Nous allons commencer par le Kénitra Club Athletic, alias le KAC, qui a été fondé en 1938 par deux hommes : Seddik Mkinsi et Ahmed Souiri.
A cette époque de l’Histoire du Maroc, encore sous protectorat français, la ville de Kénitra était connue par Port Lyautey. Elle était convoitée par différents intervenants étrangers, notamment les Américains qui ont installé une base aéronautique et les Français qui ont exploité la position stratégique de la ville à des fins commerciales et militaires.
A cette époque de l’Histoire du Maroc, encore sous protectorat français, la ville de Kénitra était connue par Port Lyautey. Elle était convoitée par différents intervenants étrangers, notamment les Américains qui ont installé une base aéronautique et les Français qui ont exploité la position stratégique de la ville à des fins commerciales et militaires.
Le mouvement nationaliste et le KAC !
La création du KAC a coïncidé, aussi, avec la naissance du mouvement nationaliste marocain, c’est dire que le KAC était un noyau de rencontres des nationalistes de la région du Gharb en vue de réaliser l’indépendance du Maroc. Mais au niveau sportif, le KAC ne tarda pas à faire parler de lui grâce à ses exploits sportifs en réalisant la montée chez les grands en 1956 et en remportant son premier titre de champion du Maroc en 1959 et sa première Coupe du Trône en 1961.
Ces exploits sont le fruit du travail d’un grand connaisseur de football qui est Ahmed Souiri, le père spirituel du KAC.
Le travail en profondeur d’Ahmed Souiri consiste à sillonner les nombreux terrains vagues de Saknia, Dar Ecchabab, Aïn Sebâa, la Ville-Haute, Baladia…pour détecter les talents qu’il récupère et les intègre au sein des catégories des jeunes du KAC. C’est ainsi que la génération des années 70 et qui se composait de Boujemâa, Kala, Mohamed Riad, Hcina… va remporter un autre titre de champion du Maroc en 1972.
Après un passage à vide qui a vu le KAC rétrograder en Deuxième Division en 1973, conjugué au départ à la retraite de plusieurs vedettes, le KAC revient vite sur scène avec une nouvelle génération qui va semer la terreur partout où elle passe.
Cette génération était composée de Hcina Anafal qui revient d’une courte expérience professionnelle à Rennes et d’une blessure, Jamal Jabrane, Aziz Bouabid, Mustapha Nkila, Noureddine Amri, Shasseh, Abdellatif Houmama, Noureddine Bouyahyaoui, Mohamed Boussati, le meilleur buteur marocain de tous les temps, Khalifa, Mustapha Haouat…
Cette génération dorée va remporter deux titres consécutifs de champion du Maroc en 1981 et 1982 et le KAC va devenir en 1983 le premier Club marocain à atteindre le stade des quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Clubs champions après la performance des FAR en 1968.
Ces exploits sont le fruit du travail d’un grand connaisseur de football qui est Ahmed Souiri, le père spirituel du KAC.
Le travail en profondeur d’Ahmed Souiri consiste à sillonner les nombreux terrains vagues de Saknia, Dar Ecchabab, Aïn Sebâa, la Ville-Haute, Baladia…pour détecter les talents qu’il récupère et les intègre au sein des catégories des jeunes du KAC. C’est ainsi que la génération des années 70 et qui se composait de Boujemâa, Kala, Mohamed Riad, Hcina… va remporter un autre titre de champion du Maroc en 1972.
Après un passage à vide qui a vu le KAC rétrograder en Deuxième Division en 1973, conjugué au départ à la retraite de plusieurs vedettes, le KAC revient vite sur scène avec une nouvelle génération qui va semer la terreur partout où elle passe.
Cette génération était composée de Hcina Anafal qui revient d’une courte expérience professionnelle à Rennes et d’une blessure, Jamal Jabrane, Aziz Bouabid, Mustapha Nkila, Noureddine Amri, Shasseh, Abdellatif Houmama, Noureddine Bouyahyaoui, Mohamed Boussati, le meilleur buteur marocain de tous les temps, Khalifa, Mustapha Haouat…
Cette génération dorée va remporter deux titres consécutifs de champion du Maroc en 1981 et 1982 et le KAC va devenir en 1983 le premier Club marocain à atteindre le stade des quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Clubs champions après la performance des FAR en 1968.
