Durant les dernières années, le Royaume a perdu trois ans de lutte contre la pauvreté, suite aux transformations structurelles des marchés induites par la pandémie et qui perdurent aujourd’hui en raison de la guerre en Ukraine. Une conjoncture morose, où les opportunités se font de plus en plus rares et où seule une infime partie du tissu économique arrive à tirer son épingle du jeu, synonyme d’un improbable retour imminent de l’économie nationale sur les rails.
C’est en usant de ces mêmes mots qu’Ahmed Lahlimi, figure incontournable du paysage économique marocain et l’un des sages commis de l’Etat, à l’instar d’Abdellatif Jouahri, a dessiné le portrait de l’économie marocaine, qui a perdu deux années et demie de croissance et qui risque d’en perdre davantage à cause des fortes pressions inflationnistes.
Sauf que les riches et les pauvres ne sont pas égaux devant ce contexte sombre ! Les ménages à faible revenu disposent d’un coussin financier plus restreint pour faire face à la cherté de la vie, tirée par une flambée historique des prix à la pompe, aujourd’hui objet d’une grande contestation au Maroc.
Et comme l’a bien souligné Lahlimi, sans retenue, notre pays est revenu au niveau des inégalités des années 2000. Comment sommes-nous arrivés là !? C’est le fruit d’une conjonction de plusieurs facteurs, dont on citera, et non des moindres, la mauvaise gouvernance dans plusieurs secteurs névralgiques, la fâcheuse question de la corruption - laquelle coûte près de 50 milliards de dirhams par an au pays -, et bien évidemment la mauvaise régulation des marchés, qui laisse place aux pratiques anticoncurrentielles.
C’est ainsi que le patron du HCP a plaidé en faveur de «l’exemplarité morale», mais avec quels moyens ? Il faudrait des institutions régulatrices fortes, dirigées par des hommes courageux, dévoués à la nation, capables de prendre des décisions qui fâchent. C’est dire qu’il faut mettre en place un circuit de désignation des représentants de l’État dont la probité ne pourrait être contestée. En clair, pour rejoindre le précieux cercle des décideurs, il faut montrer patte blanche et… casier compatible.
C’est en usant de ces mêmes mots qu’Ahmed Lahlimi, figure incontournable du paysage économique marocain et l’un des sages commis de l’Etat, à l’instar d’Abdellatif Jouahri, a dessiné le portrait de l’économie marocaine, qui a perdu deux années et demie de croissance et qui risque d’en perdre davantage à cause des fortes pressions inflationnistes.
Sauf que les riches et les pauvres ne sont pas égaux devant ce contexte sombre ! Les ménages à faible revenu disposent d’un coussin financier plus restreint pour faire face à la cherté de la vie, tirée par une flambée historique des prix à la pompe, aujourd’hui objet d’une grande contestation au Maroc.
Et comme l’a bien souligné Lahlimi, sans retenue, notre pays est revenu au niveau des inégalités des années 2000. Comment sommes-nous arrivés là !? C’est le fruit d’une conjonction de plusieurs facteurs, dont on citera, et non des moindres, la mauvaise gouvernance dans plusieurs secteurs névralgiques, la fâcheuse question de la corruption - laquelle coûte près de 50 milliards de dirhams par an au pays -, et bien évidemment la mauvaise régulation des marchés, qui laisse place aux pratiques anticoncurrentielles.
C’est ainsi que le patron du HCP a plaidé en faveur de «l’exemplarité morale», mais avec quels moyens ? Il faudrait des institutions régulatrices fortes, dirigées par des hommes courageux, dévoués à la nation, capables de prendre des décisions qui fâchent. C’est dire qu’il faut mettre en place un circuit de désignation des représentants de l’État dont la probité ne pourrait être contestée. En clair, pour rejoindre le précieux cercle des décideurs, il faut montrer patte blanche et… casier compatible.
Saâd JAFRI