Essai SUV compact - Omoda 3, premium dites-vous ?

Alors que les marques chinoises ont tendance à performer en termes de vente majoritairement sur le plan national, Omoda, au même titre que Jaecoo d’ailleurs, est l’une des deux seules marques de Chery International destinées uniquement à soutenir sa stratégie d’exportation.
 
Avec son « O » dérivé du mot « Oxygène » et sa syllabe « Moda » signifiant « Moderne », la marque asiatique met en avant des modèles qui incarnent notre monde contemporain, avec une pointe d’avant-gardisme inhérente à son identité. Et l’Omoda 3, petit SUV parfaitement adapté aux grandes villes, et dernier arrivé parmi les modèles importés par CFAO après sa grande sœur, l’Omoda 5, et le Jaecoo 7, n’échappe pas à la règle.

 
En effet, on reconnaît, à son physique et au premier coup d’œil cet aspect « tendance actuelle » et sa filiation avec l’Omoda 5. Avec une esthétique sophistiquée et un poil nerveuse, l’Omoda 3 détonne et répond parfaitement à sa vocation urbaine représentée par sa devise « Born in the city ». Sa large calandre ouverte, prolongée par des feux LED intégrés, lui donne une allure imposante et trahit l’existence d’un moteur thermique. Son profil incisif se prolonge vers l’arrière avec un look légèrement coupé. Le dos de l’Omoda 3 est traversé d’une barre LED en 3D reprenant le nom du constructeur. Le haillon haut placé est surmonté d’un becquet à l’apparence sportive. Les pots d’échappement intégrés au bouclier, les rails de toit chromés, les jantes alu 17 pouces et la garde au sol élevée finissent de donner un style dynamique à ce véhicule.

 
À bord, on ressent immédiatement l’influence futuriste insufflée par la marque créée en 2022. L’instrumentation est assurée par un cockpit électronique personnalisable selon les modes de conduite (le mode sportif présente des compteurs plus nerveux accentués par la couleur rouge, et le mode éco est plus sobre avec des teintes bleu et vert), et auquel on peut ajouter des raccourcis grâce à l’écran central.
 
Au niveau infodivertissement, l’Omoda 3 est doté d’un écran LCD tactile de 10,25 pouces, compatible IOS et Android, réactif et au menu intuitif. Des boutons physiques disposés en « piano », comme le faisait Mercedes, sont placés juste en-dessous. Ils permettent notamment de prendre contrôle de la climatisation automatique bi-zone (avec filtres à pollen) ou des feux de détresse. On peut en outre choisir le mode de conduite directement grâce à un bouton situé près du sélecteur de vitesse. Sur le tableau de bord, bien qu'une partie de la surface soit occupée par des plastiques durs, le cuir surpiqué est lui aussi omniprésent, plaidant pour l’identité premium du modèle. Le volant sport gainé cuir à méplat cousu main, les sièges sport baquet textile et simili-cuir surpiqué, particulièrement confortables, l’éclairage d’ambiance personnalisable selon 64 couleurs et synchronisable avec le rythme de la musique, vont également dans ce sens. Le toit ouvrant offre une nouvelle perspective à l’habitabilité déjà exemplaire.

 
À l’arrière, l’espace aux genoux est généreux, cependant, la banquette ne permet pas d’accueillir confortablement trois passagers adultes côte à côte. L’espace en soute est quant à lui dans la moyenne du segment avec 341 litres, voire 420 si les sièges en 60/40 sont rabattus. En revanche, le hayon impose de composer avec un seuil de chargement élevé.

 
Au chapitre de la mécanique, l’Omoda 3 répond aux besoins d’une conduite agile et dynamique. Le moteur turbo-essence 1,5 L 4 cylindres se révèle amplement suffisant pour mouvoir la bête, dont le poids à vide plafonne à 1.343 kg. En ville, l’automobile est réactive et se faufile dans la circulation avec énergie et discrétion. Une fois sur route, le moteur permet des relances vives, particulièrement en mode sport, même si la boîte automatique CVT, à laquelle recourent régulièrement les marques japonaises, impose d’accélérer progressivement, sans quoi elle a tendance à faire monter le moteur en régime sans que cela n’ait d’incidence sur le compteur de vitesse. Il n’empêche qu’on prend du plaisir à pousser le véhicule dans ses retranchements. Doté d’un bon châssis et stable, il conserve son aplomb à des vitesses importantes. Ses 113 ch pour138 Nm de couple en témoignent, assurant des reprises convenables. Pour un meilleur répondant, il est toutefois recommandé de désactiver la climatisation. Petit complément de plaisir, l’insonorisation se révèle à la hauteur des aspirations premium de la marque, même à allure élevée. Pour ce qui est du confort, les amortisseurs atténuent bien les chocs causés par les dos d’âne et autres imperfections de la route. Ils se montrent toutefois un peu plus fermes à l’arrière.
 
L’Omoda 3 est disponible en une seule finition à un prix abordable de 209.000 dh TTC, en six coloris. L’option bi-ton est accessible moyennant un supplément de 3.000 dh. De quoi rendre le premium à portée des conducteurs exigeants, en quête d’une voiture qui allie raffinement et des émotions à chaque trajet.

• Prix
• Caractéristiques premium du véhicule
• Motorisation efficiente

Chiffres
Vitesse maxi : 175 km/h
Accélération 0 à 100 km/h : 13,6 sec
Consommation moyenne (l/100 km) : 6,7
Poids à vide : 1 343 kg
 
Données techniques
Puissance fiscale : 9 CV
Moteur thermique : 1.5 litre turbo essence
Puissance maxi : 113 ch
Couple maxi : 138 Nm
Boîte de vitesses : Transmission à Variation Continue CVT 1 rapport
Pneumatiques : 205/50 R 17
Réservoir, en l : 50
Dim L x l x h, en m : 4,2 x 1,76 x 1,57
Empattement, en m : 2,55
Garde au sol, en mm : 156
Volume du coffre/sièges rabattus, en l : 341/420
Garantie : 5 ans ou 150 000 km