Deux hommes… deux grands dirigeants !
A l’origine de ces talents, il y avait Ahmed Souiri qui les a détectés, intégrés et sculptés techniquement. Mais il y avait, surtout, la gestion d’un homme qui va prendre les destinées du Club de 1975 jusqu’à 2000. Feu Mohamed Doumou faisait partie des grands dirigeants de football au Maroc. Il a su allier management et sport, ce qui s’était répercuté sur le KAC en devenant un des grands Clubs du Maroc. Il deviendra par la suite un des premiers jeunes secrétaires de la Fédération Royale Marocaine de Football.
Après le départ de Souiri pour l’Arabie Saoudite où il a trouvé la mort dans des circonstances mystérieuses et la retraite de Mohamed Doumou pour des raisons de santé, le KAC tomba dans l’oubli et l’indifférence à tel point qu’il s’est enlisé chez les Amateurs.
Ahmed Souiri, le fondateur et le père spirituel du KAC
Ahmed Souiri a émigré à Kénitra en provenance d’Essaouira au début des années 30 du siècle dernier pour jouer au sein du Club Athletic Port-Lyautey (CAP) fondé par les colons. Lorsque le mouvement nationaliste marocain commença à s’activer, Souiri s’allia à Seddik Mkinsi pour fonder le KAC qui permettra aux Marocains de s’adonner à leur sport favori.
Dévoué corps et âme pour la cause du club et doté d’un flair hors pair, il va sillonner les terrains vagues de Kénitra (Saknia, Aïn Sebâa, la Ville-Haute, Haddada, Mimosas…) pour détecter les jeunes talents. Passionné par le foot, sa famille était le KAC et tous les jeunes joueurs étaient ses enfants. Ensuite, il les incorpore au sein des jeunes catégories où il était le 1er responsable.
Sa responsabilité s’étend jusqu’à l’équipe seniors en recommandant les jeunes. Il a été à l’origine de toutes les stars du KAC telles : Boussati, Jamal Jabrane, Aziz Bouabid, Nkaila, Haouat, Ziaybila, Shasseh, Noureddine Amri, Hcina, Kala…Il a été respecté par toutes les composantes du club. Sans diplômes, sans formation aucune, Souiri était capable de préparer ses poulains physiquement et psychologiquement. Même des entraineurs chevronnés passés par le KAC tels Ammari, Bouchaib Ghalmi et Viegas n’hésitaient pas à chercher conseils auprès du père spirituel du KAC.
Dévoué corps et âme pour la cause du club et doté d’un flair hors pair, il va sillonner les terrains vagues de Kénitra (Saknia, Aïn Sebâa, la Ville-Haute, Haddada, Mimosas…) pour détecter les jeunes talents. Passionné par le foot, sa famille était le KAC et tous les jeunes joueurs étaient ses enfants. Ensuite, il les incorpore au sein des jeunes catégories où il était le 1er responsable.
Sa responsabilité s’étend jusqu’à l’équipe seniors en recommandant les jeunes. Il a été à l’origine de toutes les stars du KAC telles : Boussati, Jamal Jabrane, Aziz Bouabid, Nkaila, Haouat, Ziaybila, Shasseh, Noureddine Amri, Hcina, Kala…Il a été respecté par toutes les composantes du club. Sans diplômes, sans formation aucune, Souiri était capable de préparer ses poulains physiquement et psychologiquement. Même des entraineurs chevronnés passés par le KAC tels Ammari, Bouchaib Ghalmi et Viegas n’hésitaient pas à chercher conseils auprès du père spirituel du KAC.
