La problématique de gestion des déchets a été au cœur des débats lors d’une session extraordinaire de la commune de Kénitra organisée jeudi 3 décembre. Aziz Rabah, ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement et président de la commune urbaine de Kénitra, a été interpellé par Abdellah El Ouarti, conseiller municipal et chef de file du groupe Istiqlalien de la même commune, à propos du projet de nouveau centre de tri et de valorisation des déchets. « Bien que le projet de décharge contrôlée ait été remplacé par un projet de centre de tri et de valorisation, la loi 12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement stipule clairement qu’une étude d’impact sur l’environnement et une enquête publique sont un préalable obligatoire à réaliser avant d’envisager la mise en œuvre d’un projet de ce genre. Or, je ne crois pas que ces études aient été faites » a souligné M. El Ouarti.
Appel d’offre déjà lancé
Le projet devait initialement être mis en œuvre à une vingtaine de kilomètres de la ville de Kénitra. « Après le lancement du plan stratégique de développement intégré et durable de la province de Kénitra, l’association intercommunale chargée de piloter ce projet avait entrepris en partenariat avec les autorités concernées de chercher des sites adéquats pour installer la nouvelle décharge. Un terrain avait alors été identifié dans la commune d’Ameur Seflia, mais les habitants se sont opposés », raconte le conseiller communal istiqlalien. Après un essoufflement des efforts de l’association intercommunale, le choix du terrain a finalement été porté sur une zone du quartier industriel de Kénitra. Un appel d’offres pour l’obtention du marché de réalisation du nouveau centre de tri et de valorisation a été lancé le 12 novembre. « Comment se fait-il qu’on envisage d’acquérir un terrain pour un projet avant même de finaliser l’étude d’impact et l’enquête publique préalable ? », s’interroge Abdellah El Ouarti.
Pollution de la nappe phréatique
« Dans sa réponse, Aziz Rabbah a admis que cette étape n’a pas encore été réalisée puisqu’il a expliqué que l’étude d’impact et l’enquête publique seront réalisées après la fin du processus d’appel d’offres et la sélection de l’entreprise qui devra réaliser le projet. La loi est pourtant claire : cette phase d’étude est un préalable qui doit se faire avant », confie Abdellah El Ouarti. Prévu dans le cadre du plan stratégique de développement intégré et durable de la province de Kénitra lancé en 2015 en présence de SM le Roi Mohamed VI, ce centre de tri et de valorisation des déchets était censé remplacer la décharge de Kénitra qui souffre depuis plusieurs années de saturation. « La décharge actuelle est située à proximité de l’oued Sebou. Cette localisation implique une menace de pollution du sol et de la nappe phréatique qui est en surface à cet endroit. Le nouveau site choisi pour la mise en œuvre du nouveau centre de tri et de valorisation se situe dans la même zone, mais de l’autre côté de l’Oued. C’est dire que les risques environnementaux sont quasiment les mêmes », explique M. El Ouarti.
Les environnementalistes contre le projet
Dans cette nouvelle polémique, la société civile environnementaliste basée à Kénitra semble avoir le même point de vue sur la question. « Le problème de gestion des déchets de la ville de Kénitra et des communes avoisinantes ne date pas d’hier. Il y a déjà plusieurs années que le constat a été fait à propos de la saturation de la décharge actuelle. Le problème qui se pose maintenant, c’est que le projet de centre de tri et de valorisation des déchets en cours de préparation ne répond pas à la promesse qui a été faite aux habitants d’éloigner cette infrastructure du périmètre de la ville », souligne Ayoub Krir, président de l’association Oxygène pour la protection de l’environnement. « Plusieurs associations ainsi que plusieurs familles qui vivent dans le périmètre du quartier industriel appréhendent déjà l’impact sur l’environnement que le projet peut constituer. Même si le projet a pour objectif de valoriser une partie des déchets, il y aura toujours une quantité non-négligeable qui risque de produire des nuisances olfactives et une pollution du sol », conclut l’environnementaliste.
