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Industrie automobile : Le Maroc détrône l’Afrique du Sud, selon Fitch Solutions


Rédigé par A. CHANNAJE Mercredi 24 Juillet 2024

Selon Fitch Solutions, le Maroc devrait devenir cette année la plus grande base de production de véhicules en Afrique, dépassant l’Afrique du Sud.Cette tendance sera alimentée essentiellement par deux facteurs.



Les performances du secteur de l’industrie automobile au Maroc font encore parler d’elles. D’après les pronostics de Fitch Solutions, le Royaume devrait devenir le plus grand producteur de véhicules en Afrique en 2024, dépassant le premier producteur de véhicules de longue date du continent, l'Afrique du Sud, prévoit Fitch Solutions.

D'après l’agence de notation américaine, cette tendance sera alimentée essentiellement par deux facteurs. D'une part, les mauvaises performances logistiques et une augmentation des importations de véhicules en Afrique du Sud en 2024. D’autre part, les investissements continus dans l'industrie automobile marocaine soutiendront la croissance de sa production locale, en particulier les projets de véhicules électriques (VE).

« La production de véhicules du Maroc (véhicules de tourisme et utilitaires légers) atteindra un peu moins de 614.000 unités en 2024, tandis que la production de véhicules de l'Afrique du Sud (véhicules de tourisme et utilitaires) chutera à 591.000 unités », ajoute Fitch Solutions dans une récente analyse.

Et de poursuivre que « les perspectives à long terme pour le Maroc seront plus certaines avec le développement rapide de l'industrie des véhicules électriques du pays ».

A l’inverse, les perspectives à long terme de la production de véhicules en Afrique du Sud seront confrontées à une pression soutenue en raison des risques logistiques et politiques.
 
Facteurs clés de succès dans l’industrie automobile au Maroc
 
Fitch Solutions indique, d’autre part, que le Maroc restera la destination d'investissement privilégiée pour l'automobile en raison de sa proximité avec l'UE, des accords commerciaux existants et d'une infrastructure logistique efficace. « La poursuite de la délocalisation de la chaîne d'approvisionnement automobile européenne au Maroc, le développement d'une chaîne d'approvisionnement locale de véhicules électriques, une main-d'œuvre locale qualifiée et un fort intérêt d'investissement des fabricants d'équipement d'origine (OEM) de Chine continentale cherchant à conserver l'accès au marché de l'UE contribueront à soutenir une forte croissance de l'industrie de production automobile du Royaume sur la période 2024-2033 », affirme Fitch Solutions.

« Nousprévoyons actuellement que la production de véhicules au Maroc connaîtra une croissance annuelle moyenne de 6,8 % en glissement annuel sur notre période de prévision jusqu'en 2033, pour atteindre un volume de production annuel de 1,09 million d'unités », prévoit l’agence de notation.

Néanmoins, d’après elle, la croissance attendue de l’industrie automobile marocaine ne sera pas sans risque. Car l’industrie axée sur l’exportation verra l’industrie locale dépendre fortement du marché de l’UE, explique l’agence. « Cependant, nous notons que le Maroc s’est lancé dans une démarche d’expansion du commerce en Afrique par le biais de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), aux États-Unis et au Royaume-Uni par le biais de ses accords de libre-échange (ALE) et au Moyen-Orient », rappelle la même source.

Selon l’agence, ces facteurs devraient contribuer à atténuer le risque pour les producteurs locaux de véhicules. En outre, le Maroc continue d’investir dans l’expansion de sa capacité d’exportation par le biais d’infrastructures portuaires et ferroviaires. Ce qui atténuera le risque logistique pour les producteurs locaux de véhicules au cours de notre période de prévision.

Contrairement au Maroc, l'Afrique du Sud aura du mal à attirer davantage d'investissements à moyen terme en raison de l'environnement opérationnel défavorable du pays. Bien que nous ayons constaté un regain d'optimisme pour l'industrie automobile sud-africaine avec le «Gouvernement d’unité nationale » (GNU), les mauvaises performances portuaires et la concurrence croissante des équipementiers chinois et indiens (au niveau national et mondial) s'avéreront difficiles à surmonter pour la production locale de véhicules », est-il indiqué.
 
A. CHANNAJE








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