Boujemâa, le capitaine et le pur Kaciste
On ne peut pas parler du KAC sans parler de Boujemâa Benkhrif, le solide défenseur qui a tant donné au football national et kénitréen en particulier. Ce joueur n’a connu qu’un seul club, le KAC, où il est devenu titulaire en 1965. En 1967, il fut appelé en équipe nationale où il a participé brillamment à la qualification du Maroc pour les Jeux Olympiques de Mexico en 1968 (le Maroc n’ayant pas participé), mais il participa aux JO de Munich en 1972.
Entretemps, il fut capitaine des Lions de l’Atlas au Mexique en 1970 lors de leur première participation à un Mondial de football. Reconverti en entraineur de football, il fut l’artisan du titre conquis par le KAC en 1981.
Entretemps, il fut capitaine des Lions de l’Atlas au Mexique en 1970 lors de leur première participation à un Mondial de football. Reconverti en entraineur de football, il fut l’artisan du titre conquis par le KAC en 1981.
Boussati, le goléador
Mohamed Boussati intégra les rangs du KAC en 1972 à l’âge de 17 ans. Il fut repéré par Souiri dans les terrains vagues de Dar Chabab alors qu’il jouait pieds nus. Souiri lui offrit une godasse et des équipements sportifs et lui fait signer chez les cadets. Doté d’un talent de buteur, il ne rata pas l’occasion pour profiter de la présence à ses côtés des meilleurs techniciens du Royaume tels Hcina, Jamal, Bouabid, Haouat… pour faire parler la poudre. Il fut sacré meilleur buteur du championnat national à 3 reprises : 17 buts en 1976, 17 buts en 1977 et 24 buts en 1982 (record national).
En équipe nationale, il fit 21 apparitions au cours desquelles il inscrit 10 buts.
-L'équipe du KAC des années de gloire.
-Bouabid en équipe nationale aux côtés de Petchou.
-Souiri en compagnie de Jamal Jabrane, Nkaila et Boussati.
-Doumou et Bouabid.
-Hcina Anafal.
-Boussati, le meilleur buteur de tous les temps…
En équipe nationale, il fit 21 apparitions au cours desquelles il inscrit 10 buts.
-L'équipe du KAC des années de gloire.
-Bouabid en équipe nationale aux côtés de Petchou.
-Souiri en compagnie de Jamal Jabrane, Nkaila et Boussati.
-Doumou et Bouabid.
-Hcina Anafal.
-Boussati, le meilleur buteur de tous les temps…
Mohamed Doumou, le président mythique du KAC
La famille Doumou est d’origine serghinie qui est venue s’installer à Kénitra durant les années 50 du siècle dernier, époque durant laquelle Port-Lyautey a connu un essor économique. Haut Commis de l’Etat, il a par la suite créé sa propre entreprise d’import-export qui a été florissante à Kénitra. Il faisait partie, également, des actions caritatives du Royaume. Son entrée dans le football a été sous l’ère du président Abderrahmane Mkinsi durant les années 60.
En 1975, il fut élu président du KAC, poste qu’il a occupé jusqu’à l’année 2000, date de sa retraite pour des raisons de santé. Durant son mandat, il a su faire du KAC un club solide par ses structures et par son style de jeu qui le met dans la case des équipes les plus techniques.
Son palmarès en compagnie des Verts est riche : 2 fois champion du Maroc (1981 et 1982), 2 fois vice-champion (1979 et 1985), quart-finaliste de la Coupe d’Afrique des Clubs champions en 1983, finaliste de la Coupe Arabe des Clubs champions en 1984, 2 fois finaliste de la Coupe du Trône (1976 et 1991).
Grâce à lui, le monde de l’entreprise et du football sont devenus indissociables à tel point que ses compétences l’ont propulsées au Bureau Fédéral de la FRMF où il occupa le poste de Secrétaire Général et président de plusieurs commissions.
En 1975, il fut élu président du KAC, poste qu’il a occupé jusqu’à l’année 2000, date de sa retraite pour des raisons de santé. Durant son mandat, il a su faire du KAC un club solide par ses structures et par son style de jeu qui le met dans la case des équipes les plus techniques.
