Natif de Kénitra, le jeune Saïd et sa famille s’installent à Fès en 1966. Avant de devenir athlète, Saïd voulait être footballeur. Son idole : un certain Franz Beckenbauer. Mais il délaisse le ballon rond pour se consacrer à la course. En 1978, Aouita est l’un des cinq compétiteurs marocains sélectionnés pour les Championnats du Monde de cross-country de Glasgow en Ecosse. En 1979, il signe son premier grand exploit: il bat le record du monde du 1500 des Jeux des Universiades d’été, à Bucarest.
A partir de la même année, Aouita bat tous les records du Maroc sur 800 m, 1 500m, 5 000m et parvient à décrocher une bourse nationale grâce à Aziz Daouda, pour s’entraîner à Marignane, en France. Il s’illustre notamment en remportant, en 1981, le célèbre cross du Figaro. Cette victoire lui donne confiance et part s’installer à Sienne en Italie où il multiplie les participations aux meetings s’affrontant aux meilleurs. C’est à Sienne qu’il réalise la meilleure performance mondiale en 1500 juste avant les championnats du monde d’Helsinki.
En 1983, c’est la révélation lors des championnats du monde d’Helsinki où il décroche la médaille de bronze sur 1e 1500m derrière le Britannique Steve Cram et l’Américain Steve Scott. Il confirme en remportant la même année les Jeux Méditerranéens à Casablanca sur 800m et 1 500m, puis les Championnats d’Afrique en 1984. La même année, il crée la sensation aux Jeux Olympiques de Los Angeles en remportant la médaille d’or du 5 000m, en établissant un nouveau record olympique en 13 min 5 s 59. « … Ma plus grande victoire c’était à Los Angeles en 1984 face à l’Anglais Moorcroft, recordman de la distance. C’est la meilleure victoire de tout mon palmarès. Il y a l’avant 84 et l’après 84 ! », dixit Aouita.
A partir de la même année, Aouita bat tous les records du Maroc sur 800 m, 1 500m, 5 000m et parvient à décrocher une bourse nationale grâce à Aziz Daouda, pour s’entraîner à Marignane, en France. Il s’illustre notamment en remportant, en 1981, le célèbre cross du Figaro. Cette victoire lui donne confiance et part s’installer à Sienne en Italie où il multiplie les participations aux meetings s’affrontant aux meilleurs. C’est à Sienne qu’il réalise la meilleure performance mondiale en 1500 juste avant les championnats du monde d’Helsinki.
En 1983, c’est la révélation lors des championnats du monde d’Helsinki où il décroche la médaille de bronze sur 1e 1500m derrière le Britannique Steve Cram et l’Américain Steve Scott. Il confirme en remportant la même année les Jeux Méditerranéens à Casablanca sur 800m et 1 500m, puis les Championnats d’Afrique en 1984. La même année, il crée la sensation aux Jeux Olympiques de Los Angeles en remportant la médaille d’or du 5 000m, en établissant un nouveau record olympique en 13 min 5 s 59. « … Ma plus grande victoire c’était à Los Angeles en 1984 face à l’Anglais Moorcroft, recordman de la distance. C’est la meilleure victoire de tout mon palmarès. Il y a l’avant 84 et l’après 84 ! », dixit Aouita.
La descente
Aux Jeux Olympiques de 1988 à Séoul, il est la grande attraction des épreuves d’athlétisme au même titre que Carl Lewis . Il s’inscrit sur 800m, 1 500m et 5 000m dont les 2 dernières finales se devront se dérouler le même jour ! Il espère partir sur un exploit.
Mais blessé, il ne s’aligne finalement que sur 800m où il décroche la médaille de bronze dans la souffrance à cause d’une élongation au mollet et doit renoncer aux 2 autres épreuves. ll est très affecté. C’est un gagneur. Pour lui quand on s’appelle Aouita, on est premier ou on n’est rien ! Avant cela, il a aligné une vingtaine de victoires consécutives sur des distances allant du 800m au 5 000m. L’année d’après, il se ressaisit en battant le record du monde du 3 000 mètres, le 20 août 1989 au meeting de Cologne et remporte les Championnats du Monde en salle sur cette même distance.
Sa dernière participation remonte aux Mondiaux Tokyo 1999 où il lâche prise face à son successeur l’Algérien Noureddine Morceli. L’orgueil meurtri, il franchit la ligne d’arrivée en marchant se réfugiant dans les vestiaires. Il aurait pu terminer deuxième mais ce ne sera pas Aouita. Aouita soit il est premier soit ce n’est rien.
