Dr Adil Loubbardi, commissaire divisionnaire ex chef du service ADN du laboratoire de police scientifique et de différents services de la police judiciaire de la DGSN.
La géographie, au-delà d'être la simple description d'un espace, peut influencer de manière significative les dynamiques criminelles. Ce lien complexe est façonné par une multitude de facteurs, allant des conditions environnementales aux caractéristiques socio-économiques d'une région.
Comment la géographie peut influencer la criminalité ?
1- Environnement physique :
• Relief et urbanisme : Les zones montagneuses, les forêts denses ou les quartiers mal éclairés peuvent offrir des cachettes aux criminels et compliquer l'action des forces de l'ordre. À l'inverse, les espaces ouverts et bien surveillés peuvent dissuader les actes délictueux.
• Climat : Les périodes de chaleur ou de froid extrêmes peuvent entraîner une hausse de certains types de crimes, comme les vols ou les violences.
2- Caractéristiques socio-économiques :
• Pauvreté et inégalités : Les zones défavorisées sont souvent plus touchées par la criminalité, en raison du manque d'opportunités, de la frustration et de la désorganisation sociale.
• Densité de population : Une population dense peut favoriser les interactions sociales, mais aussi augmenter les risques de conflits et de délits.
• Disponibilité des services publics : L'accès à l'éducation, aux soins de santé et aux loisirs peut avoir un impact sur les comportements déviants.
3- Accessibilité et connectivité :
• Réseaux de transport : Les zones bien desservies par les transports en commun peuvent faciliter les déplacements des criminels, mais aussi des forces de l'ordre. La présence de ports ou d'aéroports, de fleuves peuvent influencer le type de criminalité ou ses moyens d'actions.
• Frontières et zones frontalières : Les régions frontalières sont souvent plus exposées au trafic de drogues, à l'immigration clandestine et à d'autres activités transfrontalieres illégales.
Exemples concrets
• Les villes : Les centres-villes, les quartiers périphériques et les banlieues connaissent des problématiques criminelles spécifiques liées à leur histoire, à leur composition sociale et à leur urbanisme.
• Les zones rurales : Les campagnes peuvent être le théâtre de vols, de braconnage ou de trafics illicites, notamment en raison de leur faible densité de population et de leur éloignement des centres urbains.
• Les zones côtières : Les littoraux sont souvent associés au trafic de drogues, à la contrebande et au tourisme sexuel.
La géographie criminelle [géocriminologie, aussi appelée criminologie environnementale, cartographie du crime ou analyse spatiale] est une discipline qui étudie les relations spatiales entre les lieux et les événements criminels. Elle utilise des outils statistiques et des systèmes d'information géographique pour analyser les données et identifier les facteurs de risque.
En somme, la géographie joue un rôle déterminant dans la compréhension et la prévention de la criminalité. En tenant compte des spécificités locales, il est possible de mettre en place des politiques de sécurité plus efficaces et de réduire les inégalités.
A travers le monde quelques pays on pris conscience de l'utilité qu'est l'analyse spatiale de la criminalité et ont ainsi encourager les géographes à travailler en étroite collaboration avec les services de police judiciaire et les collectivités locales sur les questions de la criminalité et de la gestion de la sécurité publique.
Il semble communément admis que l’espace et le crime sont intimement liés. L’origine sociale du délinquant et les caractéristiques sociales des quartiers criminogènes ont souvent été mises en avant comme facteurs explicatifs de la concentration de la délinquance. Pourtant la localisation du crime ne semble pas être due au hasard. L’espace joue un rôle primordial tant dans la manifestation du crime que dans sa persistance. Etudier le crime du point de vue géographique et de l’analyse spatiale nécessite à la fois une définition précise de l’acte ou du comportement illicite, mais également une quantification ainsi qu’une géolocalisation à l’échelle la plus fine possible.
• Relief et urbanisme : Les zones montagneuses, les forêts denses ou les quartiers mal éclairés peuvent offrir des cachettes aux criminels et compliquer l'action des forces de l'ordre. À l'inverse, les espaces ouverts et bien surveillés peuvent dissuader les actes délictueux.
• Climat : Les périodes de chaleur ou de froid extrêmes peuvent entraîner une hausse de certains types de crimes, comme les vols ou les violences.
2- Caractéristiques socio-économiques :
• Pauvreté et inégalités : Les zones défavorisées sont souvent plus touchées par la criminalité, en raison du manque d'opportunités, de la frustration et de la désorganisation sociale.
• Densité de population : Une population dense peut favoriser les interactions sociales, mais aussi augmenter les risques de conflits et de délits.
• Disponibilité des services publics : L'accès à l'éducation, aux soins de santé et aux loisirs peut avoir un impact sur les comportements déviants.
3- Accessibilité et connectivité :
• Réseaux de transport : Les zones bien desservies par les transports en commun peuvent faciliter les déplacements des criminels, mais aussi des forces de l'ordre. La présence de ports ou d'aéroports, de fleuves peuvent influencer le type de criminalité ou ses moyens d'actions.
• Frontières et zones frontalières : Les régions frontalières sont souvent plus exposées au trafic de drogues, à l'immigration clandestine et à d'autres activités transfrontalieres illégales.
Exemples concrets
• Les villes : Les centres-villes, les quartiers périphériques et les banlieues connaissent des problématiques criminelles spécifiques liées à leur histoire, à leur composition sociale et à leur urbanisme.
• Les zones rurales : Les campagnes peuvent être le théâtre de vols, de braconnage ou de trafics illicites, notamment en raison de leur faible densité de population et de leur éloignement des centres urbains.
• Les zones côtières : Les littoraux sont souvent associés au trafic de drogues, à la contrebande et au tourisme sexuel.
La géographie criminelle [géocriminologie, aussi appelée criminologie environnementale, cartographie du crime ou analyse spatiale] est une discipline qui étudie les relations spatiales entre les lieux et les événements criminels. Elle utilise des outils statistiques et des systèmes d'information géographique pour analyser les données et identifier les facteurs de risque.
En somme, la géographie joue un rôle déterminant dans la compréhension et la prévention de la criminalité. En tenant compte des spécificités locales, il est possible de mettre en place des politiques de sécurité plus efficaces et de réduire les inégalités.
A travers le monde quelques pays on pris conscience de l'utilité qu'est l'analyse spatiale de la criminalité et ont ainsi encourager les géographes à travailler en étroite collaboration avec les services de police judiciaire et les collectivités locales sur les questions de la criminalité et de la gestion de la sécurité publique.
Il semble communément admis que l’espace et le crime sont intimement liés. L’origine sociale du délinquant et les caractéristiques sociales des quartiers criminogènes ont souvent été mises en avant comme facteurs explicatifs de la concentration de la délinquance. Pourtant la localisation du crime ne semble pas être due au hasard. L’espace joue un rôle primordial tant dans la manifestation du crime que dans sa persistance. Etudier le crime du point de vue géographique et de l’analyse spatiale nécessite à la fois une définition précise de l’acte ou du comportement illicite, mais également une quantification ainsi qu’une géolocalisation à l’échelle la plus fine possible.