Appel d’offre déjà lancé
Le projet devait initialement être mis en œuvre à une vingtaine de kilomètres de la ville de Kénitra. « Après le lancement du plan stratégique de développement intégré et durable de la province de Kénitra, l’association intercommunale chargée de piloter ce projet avait entrepris en partenariat avec les autorités concernées de chercher des sites adéquats pour installer la nouvelle décharge. Un terrain avait alors été identifié dans la commune d’Ameur Seflia, mais les habitants se sont opposés », raconte le conseiller communal istiqlalien. Après un essoufflement des efforts de l’association intercommunale, le choix du terrain a finalement été porté sur une zone du quartier industriel de Kénitra. Un appel d’offres pour l’obtention du marché de réalisation du nouveau centre de tri et de valorisation a été lancé le 12 novembre. « Comment se fait-il qu’on envisage d’acquérir un terrain pour un projet avant même de finaliser l’étude d’impact et l’enquête publique préalable ? », s’interroge Abdellah El Ouarti.
Pollution de la nappe phréatique
« Dans sa réponse, Aziz Rabbah a admis que cette étape n’a pas encore été réalisée puisqu’il a expliqué que l’étude d’impact et l’enquête publique seront réalisées après la fin du processus d’appel d’offres et la sélection de l’entreprise qui devra réaliser le projet. La loi est pourtant claire : cette phase d’étude est un préalable qui doit se faire avant », confie Abdellah El Ouarti. Prévu dans le cadre du plan stratégique de développement intégré et durable de la province de Kénitra lancé en 2015 en présence de SM le Roi Mohamed VI, ce centre de tri et de valorisation des déchets était censé remplacer la décharge de Kénitra qui souffre depuis plusieurs années de saturation. « La décharge actuelle est située à proximité de l’oued Sebou. Cette localisation implique une menace de pollution du sol et de la nappe phréatique qui est en surface à cet endroit. Le nouveau site choisi pour la mise en œuvre du nouveau centre de tri et de valorisation se situe dans la même zone, mais de l’autre côté de l’Oued. C’est dire que les risques environnementaux sont quasiment les mêmes », explique M. El Ouarti.
Les environnementalistes contre le projet
Dans cette nouvelle polémique, la société civile environnementaliste basée à Kénitra semble avoir le même point de vue sur la question. « Le problème de gestion des déchets de la ville de Kénitra et des communes avoisinantes ne date pas d’hier. Il y a déjà plusieurs années que le constat a été fait à propos de la saturation de la décharge actuelle. Le problème qui se pose maintenant, c’est que le projet de centre de tri et de valorisation des déchets en cours de préparation ne répond pas à la promesse qui a été faite aux habitants d’éloigner cette infrastructure du périmètre de la ville », souligne Ayoub Krir, président de l’association Oxygène pour la protection de l’environnement. « Plusieurs associations ainsi que plusieurs familles qui vivent dans le périmètre du quartier industriel appréhendent déjà l’impact sur l’environnement que le projet peut constituer. Même si le projet a pour objectif de valoriser une partie des déchets, il y aura toujours une quantité non-négligeable qui risque de produire des nuisances olfactives et une pollution du sol », conclut l’environnementaliste.
Oussama ABAOUSS
Encadré
Quelques éléments du cahier des charges
Selon nos confrères de « L’Economiste », le nouveau centre de tri et de valorisation des déchets de Kénitra devra, dans sa phase de départ, gérer un volume de 550 tonnes produites quotidiennement par la ville de Kénitra et une dizaine de communes voisines. Le cahier des charges du projet porte également sur la réalisation des installations de production d’électricité et celles dédiées à la production de compost. La société qui obtiendra le marché de réalisation de ce projet devra également aménager les casiers nécessaires à l’enfouissement des refus et aménager un bassin de stockage couvert doté d’une toiture mobile avec un système de collecte et de traitement des eaux polluées et du lixiviât. Le taux minimum de valorisation des déchets exigé est de %50.