, le Maroc, en tant qu’Etat, est un bon élève défenseur du changement climatique. Les récents développements en la matière ainsi que sa participation à la COP27 en Egypte l’ont bien démontré, non pas seulement sur le changement climatique mais aussi dans beaucoup d’autres domaines. On considère aussi que parmi les différents secteurs qui ont été ciblés, beaucoup de travail a été fait dans ce sens, avec un fort portage politique ainsi que des stratégies de politique nationale qui sont en cours de mise en oeuvre ou en cours de révision.
Donc, le programme PAGE vient appuyer cette démarche en offrant une transversalité pour être de plus en plus inclusive, et surtout que ces stratégies puissent être transformées en politiques adaptées, pratiques et implémentables sur le terrain. C’est-à-dire entendre toutes les voix de la sphère de la société civile, du secteur privé et des institutions publiques.
-Pouvez-vous nous décliner quelques aspects de cette stratégie ?
- Le premier élément de cette stratégie a été de faire un constat à l’échelle nationale pour savoir ce que représente l’économie verte pour le Maroc et quels sont les secteurs prioritaires sur lesquels nous devrions nous appuyer. A partir de-là, nous avons relevé deux domaines économiques clés que sont l’agriculture et l’industrie, lesquels emploient la majorité de la population active. Ils sont également les plus grands consommateurs de ressources naturelles.
Hors, nous savons que le Maroc a un grand problème avec certaines ressources naturelles comme l’eau, en atteste le stress hydrique que nous vivons. Trois autres priorités, qui sont transversales à plusieurs secteurs, ont ainsi été aussi identifiées qui sont la gestion de l’eau, de l’énergie et des déchets. C’est à partir de ces éléments que nous allons travailler pour développer des actions plus concrètes au niveau du programme PAGE au Maroc avec nos partenaires nationaux. Il s’agira également d’affiner la réflexion, de développer des stratégies plus localisées et plus adaptées au Maroc en utilisant les connaissances, les mécanismes et les outils ainsi que les méthodologies conjointes des organismes des Nations Unies.
-Comment comptez-vous dynamiser les deux secteurs prioritaires, que sont l’agriculture et l’industrie, pour qu’ils deviennent les vecteurs clés de l’économie verte au Maroc ?
- La première des choses est que nous voulons une économie verte surtout inclusive. Quand nous parlons d’inclusivité, il s’agit de partenariat en prenant en compte toutes les parties concernées et tous leurs besoins. Cela englobe la population locale, les ressources, l’écosystème, les opérateurs, toutes les chaines de valeur et les décideurs politiques qui sont en charge de développer les politiques publiques. Cela veut dire aussi de l’intégration. C’est-à-dire que dans toutes les chaines de valeur ou de fonctionnement, en termes d’industrie ou d’agriculture, il faut intégrer les différentes données et les différents critères par rapport à la durabilité.
Par exemple, cela peut être une agriculture plus biologique, plus efficace et moins consommatrice de ressources naturelles. Cela peut être également des industries tournées vers de plus en plus de décarbonation pour accompagner le Maroc dans sa transition verte. Pour cela, il y a différents outils que ça soit en termes de développement des emplois verts, que ça soit en termes d’apporter une meilleure gestion, une meilleure gouvernance, que ça soit en termes de renforcement des capacités, ou d’apporter de nouvelles connaissances par les technologies les plus efficaces.
-Dans le contexte actuel, quelles sont les perspectives de l’économie verte au Maroc ?
- Il faut reconnaitre que, dans le contexte actuel, les perspectives sont assez bonnes car il y a un fort engouement au niveau des différentes parties prenantes rien qu’à voir leur forte participation à cette conférence. Nous observons, par ailleurs, qu’il y a beaucoup d’actions qui ont été menées au niveau local et qui n’ont pas été suffisamment intégrées de manière transversale. C’est-à-dire qu’il reste beaucoup à faire pour populariser les concepts, faire connaitre les actions et initiatives qui sont faites par certains acteurs et certaines régions, et qui ne sont pas connues, car si personne ne sait ce que fait l’autre, il est difficile de parler d’approche inclusive.
Le PAGE se veut donc être ce réceptacle, cette plateforme qui permet à tout le monde d’être au courant des différentes initiations ou actions menées, de part et d’autre, pour qu’elles puissent être complémentaires et intégrées pour que le Maroc parle d’une seule voix. Aussi, pour que sa transition vers l’économie verte soit beaucoup mieux canalisée.
Propos recueillis par Mamady SIDIBE
Bon à savoir
La 1ère édition des journées « Carrefour Vert » (Green Crossroads) du Programme Partenariat d’Action en faveur de l’Économie Verte (PAGE), qui se tient du 22 au 24 novembre 2022 à Rabat sur le thème « Economie verte au Maroc : Enjeux et Opportunités », a été l’occasion de traiter de plusieurs questions cruciales, notamment : l’eau, l’énergie, la valorisation des déchets, la fiscalité verte et la biodiversité.
A travers ladite rencontre avec les principaux acteurs, bailleurs et parties prenantes, PAGE ambitionne d’être un catalyseur de projets et d’idées pour accélérer la transition du Maroc vers une économie verte, et donner suite aux recommandations de l’étude de cadrage sur l’économie verte qui sera le fondement de l’action à venir pour le Programme.
Rappelons que PAGE est un mécanisme qui met au service des pays bénéficiaires, les expertises complémentaires de cinq agences des Nations Unies pour créer des synergies et optimiser les compétences dans leurs réponses aux besoins du pays. Le PAGE a été lancé en 2013 en réponse à l’appel lancé à Rio+20 pour soutenir les pays qui souhaitent s’engager dans des trajectoires de croissance plus verte et plus inclusive. Le Maroc est le 20ème pays à rejoindre PAGE, le 5ème au niveau africain et le premier pays arabe.