Deux jours après le bombardement de la plus grande centrale d’Europe en Ukraine, Emmanuel Macron a insisté dimanche pendant plus d’une heure et demie de conversation auprès de son homologue russe Vladimir Poutine sur la nécessité de sécuriser la centrale de Tchernobyl et les autres sites atomiques. En Europe, l’inquiétude autour d’un incident nucléaire ne cesse de grandir.
Inquiet pour la sécurité nucléaire en Europe, après le bombardement vendredi de la centrale de Zaporojie en Ukraine, Paris a insisté dimanche auprès de Moscou sur la nécessité de sécuriser Tchernobyl et les autres sites nucléaires, a affirmé à des journalistes un responsable de l’Élysée.
“Même si aucun des six réacteurs de la centrale de Zaporojie n’a été affecté et même s’il n’y a pas eu de fuite radioactive, l’incident fait craindre que la guerre de plus en plus aveugle que mène Moscou ne provoque une catastrophe environnementale mondiale”, peut-on lire sur le Wall Street Journal.
Selon Politico, Emmanuel Macron souhaite “obtenir des engagements […] sous les auspices de l’Agence internationale de l’énergie atomique pour assurer la sécurité de ces centrales et qu’elles soient exclues du conflit”. Lors de leur entretien téléphonique, Vladimir Poutine a assuré à son homologue français qu’il “n’était pas dans son intention de procéder à des attaques des centrales nucléaires”, se disant “prêt à respecter les normes de l’AIEA pour la protection des centrales”.
Signe de l’anxiété générée côté français par le bombardement de vendredi, la France a envoyé à l’Ukraine “différents produits médicaux”, dont 2,5 millions de doses d’iode, pour se prémunir contre le risque d’un accident nucléaire lors des combats avec l’armée russe, a déclaré dimanche soir le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
L’AIEA exprime aussi ses appréhensions
Dimanche, l'Agence internationale de l'énergie atomique a exprimé sa profonde inquiétude concernant les centrales nucléaires de la ville de Zaporijia, dans le sud-est de l'Ukraine, qui sont désormais "soumises aux ordres des forces russes qui ont pris le contrôle du site la semaine dernière".
L'AIEA a déclaré que "les forces russes présentes sur le site ont fermé certains réseaux de téléphonie mobile et Internet, de sorte que des informations fiables ne pouvaient pas être obtenues à partir du site par les voies normales". Elle a noté que "l'agence nucléaire ukrainienne a commencé à faire face à de gros problèmes de communication avec les employés travaillant à la centrale de Zaporijia".
L'attaque en Ukraine contre la plus grande centrale nucléaire d'Europe a fait craindre une catastrophe et a été suivie d'une intense condamnation internationale Moscou, tandis que Washington parlait de "menace pour l'Europe et le monde".
Vendredi, les forces russes ont occupé la gare, où, selon les Ukrainiens, des tirs d'artillerie russe ont provoqué un incendie, dont Moscou affirme ne pas être responsable.
Quelle est la situation dans la centrale ?
L’attaque menée par la Russie contre un bâtiment de la centrale de Zaporijia, l’une des quatre centrales ukrainiennes, dans la nuit de jeudi à vendredi, a soulevé beaucoup de questions et d’inquiétudes dans le monde entier.
Si la situation reste « extrêmement préoccupante », selon l’AIEA, l’attaque n’a pas eu, à ce stade, de conséquences en termes de sûreté nucléaire.
Un projectile tiré par les forces russes a endommagé un bâtiment situé dans l’enceinte de la centrale faisant 3 morts et 2 blessés, d’après Petro Kotin, le patron d’EnergoAtom, l’entreprise publique qui exploite le site. Mais aucun des six réacteurs n’a été touché : l’édifice dans lequel un incendie s’est déclaré était situé à environ 1 kilomètre de distance. « L’incendie n’a absolument pas affecté le système de sûreté des six réacteurs », confirme l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Aucune augmentation de la radioactivité n’a été observée par les systèmes de surveillance, toujours opérationnels.
Inquiet pour la sécurité nucléaire en Europe, après le bombardement vendredi de la centrale de Zaporojie en Ukraine, Paris a insisté dimanche auprès de Moscou sur la nécessité de sécuriser Tchernobyl et les autres sites nucléaires, a affirmé à des journalistes un responsable de l’Élysée.