Son palmarès en compagnie des Verts est riche : 2 fois champion du Maroc (1981 et 1982), 2 fois vice-champion (1979 et 1985), quart-finaliste de la Coupe d’Afrique des Clubs champions en 1983, finaliste de la Coupe Arabe des Clubs champions en 1984, 2 fois finaliste de la Coupe du Trône (1976 et 1991).
Grâce à lui, le monde de l’entreprise et du football sont devenus indissociables à tel point que ses compétences l’ont propulsées au Bureau Fédéral de la FRMF où il occupa le poste de Secrétaire Général et président de plusieurs commissions.
Après son décès en 2014, il laissa un héritage riche et une barre trop haute pour qu’un autre président puisse l’égaler.
Aziz Bouabid, l’intellectuel !
Bouabid (deuxième accroupi à partir de la gauche) en équipe nationale aux côtés de Petchou (au centre).
Aziz Bouabid fait partie de la génération dorée des années 80. Il fut détecté lors des Jeux scolaires et le père Souiri l’intégra vite parmi les jeunes. Il constitua avec Hcina Anafal et Noureddine Amri une brillante ligne médiane efficace en défense et en relance. Il fut appelé en équipe nationale où il joua aux côtés de Petchou. En compagnie des Verts, il fut champion du Maroc à deux reprises et finaliste de la Coupe du Trône.
Lorsqu’il raccrocha, Aziz a passé avec brio plusieurs sessions de formation et son premier test sur le banc de touche fut concluant puisqu’il fut entraineur-adjoint de l’équipe nationale Juniors vainqueur de la Coupe d’Afrique en 1996. Ensuite, il émigra au Qatar où il entraina plusieurs clubs et fut responsable de la formation des jeunes.
Lorsqu’il raccrocha, Aziz a passé avec brio plusieurs sessions de formation et son premier test sur le banc de touche fut concluant puisqu’il fut entraineur-adjoint de l’équipe nationale Juniors vainqueur de la Coupe d’Afrique en 1996. Ensuite, il émigra au Qatar où il entraina plusieurs clubs et fut responsable de la formation des jeunes.
Avec une telle expérience en tant que joueur et entraineur, Aziz Bouabid pourrait faire le bonheur de n’importe quel club au Maroc.
Hcina, le chef d’orchestre
Houssaine Anafal, alias Hcina, a été intégré au sein de l’équipe seniors du KAC en 1968 alors qu’il n’avait que 16 ans, grâce à sa technique, mais aussi à sa force physique. Il fut le trait d’union entre l’ancienne génération des années 70 et la génération des années 80.
Entretemps, il a eu une première expérience avec le Stade Rennais (France) de 1974 à 1976 où il disputa 72 matchs et inscrit 10 buts et une deuxième expérience avec le même club de 1979 à 1982 avec à la clé 52 matchs disputés et 13 buts inscrits.
En 1982, il revient au KAC où il fut un chef d’orchestre incontournable. Et c’est grâce à son génie créateur que le KAC gagna ses trophées et grâce à ses passes décisives que Boussati inscrivit autant de buts.
Lorsqu’il raccrocha, il retourna à Rennes où il s’occupa des jeunes catégories. En 2000, il revient au bercail où il fut chargé des jeunes du KAC jusqu’à son décès en 2012 suite à un malaise cardiaque.
Entretemps, il a eu une première expérience avec le Stade Rennais (France) de 1974 à 1976 où il disputa 72 matchs et inscrit 10 buts et une deuxième expérience avec le même club de 1979 à 1982 avec à la clé 52 matchs disputés et 13 buts inscrits.
En 1982, il revient au KAC où il fut un chef d’orchestre incontournable. Et c’est grâce à son génie créateur que le KAC gagna ses trophées et grâce à ses passes décisives que Boussati inscrivit autant de buts.
Lorsqu’il raccrocha, il retourna à Rennes où il s’occupa des jeunes catégories. En 2000, il revient au bercail où il fut chargé des jeunes du KAC jusqu’à son décès en 2012 suite à un malaise cardiaque.
En équipe nationale, il fut appelé dès 1973 avec des apparitions intermittentes à cause des nombreuses blessures dont il fut l’objet.