Les services de météo américains (NWS) ont mis en garde contre des rafales pouvant atteindre les 110 km/h entre 03H00 du matin (11H00 GMT) et 15H00 (23h00 GMT) mercredi.
Des parties du comté de Los Angeles et de celui - voisin - de Ventura ont été placées en statut de "situation particulièrement dangereuse".
Le taux d'humidité, très faible, et la végétation, très sèche, peuvent conduire à une "expansion ultrarapide du feu" dans certaines zones, mettent en garde les météorologues, qui ont aussi placé une grande partie du sud de la Californie en alerte rouge.
Les dégâts sont immenses: plus de 12.000 habitations, bâtiments et véhicules ont été détruits ou endommagés, et des quartiers entiers rasés. Quelque 88.000 personnes sont toujours déplacées et au moins 25 décédées, selon un nouveau bilan.
Refusant de quitter le complexe d'appartements qu'il gère à Pacific Palisades, Jeff Ridgway a expliqué à l'AFP l'avoir préservé des flammes en puisant des seaux d'eau dans la piscine pour éteindre un eucalyptus dangereusement proche.
"C'était la guerre", a raconté ce sexagénaire. "Mais j'étais têtu, je me suis battu".
Fred Busche, un autre habitant, a eu moins de chance. "Ma maison a brûlé, je le sais. J'ai vu des photos: il ne reste que la cheminée. Mais j'ai besoin de le voir de mes propres yeux pour y croire", a-t-il confié à l'AFP.
Des parties du comté de Los Angeles et de celui - voisin - de Ventura ont été placées en statut de "situation particulièrement dangereuse".
Le taux d'humidité, très faible, et la végétation, très sèche, peuvent conduire à une "expansion ultrarapide du feu" dans certaines zones, mettent en garde les météorologues, qui ont aussi placé une grande partie du sud de la Californie en alerte rouge.
Les dégâts sont immenses: plus de 12.000 habitations, bâtiments et véhicules ont été détruits ou endommagés, et des quartiers entiers rasés. Quelque 88.000 personnes sont toujours déplacées et au moins 25 décédées, selon un nouveau bilan.
Refusant de quitter le complexe d'appartements qu'il gère à Pacific Palisades, Jeff Ridgway a expliqué à l'AFP l'avoir préservé des flammes en puisant des seaux d'eau dans la piscine pour éteindre un eucalyptus dangereusement proche.
"C'était la guerre", a raconté ce sexagénaire. "Mais j'étais têtu, je me suis battu".
Fred Busche, un autre habitant, a eu moins de chance. "Ma maison a brûlé, je le sais. J'ai vu des photos: il ne reste que la cheminée. Mais j'ai besoin de le voir de mes propres yeux pour y croire", a-t-il confié à l'AFP.
Lancement d’une enquête fédérale pour déterminer les causes
Les deux principaux incendies ont parcouru 9.700 hectares dans le quartier huppé de Pacific Palisades, et plus de 5.700 autres dans la ville d'Altadena, juste au nord de Los Angeles.
Une enquête visant à déterminer les causes des incendies a été lancée mardi par les autorités fédérales, qui ont toutefois averti que cela prendrait du temps.
"Nous savons que vous voulez des réponses, (vous) le méritez. L'ATF vous donnera (des) réponses une fois l'enquête terminée et approfondie", a déclaré Jose Medina, représentant cette agence en charge notamment des explosifs et des armes.
Depuis des jours, des équipes accompagnées de chiens recherchent des victimes dans les ruines. Lundi, 1.800 habitations ont été inspectées, selon le shérif du comté de Los Angeles, Robert Luna. "La bonne nouvelle c'est que nous n'avons trouvé aucun corps", a-t-il indiqué.
Ces incendies, parmi les pires de l'histoire de la Californie, pourraient être les plus coûteux jamais connus: entre 250 et 275 milliards de dollars selon les estimations provisoires de la société privée AccuWeather.
Des centaines de milliers d'enfants ont repris l'école lundi, mais les établissements scolaires situés dans les zones évacuées restent fermés.
Au total, des milliers de pompiers sont à pied d'œuvre. Des renforts humains et matériels, dont des dizaines de camions citernes, ont été acheminés.
Des bouches d'incendie à sec
Ils ont été mobilisés notamment sur un nouveau foyer qui s'est déclenché tard lundi, à Oxnard, à 80 km de Los Angeles.
Après des problèmes pour combattre les flammes dans le secteur de Pacific Palisades en raison de bouches d'incendie à sec ou avec une faible pression, qui ont notamment entraîné des critiques sur la gestion des feux, le chef des pompiers Anthony Marrone a assuré mardi qu'il y avait bien de "l'eau et de la pression" dans le secteur d'Altadena.
Cible de ces critiques, venant notamment du prochain président républicain des Etats-Unis Donald Trump, le gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom a demandé "un examen indépendant complet" des services de distribution d'eau de Los Angeles.
