La Russie n'est pas optimiste. Alors qu'aucune avancée majeure en vue de la paix n'a marqué l'actualité ces dernières semaines dans le conflit ukrainien, Moscou parle plutôt d'une escalade, et même d'une potentielle Troisième guerre mondiale.
"Le danger est grave, il est réel, on ne peut pas le sous-estimer", a déclaré Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, cité par l'agence Interfax.
Moscou va cependant poursuivre les négociations de paix avec Kiev. Il se dit ainsi confiant sur le fait que "tout va bien sûr finir par la signature d'un accord". "Mais les modalités de cet accord dépendront de la situation des combats sur le terrain, au moment où cet accord deviendra une réalité", a ajouté Sergueï Lavrov. Il a accusé le président ukrainien, ancien comédien élu à la présidence en 2019, de "faire semblant" de négocier. "C'est un bon acteur (...), si on regarde attentivement et on lit attentivement ce qu'il dit, vous allez y trouver un millier de contradictions", a affirmé le chef de la diplomatie russe.
"La bonne volonté à ses limites. Et si elle n'est pas réciproque, cela ne contribue pas au processus de négociation", a-t-il déclaré, cité par les agences de presse russes. "Mais nous continuons de mener des négociations avec l'équipe déléguée par (le président ukrainien Volodymyr Zelensky), et ces contacts vont se poursuivre", a-t-il assuré.
40 pays en conclave en Allemagne pour l’Ukraine
Par ailleurs, une quarantaine de pays se réunissent mardi en Allemagne, à l'invitation des États-Unis, pour renforcer la défense de l'Ukraine qui, selon le ministre américain de la Défense Lloyd Austin, « peut gagner » face à la Russie, si on lui en donne les moyens. Au moment où la Russie vise le contrôle total du sud de l'Ukraine et de la région du Donbass, cette réunion organisée sur la base aérienne américaine de Ramstein, dans l'ouest de l'Allemagne, est destinée à « générer des capacités supplémentaires pour les forces ukrainiennes », a déclaré lundi Lloyd Austin, au retour d'une visite à Kiev.
« Ils peuvent gagner s'ils ont les bons équipements, le bon soutien », a-t-il souligné après ce déplacement au cours duquel il a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en compagnie du secrétaire d'État Antony Blinken. Les États-Unis, qui fournissent le plus gros de l'aide militaire internationale à l'Ukraine, veulent « leur donner le type de soutien, le type d'artillerie et de munitions qui seront efficaces à ce stade du combat », a précisé le chef du Pentagone lors d'une conférence de presse en Pologne, non loin de la frontière ukrainienne.
Kiev réclame surtout de l'artillerie lourde et des blindés pour tenter de repousser les forces russes dans les vastes plaines du sud et de l'est du pays, mais l'équipement de fabrication russe auquel les forces ukrainiennes ont été formées se raréfie.
L'Allemagne va autoriser la livraison à l'Ukraine de chars de type "Guepard", a annoncé mardi une source gouvernementale, ce qui constitue un tournant majeur dans la politique prudente suivie jusqu'ici par Berlin dans son soutien militaire à Kiev.
Les détails et notamment le nombre de chars, spécialisés dans la défense anti-aérienne, doivent être dévoilés dans la journée par la ministre de la Défense, Christine Lambrecht, lors d'une réunion sur la base militaire américaine de Ramstein, dans l'ouest de l'Allemagne, selon cette source.
La France a d'ores et déjà annoncé qu'elle envoyait des canons Caesar d'une portée de 40 kilomètres, et le Royaume Uni a donné des missiles anti-aériens Starstreak et des blindés.
La réunion est aussi destinée à assurer la sécurité de l'Ukraine à plus long terme, une fois la guerre terminée. Cette réunion ne se déroule pas dans le cadre de l'Otan, même si le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, doit y participer.
Parmi les 40 pays invités, on trouve les alliés européens des États-Unis, mais aussi des pays plus lointains comme l'Australie et le Japon qui craignent qu'une victoire russe en Ukraine crée un précédent et encourage les ambitions territoriales de la Chine. La Finlande et la Suède, pays traditionnellement neutres qui envisagent une adhésion à l'Otan depuis l'invasion de l'Ukraine par les forces russes, figurent également sur la liste des invités.
"Le danger est grave, il est réel, on ne peut pas le sous-estimer", a déclaré Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, cité par l'agence Interfax.
Moscou va cependant poursuivre les négociations de paix avec Kiev. Il se dit ainsi confiant sur le fait que "tout va bien sûr finir par la signature d'un accord". "Mais les modalités de cet accord dépendront de la situation des combats sur le terrain, au moment où cet accord deviendra une réalité", a ajouté Sergueï Lavrov. Il a accusé le président ukrainien, ancien comédien élu à la présidence en 2019, de "faire semblant" de négocier. "C'est un bon acteur (...), si on regarde attentivement et on lit attentivement ce qu'il dit, vous allez y trouver un millier de contradictions", a affirmé le chef de la diplomatie russe.
"La bonne volonté à ses limites. Et si elle n'est pas réciproque, cela ne contribue pas au processus de négociation", a-t-il déclaré, cité par les agences de presse russes. "Mais nous continuons de mener des négociations avec l'équipe déléguée par (le président ukrainien Volodymyr Zelensky), et ces contacts vont se poursuivre", a-t-il assuré.
