- Cette année, la récolte de céréales russes s’élèvera à près de 150 millions de tonnes. Des récoltes record de fruits et légumes sont attendues. Comment expliquez- vous ces chiffres record ?
- Les résultats record de cette année peuvent légitimement être considérés comme le mérite d’un partenariat public-privé de long terme pour le développement du complexe agro-industriel russe. Nos agriculteurs y sont parvenus, entre autres, grâce à la technologie et à des machines développées. Il convient de noter que la superficie cultivée est inférieure à celle de l’Union Soviétique. Je voudrais attirer votre attention sur le fait que l’agriculture russe est devenue une industrie de haute technologie, efficace et compétitive sur les marchés mondiaux.
- Dans les années à venir, ce record de la récolte pourrait-il être battu ?
- Effectivement, dans les années à venir, ce record de récolte pourrait être battu. Les superficies ensemencées augmentent de plus en plus. Depuis 2017, elles sont passées de 80 à 110 millions d’hectares. De plus, on profite des avantages de l’usage d’engrais minéraux, ce qui a permis une croissance de 60 % depuis 2017. Ajouter à cela la mécanisation et l’automatisation qui se généralisent dans l’agriculture.
- La Russie a l’intention de continuer à approvisionner le Maroc en céréales. Quels moyens se présentent pour maintenir cette tendance ? Combien de tonnes de produits agricoles seraient exportés vers le Maroc ? Et quels sont les produits concernés ?
- Les exportateurs russes ont tous les moyens d’approvisionner le Maroc en céréales. Il s’agit de produits agricoles adaptés en termes de caractéristiques demandées dans le Royaume, de logistique et d’options de paiement bien testées. Traditionnellement, la Russie fournit au Maroc environ 100.000 tonnes de produits agricoles par an. Il s’agit principalement de blé, d’orge, de lentilles et d’autres cultures destinées à l’alimentation du bétail.
Ces derniers temps, les institutions financières européennes ont commencé à mettre des bâtons dans les roues et à intimider les banques étrangères avec la possibilité de limiter les virements. A cet égard, l’année courante, les livraisons russes de produits agricoles au Maroc restent insignifiantes (un peu d’orge et d’alimentation de bétail).
En même temps, les dernières clarifications de la Commission Européenne sur les possibilités d’importer des marchandises russes, des engrais notamment, et touchant également un certain nombre de cultures agricoles, doivent faciliter les nuances techniques du commerce, surtout au niveau des virements et bien aider nos partenaires marocains à satisfaire leurs besoins en produits indiqués. Vu la nature des relations entre la Russie et le Maroc régies par un partenariat stratégique approfondi, les producteurs russes sont toujours prêts à soutenir nos amis marocains et à répondre aux besoins alimentaires.
- Quand est-ce que ces approvisionnements pourraient arriver au Maroc, à la lumière des difficultés logistiques qui existent ?
- Il est vrai que le coût de la logistique a beaucoup gonflé. Mais c’est une problématique mondiale. Les prix de transport de la Chine ont presque triplé. En ce qui concerne les produits d’exportation russes traditionnels, comme les céréales, les engrais, le bois... qui sont exportés par bateaux, le coût de la logistique reste équilibré. Il existe aujourd’hui de nombreuses possibilités d’organiser l’approvisionnement en produits russes en vrac et en conteneurs par des bateaux étrangers ou russes.
- Les résultats record de cette année peuvent légitimement être considérés comme le mérite d’un partenariat public-privé de long terme pour le développement du complexe agro-industriel russe. Nos agriculteurs y sont parvenus, entre autres, grâce à la technologie et à des machines développées. Il convient de noter que la superficie cultivée est inférieure à celle de l’Union Soviétique. Je voudrais attirer votre attention sur le fait que l’agriculture russe est devenue une industrie de haute technologie, efficace et compétitive sur les marchés mondiaux.
- Dans les années à venir, ce record de la récolte pourrait-il être battu ?
- Effectivement, dans les années à venir, ce record de récolte pourrait être battu. Les superficies ensemencées augmentent de plus en plus. Depuis 2017, elles sont passées de 80 à 110 millions d’hectares. De plus, on profite des avantages de l’usage d’engrais minéraux, ce qui a permis une croissance de 60 % depuis 2017. Ajouter à cela la mécanisation et l’automatisation qui se généralisent dans l’agriculture.
- La Russie a l’intention de continuer à approvisionner le Maroc en céréales. Quels moyens se présentent pour maintenir cette tendance ? Combien de tonnes de produits agricoles seraient exportés vers le Maroc ? Et quels sont les produits concernés ?
- Les exportateurs russes ont tous les moyens d’approvisionner le Maroc en céréales. Il s’agit de produits agricoles adaptés en termes de caractéristiques demandées dans le Royaume, de logistique et d’options de paiement bien testées. Traditionnellement, la Russie fournit au Maroc environ 100.000 tonnes de produits agricoles par an. Il s’agit principalement de blé, d’orge, de lentilles et d’autres cultures destinées à l’alimentation du bétail.
