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Fares Yassir : "Le Maroc à l'avant-garde d’une transition énergétique vers un futur durable"


Rédigé par L'Opinion avec MAP Jeudi 15 Août 2024

Le Maroc, qui a mis en place une stratégie énergétique adossée essentiellement aux énergies renouvelables, se trouve à « l’avant-garde d’une transition énergétique vers un futur durable et moderne », a affirmé l’ambassadeur du Maroc en Argentine, Fares Yassir.



Intervenant mercredi soir lors d'un panel sur le « dilemme de l’énergie au 21ème siècle », organisé au sein de la prestigieuse Faculté de droit de Buenos Aires, l’ambassadeur du Maroc a exposé les acquis réalisés par le Maroc au cours des 15 dernières années en matière d'énergies renouvelables, ainsi que les ambitions légitimes du Royaume de devenir un fournisseur des énergies propres pour l’immense marché européen.

Faisant observer l’importance de renforcer l’interconnectivité des marchés internationaux de l’énergie et du carbone, Fares Yassir a souligné que « le Royaume est l’unique pays africain connecté au continent européen, dans les deux sens, dans les domaines électrique, gazier et logistique ».

Il a souligné que le point de départ de la stratégie marocaine a été la hausse de la consommation énergétique qui a accompagné l’essor de l’économie du Royaume, dont la facture énergétique dépasse 12 milliards de dollars par an.

« Pour relever ce défi, le Maroc a développé pendant 15 ans une vaste expérience dans le domaine des énergies renouvelables », en mettant à profit les ressources naturelles dont il regorge : soleil, vent et eau, a fait savoir le diplomate marocain, insistant sur « l’engagement du Royaume envers la durabilité (…) qui le place comme un leader régional dans le secteur".

L’ambassadeur du Maroc a poursuivi que grâce à cette stratégie, mise en place « dès 2009 sous les Hautes Orientations Royales, le Maroc ambitionne de porter son mix énergétique à 52% à l’horizon 2030 », soulignant que la « stratégie énergétique du Royaume est basée essentiellement sur les énergies renouvelables, le développement de l’efficience énergétique et le renforcement de l’intégration régionale ».

Cette stratégie déclinée en objectifs mesurables et en programmes audacieux, relève-t-il, a « permis au Maroc de devenir un producteur de l’énergie à partir de sources renouvelables, alors que le pays était auparavant totalement dépendant de l’extérieur pour satisfaire ses besoins énergétiques ».

Et Fares Yassir de poursuivre que ce « nouveau focus » adopté par le Maroc a abouti à la réalisation de 111 projets d’énergies renouvelables déjà finalisés ou en cours d’achèvement, portant la capacité installée à 3.950 MW, soit 37% du mix électrique du pays.

Actuellement, les énergies renouvelables représentent 20% de la production électrique du pays, faisant chuter de 10 points le taux de dépendance énergétique du Royaume entre 2009 et 2023.

Pour y parvenir, les efforts déployés par le Maroc ont porté sur des investissements significatifs en infrastructures et des projets très ambitieux qui ont accéléré la transition énergétique et économique vers un modèle à faible émission de carbone.

Après avoir passé en revue les initiatives lancées sur les plans institutionnel et opérationnel, le diplomate marocain a noté que « les besoins énergétiques immenses des pays européens et la proximité du Royaume de ce continent laissent présager un horizon d’investissement très vaste » dans le secteur des énergies renouvelables.

Le Royaume, qui a déjà drainé des investissements étrangers de l’ordre de 6 milliards de dollars au cours des 12 dernières années, a mis en place un cadre juridique simplifié et des incitations économiques avantageuses pour continuer à attirer les investissements dans les créneaux de l’énergie éolienne, du gaz naturel et de l’hydrogène vert, a conclu l’ambassadeur du Maroc.

Les autres intervenants au panel organisé à Buenos Aires ont scruté les dilemmes énergétiques dans différents pays, notamment en Argentine, Chili, Belgique et Norvège.

Ces dilemmes inextricables jaillissent du contraste entre les besoins imposés par le rythme effréné des cycles de l’économie et de la production et les impératifs de la lutte contre les changements climatiques auxquels la terre entière est entrain de payer un tribut.








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