Il a par ailleurs ordonné mardi aux équipes de déblayage de se tenir prêtes à intervenir, les autorités craignant que des orages hivernaux ne provoquent des coulées de boue.
Les services de santé ont par ailleurs alerté sur les risques sanitaires liés aux fumées et aux cendres générées par les brasiers et déplacées par les vents.
"Les cendres ne sont pas que de la saleté. C'est de la poussière fine qui peut irriter ou endommager votre système respiratoire et d'autres parties de votre corps", a prévenu Anish Mahajan, du service de santé publique du comté. Les autorités ont appelé la population à porter un masque.
Les feux marquent aussi les esprits
Lorsque Pacific Palisades est parti en fumée, Alexander Swedelson a perdu son appartement, mais aussi un peu de son identité: les flammes ont ravagé les commerces qu'il affectionnait, les sentiers où il courait, et même le coin où il pêchait.
"C'est la chose la plus déchirante que j'ai jamais vue de ma vie. C'est comme une zone de guerre", confie à l'AFP ce photographe de 39 ans, au milieu des ruines de ce quartier huppé de Los Angeles.
Ce paysage martyrisé, où tous les repères sont effacés, rouvre chez lui des blessures enfouies.
"Je vais probablement reprendre ma thérapie", souffle cet ancien alcoolique, sobre depuis six ans.
Depuis une semaine, l'ex-pompier volontaire s'est démultiplié pour aider sa communauté.
Armé d'une pompe à eau et d'une tronçonneuse, il a d'abord tenté de sauver la maison de ses parents, en vain, avant de lutter contre la propagation des braises dans le voisinage. Ensuite, il a livré vivres et filtres à air aux personnes âgées qui n'avaient pas été évacuées. Les heures de sommeil ont été rares.
"Je pense que j'ai atteint ma limite", lâche-t-il, les yeux embués, dans son pick-up recouvert du produit ignifuge rose largué par les avions. "J'ai en quelque sorte réveillé une bête dormante en moi, et je vais devoir faire très attention".
Ex-conseiller dans une clinique de désintoxication, ce Californien y a vu défiler assez de pompiers et de policiers pour se méfier de lui-même.
Certains pompiers ont dû lutter contre les flammes avec les moyens du bord, à cause de bouches d'incendie asséchées. Des milliers de personnes ont vu leur foyer réduit en cendres.
Et même lorsque leur maison est épargnée par les flammes, certains rescapés s'effondrent en larmes, bouleversés par la perte de leur vie de quartier.
Ces incendies destructeurs sont également susceptibles de toucher des publics souvent oubliés, selon la psychothérapeute Sonnet Daymont. Comme les adolescents, scotchés aux images dramatiques répétées en boucle sur les réseaux sociaux, ou les voisins hors des zones sinistrées.
"La culpabilité du survivant et le traumatisme par procuration, ça existe", insiste-t-elle dans son cabinet de Pasadena, où elle offre des séances gratuites aux rescapés.
"C'est la chose la plus déchirante que j'ai jamais vue de ma vie. C'est comme une zone de guerre", confie à l'AFP ce photographe de 39 ans, au milieu des ruines de ce quartier huppé de Los Angeles.
Ce paysage martyrisé, où tous les repères sont effacés, rouvre chez lui des blessures enfouies.
"Je vais probablement reprendre ma thérapie", souffle cet ancien alcoolique, sobre depuis six ans.
Depuis une semaine, l'ex-pompier volontaire s'est démultiplié pour aider sa communauté.
Armé d'une pompe à eau et d'une tronçonneuse, il a d'abord tenté de sauver la maison de ses parents, en vain, avant de lutter contre la propagation des braises dans le voisinage. Ensuite, il a livré vivres et filtres à air aux personnes âgées qui n'avaient pas été évacuées. Les heures de sommeil ont été rares.
"Je pense que j'ai atteint ma limite", lâche-t-il, les yeux embués, dans son pick-up recouvert du produit ignifuge rose largué par les avions. "J'ai en quelque sorte réveillé une bête dormante en moi, et je vais devoir faire très attention".
Ex-conseiller dans une clinique de désintoxication, ce Californien y a vu défiler assez de pompiers et de policiers pour se méfier de lui-même.
Certains pompiers ont dû lutter contre les flammes avec les moyens du bord, à cause de bouches d'incendie asséchées. Des milliers de personnes ont vu leur foyer réduit en cendres.
Et même lorsque leur maison est épargnée par les flammes, certains rescapés s'effondrent en larmes, bouleversés par la perte de leur vie de quartier.
Ces incendies destructeurs sont également susceptibles de toucher des publics souvent oubliés, selon la psychothérapeute Sonnet Daymont. Comme les adolescents, scotchés aux images dramatiques répétées en boucle sur les réseaux sociaux, ou les voisins hors des zones sinistrées.
"La culpabilité du survivant et le traumatisme par procuration, ça existe", insiste-t-elle dans son cabinet de Pasadena, où elle offre des séances gratuites aux rescapés.