40 pays en conclave en Allemagne pour l’Ukraine
Par ailleurs, une quarantaine de pays se réunissent mardi en Allemagne, à l'invitation des États-Unis, pour renforcer la défense de l'Ukraine qui, selon le ministre américain de la Défense Lloyd Austin, « peut gagner » face à la Russie, si on lui en donne les moyens. Au moment où la Russie vise le contrôle total du sud de l'Ukraine et de la région du Donbass, cette réunion organisée sur la base aérienne américaine de Ramstein, dans l'ouest de l'Allemagne, est destinée à « générer des capacités supplémentaires pour les forces ukrainiennes », a déclaré lundi Lloyd Austin, au retour d'une visite à Kiev.
« Ils peuvent gagner s'ils ont les bons équipements, le bon soutien », a-t-il souligné après ce déplacement au cours duquel il a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en compagnie du secrétaire d'État Antony Blinken. Les États-Unis, qui fournissent le plus gros de l'aide militaire internationale à l'Ukraine, veulent « leur donner le type de soutien, le type d'artillerie et de munitions qui seront efficaces à ce stade du combat », a précisé le chef du Pentagone lors d'une conférence de presse en Pologne, non loin de la frontière ukrainienne.
Kiev réclame surtout de l'artillerie lourde et des blindés pour tenter de repousser les forces russes dans les vastes plaines du sud et de l'est du pays, mais l'équipement de fabrication russe auquel les forces ukrainiennes ont été formées se raréfie.
L'Allemagne va autoriser la livraison à l'Ukraine de chars de type "Guepard", a annoncé mardi une source gouvernementale, ce qui constitue un tournant majeur dans la politique prudente suivie jusqu'ici par Berlin dans son soutien militaire à Kiev.
Les détails et notamment le nombre de chars, spécialisés dans la défense anti-aérienne, doivent être dévoilés dans la journée par la ministre de la Défense, Christine Lambrecht, lors d'une réunion sur la base militaire américaine de Ramstein, dans l'ouest de l'Allemagne, selon cette source.
La France a d'ores et déjà annoncé qu'elle envoyait des canons Caesar d'une portée de 40 kilomètres, et le Royaume Uni a donné des missiles anti-aériens Starstreak et des blindés.
La réunion est aussi destinée à assurer la sécurité de l'Ukraine à plus long terme, une fois la guerre terminée. Cette réunion ne se déroule pas dans le cadre de l'Otan, même si le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, doit y participer.
Parmi les 40 pays invités, on trouve les alliés européens des États-Unis, mais aussi des pays plus lointains comme l'Australie et le Japon qui craignent qu'une victoire russe en Ukraine crée un précédent et encourage les ambitions territoriales de la Chine. La Finlande et la Suède, pays traditionnellement neutres qui envisagent une adhésion à l'Otan depuis l'invasion de l'Ukraine par les forces russes, figurent également sur la liste des invités.
Moscou accuse Kiev d'empêcher les civils de quitter Azovstal
La Russie a accusé les autorités ukrainiennes de bloquer l’évacuation des civils terrés avec des combattants ukrainiens dans le complexe métallurgique assiégé d'Azovstal à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, malgré l'annonce d'un cessez-le-feu par l'armée russe.
Les forces russes et leurs supplétifs ukrainiens prorusses se sont engagées à "cesser unilatéralement les hostilités lundi à 14H00 heure de Moscou (11H00 GMT), retirer les unités à une distance sûre et assurer le départ" des civils "dans la direction de leur choix", selon un communiqué publié lundi par le ministère russe de la Défense. Les catégories de personnes autorisées à sortir étaient les femmes, les enfants et le personnel de l'usine.
"Si des civils se trouvent toujours dans l'usine métallurgique, alors nous exigeons expressément des autorités de Kiev qu'elles donnent aux commandants des formations nationalistes (ukrainiennes) l'ordre de les relâcher", a ajouté le ministère russe. Dans la soirée, l'armée russe a affirmé dans un communiqué qu'à 17H00 GMT, "toujours personne ne s'est servi du couloir humanitaire proposé".
"Les autorités de Kiev ont de nouveau fait saper de manière cynique cette opération humanitaire", a assuré l'armée russe, en accusant le régime ukrainien d'"indifférence ouverte" envers le sort de ses citoyens. L'immense usine Azovstal est le dernier réduit contrôlé par les forces de Kiev à Marioupol, grande ville portuaire ravagée par les bombardements après plusieurs semaines de siège.
Les forces russes et leurs supplétifs ukrainiens prorusses se sont engagées à "cesser unilatéralement les hostilités lundi à 14H00 heure de Moscou (11H00 GMT), retirer les unités à une distance sûre et assurer le départ" des civils "dans la direction de leur choix", selon un communiqué publié lundi par le ministère russe de la Défense. Les catégories de personnes autorisées à sortir étaient les femmes, les enfants et le personnel de l'usine.
"Si des civils se trouvent toujours dans l'usine métallurgique, alors nous exigeons expressément des autorités de Kiev qu'elles donnent aux commandants des formations nationalistes (ukrainiennes) l'ordre de les relâcher", a ajouté le ministère russe. Dans la soirée, l'armée russe a affirmé dans un communiqué qu'à 17H00 GMT, "toujours personne ne s'est servi du couloir humanitaire proposé".
"Les autorités de Kiev ont de nouveau fait saper de manière cynique cette opération humanitaire", a assuré l'armée russe, en accusant le régime ukrainien d'"indifférence ouverte" envers le sort de ses citoyens. L'immense usine Azovstal est le dernier réduit contrôlé par les forces de Kiev à Marioupol, grande ville portuaire ravagée par les bombardements après plusieurs semaines de siège.