“Même si aucun des six réacteurs de la centrale de Zaporojie n’a été affecté et même s’il n’y a pas eu de fuite radioactive, l’incident fait craindre que la guerre de plus en plus aveugle que mène Moscou ne provoque une catastrophe environnementale mondiale”, peut-on lire sur le Wall Street Journal.
Selon Politico, Emmanuel Macron souhaite “obtenir des engagements […] sous les auspices de l’Agence internationale de l’énergie atomique pour assurer la sécurité de ces centrales et qu’elles soient exclues du conflit”. Lors de leur entretien téléphonique, Vladimir Poutine a assuré à son homologue français qu’il “n’était pas dans son intention de procéder à des attaques des centrales nucléaires”, se disant “prêt à respecter les normes de l’AIEA pour la protection des centrales”.
Signe de l’anxiété générée côté français par le bombardement de vendredi, la France a envoyé à l’Ukraine “différents produits médicaux”, dont 2,5 millions de doses d’iode, pour se prémunir contre le risque d’un accident nucléaire lors des combats avec l’armée russe, a déclaré dimanche soir le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
L’AIEA exprime aussi ses appréhensions
Dimanche, l'Agence internationale de l'énergie atomique a exprimé sa profonde inquiétude concernant les centrales nucléaires de la ville de Zaporijia, dans le sud-est de l'Ukraine, qui sont désormais "soumises aux ordres des forces russes qui ont pris le contrôle du site la semaine dernière".
L'AIEA a déclaré que "les forces russes présentes sur le site ont fermé certains réseaux de téléphonie mobile et Internet, de sorte que des informations fiables ne pouvaient pas être obtenues à partir du site par les voies normales". Elle a noté que "l'agence nucléaire ukrainienne a commencé à faire face à de gros problèmes de communication avec les employés travaillant à la centrale de Zaporijia".
L'attaque en Ukraine contre la plus grande centrale nucléaire d'Europe a fait craindre une catastrophe et a été suivie d'une intense condamnation internationale Moscou, tandis que Washington parlait de "menace pour l'Europe et le monde".
Vendredi, les forces russes ont occupé la gare, où, selon les Ukrainiens, des tirs d'artillerie russe ont provoqué un incendie, dont Moscou affirme ne pas être responsable.
Quelle est la situation dans la centrale ?
L’attaque menée par la Russie contre un bâtiment de la centrale de Zaporijia, l’une des quatre centrales ukrainiennes, dans la nuit de jeudi à vendredi, a soulevé beaucoup de questions et d’inquiétudes dans le monde entier.
Si la situation reste « extrêmement préoccupante », selon l’AIEA, l’attaque n’a pas eu, à ce stade, de conséquences en termes de sûreté nucléaire.
Un projectile tiré par les forces russes a endommagé un bâtiment situé dans l’enceinte de la centrale faisant 3 morts et 2 blessés, d’après Petro Kotin, le patron d’EnergoAtom, l’entreprise publique qui exploite le site. Mais aucun des six réacteurs n’a été touché : l’édifice dans lequel un incendie s’est déclaré était situé à environ 1 kilomètre de distance. « L’incendie n’a absolument pas affecté le système de sûreté des six réacteurs », confirme l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Aucune augmentation de la radioactivité n’a été observée par les systèmes de surveillance, toujours opérationnels.
Moscou annonce un cessez-le-feu pour évacuer des civils
La Russie a annoncé, tôt lundi matin, qu'elle déclarerait un cessez-le-feu dans les villes ukrainiennes de Kiev, Marioupol, Kharkiv et Soumy à partir de 10h00 heure locale (07h00 GMT) pour assurer l'évacuation des civils. Le communiqué du ministère russe de la Défense rappelle notamment que lors de son dernier échange avec le président français Emmanuel Marcon, Vladimir Poutine avait accepté la demande d'ouvrir des corridors humanitaires pour permettre l'évacuation des civils. Ainsi, un cessez-le-feu entrera en vigueur ce lundi à 10h00 (heure locale) pour les civils des villes de Kiev, Marioupol, Kharkiv et Soumy.
La guerre de la Russie contre l'Ukraine, lancée le 24 février, a suscité l'indignation de la communauté internationale, l'Union européenne, le Royaume-Uni et les États-Unis, entre autres, imposant une série de sanctions économiques à Moscou.
Plus de 1,5 million de personnes ont fui l'Ukraine vers les pays voisins, selon l'agence des Nations Unies pour les réfugiés.