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France : En écartant la nomination d’un gouvernement NFP, Macron provoque l’ire de la gauche


Rédigé par L'Opinion Mardi 27 Août 2024

Toujours pas de fumée blanche pour Matignon mais la gauche fulmine et crie au "coup de force": Emmanuel Macron a exclu formellement lundi de nommer un gouvernement du Nouveau Front populaire, en invoquant la "stabilité institutionnelle", et a annoncé de nouvelles consultations dès mardi.



France : En écartant la nomination  d’un gouvernement NFP, Macron provoque l’ire de la gauche
A l'issue d'une première vague d'entretiens organisés vendredi et lundi à l'Elysée avec les chefs de parti, sept semaines après les élections législatives qui ont plongé le pays dans l'impasse politique, le chef de l'Etat n'est toujours pas en mesure de désigner un Premier ministre.

Malgré la pression du NFP, qui a le plus grand nombre de députés mais reste loin de la majorité absolue, il a refusé d'installer à Matignon Lucie Castets, la haute-fonctionnaire choisie par l'alliance de gauche.

"Un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis" qui la composent "serait immédiatement censuré par l'ensemble des autres groupes représentés à l'Assemblée nationale", et "la stabilité institutionnelle de notre pays impose donc de ne pas retenir cette option", a déclaré l'Elysée dans un communiqué.

Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a aussitôt dénoncé "un coup de force antidémocratique inacceptable" et a affirmé qu'il entendait bien mettre à exécution la menace d'engager une procédure de destitution d'Emmanuel Macron.

Le président a créé "une situation d'une exceptionnelle gravité", a ajouté le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon sur X, appelant à une "réplique populaire et politique rapide et ferme".

Un 2ème round de consultation sans les Insoumis

Le dirigeant des communistes Fabien Roussel a aussi prôné une "grande mobilisation populaire" face au choix du chef de l'Etat, qualifié de "honte" par la patronne des écologistes Marine Tondelier.

La gauche reproche à Emmanuel Macron d'être le vrai fauteur d'instabilité depuis sa dissolution controversée de l'Assemblée.

Peu avant le communiqué élyséen, Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire et chef des députés du parti présidentiel, avait affirmé une "censure inévitable" pour tout gouvernement autour du programme du seul NFP.

L’hôte de l’Elysée va lancer dès mardi "un nouveau cycle de consultations" pour trouver un Premier ministre, avec les responsables des partis et "des personnalités se distinguant par l'expérience du service de l'État et de la République", a annoncé la présidence, sans fournir de précisions sur ces interlocuteurs ni sur le programme.

Un proche d'Emmanuel Macron a toutefois précisé à l'AFP que LFI, le RN et le groupe parlementaire d'Eric Ciotti n'étaient pas conviés à ce deuxième round d'entretiens.

De toutes manières, les membres du NFP ont déjà prévenu qu'il était hors de question de s'y rendre, dès lors qu'il ne s'agit pas de discuter de la mise en place d'un gouvernement Castets.








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