Ces derniers temps, les institutions financières européennes ont commencé à mettre des bâtons dans les roues et à intimider les banques étrangères avec la possibilité de limiter les virements. A cet égard, l’année courante, les livraisons russes de produits agricoles au Maroc restent insignifiantes (un peu d’orge et d’alimentation de bétail).
En même temps, les dernières clarifications de la Commission Européenne sur les possibilités d’importer des marchandises russes, des engrais notamment, et touchant également un certain nombre de cultures agricoles, doivent faciliter les nuances techniques du commerce, surtout au niveau des virements et bien aider nos partenaires marocains à satisfaire leurs besoins en produits indiqués. Vu la nature des relations entre la Russie et le Maroc régies par un partenariat stratégique approfondi, les producteurs russes sont toujours prêts à soutenir nos amis marocains et à répondre aux besoins alimentaires.
- Quand est-ce que ces approvisionnements pourraient arriver au Maroc, à la lumière des difficultés logistiques qui existent ?
- Il est vrai que le coût de la logistique a beaucoup gonflé. Mais c’est une problématique mondiale. Les prix de transport de la Chine ont presque triplé. En ce qui concerne les produits d’exportation russes traditionnels, comme les céréales, les engrais, le bois... qui sont exportés par bateaux, le coût de la logistique reste équilibré. Il existe aujourd’hui de nombreuses possibilités d’organiser l’approvisionnement en produits russes en vrac et en conteneurs par des bateaux étrangers ou russes.
Traditionnellement, la Russie fournit au Maroc environ 100.000 tonnes de produits agricoles par an.
- En plus du recours au troc, vous avez annoncé il y a quelques mois que des mesures seront prises par votre gouvernement face à l’exclusion de la Russie du système SWIFT. Qu’en est-il actuellement ?
- La situation n’est pas aussi critique comme beaucoup le prétendent. Au premier semestre 2022, le chiffre d’affaires entre la Russie et le Maroc a presque doublé. Avec des partenaires marocains, nous avons réussi à développer un schéma et à organiser le travail avec des fournisseurs russes. Les conditions des contrats commerciaux sont respectées et les partenaires tiennent leurs engagements.
Cette année, vingt banques russes, pour la plupart publiques, sont tombées sous le coup de sanctions. Mais, actuellement, il y a plus de 300 banques commerciales en Russie. Alors, il reste au moins 300 banques qui continuent le travail et qui effectuent les virements internationaux sans aucun problème.
Recueillis par Safaa KSAANI
Agriculture
Moscou prêt à multiplier par 10 ses exportations vers le Maroc
L’Agence fédérale russe pour la promotion des exportations «Agro Export», relevant du ministère de l’Agriculture de Russie, a annoncé que Moscou était prêt à multiplier par 10 ses exportations agricoles vers le Maroc par rapport à 2021. En 2021, les exportations de la Russie vers le Maroc se sont élevées à 10,8%, atteignant 435 millions de dollars, nous affirme le Représentant commercial de la Fédération de Russie au Maroc, Artem Tsinamdzgvrishvili.
“Cette année, le commerce mutuel maintient la même dynamique. Principalement en raison de l’augmentation de l’approvisionnement en produits carnés russes, de l’ammoniac, du charbon, ainsi que du début d’exportation de produits semi-finis russes en fer et en acier non allié.
Les importations en provenance du Maroc ont également augmenté de 10,8%, principalement du fait de la croissance des exportations d’agrumes marocains. En général, le chiffre d’affaires russo-marocain au premier trimestre 2022 a augmenté de près de 40,3%”, nous a-t-on détaillé.
Selon l’Agence fédérale russe pour la promotion des exportations, ces livraisons vers le Maroc peuvent être augmentées de 500 millions de dollars par an, y compris des produits tels que les céréales, les viandes, les huiles végétales, le sucre et les pâtisseries. Il est à préciser que les exportations agricoles russes vers le Maroc sont dominées par le blé (61,4%), la viande et autres produits d’origine animale (19,4%) et le poisson congelé (14,9%).
“Cette année, le commerce mutuel maintient la même dynamique. Principalement en raison de l’augmentation de l’approvisionnement en produits carnés russes, de l’ammoniac, du charbon, ainsi que du début d’exportation de produits semi-finis russes en fer et en acier non allié.
Les importations en provenance du Maroc ont également augmenté de 10,8%, principalement du fait de la croissance des exportations d’agrumes marocains. En général, le chiffre d’affaires russo-marocain au premier trimestre 2022 a augmenté de près de 40,3%”, nous a-t-on détaillé.
Selon l’Agence fédérale russe pour la promotion des exportations, ces livraisons vers le Maroc peuvent être augmentées de 500 millions de dollars par an, y compris des produits tels que les céréales, les viandes, les huiles végétales, le sucre et les pâtisseries. Il est à préciser que les exportations agricoles russes vers le Maroc sont dominées par le blé (61,4%), la viande et autres produits d’origine animale (19,4%) et le poisson congelé (14,9%).