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Hydrocarbures : Bientôt le rapport du Conseil de la Concurrence


Rédigé par Mohamed Elkorri Dimanche 25 Septembre 2022

Le président du Conseil de la Concurrence a tenu un colloque, vendredi à la Fondation Lafqui Titouani, où il a annoncé la sortie imminente du rapport sur le dossier des hydrocarbures. Un rapport très attendu.



Hydrocarbures : Bientôt le rapport du Conseil de la Concurrence
La Fondation Lafqui Titouani a organisé, vendredi 23 septembre, une rencontre, dans le cadre de son forum des débats publics, avec le Président du Conseil de la Concurrence, Ahmed Rahhou. Cette rencontre s’est penchée sur différentes questions qui ont attiré l’attention de l’opinion publique. 

Parmi les points débattus lors de cette rencontre, le sujet des hydrocarbures au Maroc. Le plus haut responsable au sein de l’instance chargée de veiller sur la concurrence saine et loyale a déclaré que le Conseil suit une procédure administrative stricte afin d’écouter toutes les parties concernées par le dossier, y compris les sociétés de carburant et de distribution, ainsi que les citoyens et le gouvernement. 

Par ailleurs, Rahhou a indiqué qu’un rapport composé de 100 pages sera rendu public dans les jours à venir, détaillant toutes les données concernant la question des carburants au Maroc, pour un bon déroulement de l’activité du marché, ajoutant que le rapport comprend également les marges de gains générés par les sociétés présentes au Maroc en les comparant avec les prix du marché mondial. 

En ce sens, Rahhou a précisé que le Conseil ne subit aucune pression et reste intact du lobbying économique qui pourrait être exercé par certains opérateurs. A contrario, le Conseil, selon lui, exerce ses fonctions en toute neutralité et indépendance, comme le prévoit son statut. Il a ensuite souligné que des partenariats ont été noués avec plusieurs départements et institutions tels que la douane, le parquet, Bank Al-Maghrib, l’Office des Changes et la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, afin de renforcer les fonctions du Conseil. 

Pour rappel, le rôle principal du Conseil consiste à fournir au consommateur les meilleurs produits aux meilleurs prix. Ceci dit, cette institution constitutionnelle est également habilitée à mener des investigations de terrain, sauf que certains décrets d’application de la loi sur la liberté des prix et de la concurrence ne sont pas encore adoptés. Le responsable a précisé qu’actuellement son organisme se focalise davantage sur le socle de sensibilisation, en plus de son rôle en matière de sanctions. 

En outre, Rahhou a exprimé son opposition à l’élargissement du système actuel de subvention des prix, y compris les prix des carburants, tout en prônant le soutien direct aux familles, soulignant que l’allègement des prix pourrait s’effectuer en maintenant les prix à leurs niveaux. Le responsable a, en outre, affirmé que le Conseil émettra d’autres rapports, à l’instar de celui relatif aux hydrocarbures, contenant des recommandations de cet établissement, et qui seront en mesure d’encadrer l’opinion publique.


Pouvoir d’achat : soutien étatique aux citoyens

Le Conseil de la Concurrence avait publié le rapport annuel 2021, analysant la conjoncture mondiale, et qui n’a pas épargné le Maroc, marquée par une hausse des prix inédite et une inflation galopante. Le Conseil avait précisé, dans son rapport, qu’il faut accélérer la mise en place du programme du soutien aux citoyens, affirmant ainsi que le chantier relatif à la mise en place d’un Registre Social Unifié (RSU), dont la généralisation est prévue à la fin de 2022, constitue un cadre propice permettant l’atténuation des effets négatifs de l’augmentation des prix.

88% des entreprises méconnaissent le Conseil de la Concurrence

Le Conseil de la Concurrence a publié les résultats d’un sondage dans le rapport annuel 2021, dans lequel il a été mentionné que seulement 12% d’entreprises ont une connaissance de l’existence de cette instance. « Le droit de la concurrence reste assez méconnu par les opérateurs sondés et l’adhésion à ses règles demeure limitée. En effet, 41% des entreprises ont déclaré connaître le droit de la concurrence. Ce taux est plus significatif chez les grands comptes dont 52% ont déclaré connaître ce domaine », révèle le rapport.








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