Mais blessé, il ne s’aligne finalement que sur 800m où il décroche la médaille de bronze dans la souffrance à cause d’une élongation au mollet et doit renoncer aux 2 autres épreuves. ll est très affecté. C’est un gagneur. Pour lui quand on s’appelle Aouita, on est premier ou on n’est rien ! Avant cela, il a aligné une vingtaine de victoires consécutives sur des distances allant du 800m au 5 000m. L’année d’après, il se ressaisit en battant le record du monde du 3 000 mètres, le 20 août 1989 au meeting de Cologne et remporte les Championnats du Monde en salle sur cette même distance.
Sa dernière participation remonte aux Mondiaux Tokyo 1999 où il lâche prise face à son successeur l’Algérien Noureddine Morceli. L’orgueil meurtri, il franchit la ligne d’arrivée en marchant se réfugiant dans les vestiaires. Il aurait pu terminer deuxième mais ce ne sera pas Aouita. Aouita soit il est premier soit ce n’est rien.
L’anti-dirigeant
Longtemps marginalisé et exclu des affaires de l’athlétisme national parce qu’il ose déclarer haut ce que d’autres chuchotent bas. Il a avec les dirigeants de l’athlétisme des rapports explosifs, frontaux et conflictuels. Il finit quand même par occuper le poste de Directeur Technique National de l’athlétisme marocain en 1993 mais sans aller jusqu’au bout de sa mission. Puis il devient DTN au Qatar. Il sera aussi coach des coureurs australiens de fond et demi-fond en 2002. Durant plusieurs années, il collabore comme consultant avec la chaîne qatarie Bein Sport.
En 2008, il est renommé directeur technique de l’athlétisme marocain afin de reprendre en main l’athlétisme national après la piètre prestation aux Jeux Olympiques de Pékin des athlètes marocains. Mais il ne tarde pas à jeter l’éponge, dans des circonstances controversées en mars 2009.
À son arrivée, il a essayé de mettre un peu d’ordre dans les programmes d’entraînement des athlètes et mettre fin à certaines pratiques implantées au centre d’Ifrane. Au cours de ce mandat, il s’est fait également remarquer en demandant à la FRMA d’intervenir pour améliorer les conditions alimentaires et d’hébergement des athlètes lors de leurs sessions de concentration. « Je ne comprends pas comment on pourrait espérer avoir des champions de haut rang alors que nos athlètes se plaignent encore de la bouffe qu’on leur sert et des chambres où ils doivent se reposer », avait-il déclaré.
Il a également voulu éradiquer le problème du dopage croissant chez les athlètes. L’ancienne gloire n’a pas eu le moindre soutien officiel pour mener à bien sa réforme. Il a renoncé à ses fonctions.
Cela sans que les hauts responsables de la FRMA ne se remettent eux-mêmes en cause. Aujourd’hui l’histoire retient que Aouita avait raison. La débâcle actuelle de notre athlétisme et ses derniers déboires liés aux cas de dopage en est la preuve. Pour rappel, six cas d’athlètes marocains utilisant des produits dopants ont été enregistrés lors la dernière décennie. Le Maroc a rejoint même le club des grands tricheurs en matière de dopage. Il est classé en catégorie A. il est désormais soumis à des obligations très strictes en matière de lutte antidopage. En langage plus facile, notre athlétisme national est discrédité. Les instances internationales ne lui font plus confiance.
En 2008, il est renommé directeur technique de l’athlétisme marocain afin de reprendre en main l’athlétisme national après la piètre prestation aux Jeux Olympiques de Pékin des athlètes marocains. Mais il ne tarde pas à jeter l’éponge, dans des circonstances controversées en mars 2009.
À son arrivée, il a essayé de mettre un peu d’ordre dans les programmes d’entraînement des athlètes et mettre fin à certaines pratiques implantées au centre d’Ifrane. Au cours de ce mandat, il s’est fait également remarquer en demandant à la FRMA d’intervenir pour améliorer les conditions alimentaires et d’hébergement des athlètes lors de leurs sessions de concentration. « Je ne comprends pas comment on pourrait espérer avoir des champions de haut rang alors que nos athlètes se plaignent encore de la bouffe qu’on leur sert et des chambres où ils doivent se reposer », avait-il déclaré.
Il a également voulu éradiquer le problème du dopage croissant chez les athlètes. L’ancienne gloire n’a pas eu le moindre soutien officiel pour mener à bien sa réforme. Il a renoncé à ses fonctions.
Cela sans que les hauts responsables de la FRMA ne se remettent eux-mêmes en cause. Aujourd’hui l’histoire retient que Aouita avait raison. La débâcle actuelle de notre athlétisme et ses derniers déboires liés aux cas de dopage en est la preuve. Pour rappel, six cas d’athlètes marocains utilisant des produits dopants ont été enregistrés lors la dernière décennie. Le Maroc a rejoint même le club des grands tricheurs en matière de dopage. Il est classé en catégorie A. il est désormais soumis à des obligations très strictes en matière de lutte antidopage. En langage plus facile, notre athlétisme national est discrédité. Les instances internationales ne lui font plus confiance.
Préparé par A. KITABRI