Des étudiants qui protestent contre l'augmentation des frais d'inscription pour les étrangers, le 13 décembre à Paris. (Ph. AFP).
Le Conseil d’Etat qui s’est tenu le 1er juillet 2020, a décidé de mettre en application une révision à la hausse des frais d’inscription dans les universités françaises pour les étudiants étrangers, dont les Marocains. Décidée en novembre 2018, cette hausse controversée avait fait l’objet d’un recours de part de plusieurs associations dont l’Union nationale des étudiants de France (Unef). Recours qui a été en définitive rejeté.
«Instaurer une forme d’équité financière», telle a été la formule utilisée par Edouard Philippe le 19 novembre 2018 qui tentait de justifier la multiplication par seize des frais d’inscription des étudiants issus de pays en dehors de l’Union Européenne. Néanmoins, seule une poignée d'universités a décidé de mettre en place dès la rentrée dernière cette hausse des frais pour les étrangers hors Union Européenne, qui porte à 2.770 euros les droits d'inscription en licence et 3.770 euros en master, contre respectivement 170 euros et 243 euros pour les jeunes Européens.
De son coté, la plus haute juridiction du pays, indique dans un communiqué que cette augmentation n’est aucunement contradictoire avec «l’exigence constitutionnelle de gratuité» qui vise à assurer l’égal accès à l’instruction. Cependant, la même instance de l’Etat mentionne la possibilité conditionnée pour ces étudiants d’être exonérés des droits d’inscriptions à l’université. Des aides sont prévues dans ce sens et «les étudiants en mobilité internationale peuvent être éligibles à certaines d'entre elles», explique le Conseil. Par ailleurs, ils peuvent aussi bénéficier d'une «exonération totale ou partielle des droits d'inscription à leur charge».
«Instaurer une forme d’équité financière», telle a été la formule utilisée par Edouard Philippe le 19 novembre 2018 qui tentait de justifier la multiplication par seize des frais d’inscription des étudiants issus de pays en dehors de l’Union Européenne. Néanmoins, seule une poignée d'universités a décidé de mettre en place dès la rentrée dernière cette hausse des frais pour les étrangers hors Union Européenne, qui porte à 2.770 euros les droits d'inscription en licence et 3.770 euros en master, contre respectivement 170 euros et 243 euros pour les jeunes Européens.
De son coté, la plus haute juridiction du pays, indique dans un communiqué que cette augmentation n’est aucunement contradictoire avec «l’exigence constitutionnelle de gratuité» qui vise à assurer l’égal accès à l’instruction. Cependant, la même instance de l’Etat mentionne la possibilité conditionnée pour ces étudiants d’être exonérés des droits d’inscriptions à l’université. Des aides sont prévues dans ce sens et «les étudiants en mobilité internationale peuvent être éligibles à certaines d'entre elles», explique le Conseil. Par ailleurs, ils peuvent aussi bénéficier d'une «exonération totale ou partielle des droits d'inscription à leur charge».
La riposte de l'UNEF
Dans un communiqué publié sur son compte Twitter, l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) n’a pas manqué de dénoncer cette décision en la qualifiant de «dangereuse». Dans une déclaration à la presse, sa Présidente, Mélanie Luce, s'indigne: «non seulement on sélectionne par l’argent, mais on comble le coût de l’enseignement supérieur avec l’argent des étudiants étrangers», ajoutant que la somme de 3770 euros équivaudrait à un an de loyer pour un étudiant en province. «C’est scandaleux», dénonce-t-elle.
Par ailleurs, l’Unef précise que «les aides sociales ne concernent que 27% des étudiant·e·s inscrit·e·s dans l’enseignement supérieur. De même, les mesures d’exonération des frais d’inscription par les président·e·s d’université ne peuvent concerner que 10% des étudiant·e·s inscrit·e·s (français et étrangers)».
«Cette proposition du rapporteur public démontre un mépris et une méconnaissance de la précarité étudiante», précise-t-on de même source.
Enfin, il reste à savoir si les établissements vont appliquer cette hausse exorbitante à la prochaine rentrée.
Par ailleurs, l’Unef précise que «les aides sociales ne concernent que 27% des étudiant·e·s inscrit·e·s dans l’enseignement supérieur. De même, les mesures d’exonération des frais d’inscription par les président·e·s d’université ne peuvent concerner que 10% des étudiant·e·s inscrit·e·s (français et étrangers)».
«Cette proposition du rapporteur public démontre un mépris et une méconnaissance de la précarité étudiante», précise-t-on de même source.
Enfin, il reste à savoir si les établissements vont appliquer cette hausse exorbitante à la prochaine rentrée.