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Interview avec Jamal Bajji : « Camps d’été, grand soulagement et solution de repli pour les parents »


Rédigé par Safaa KSAANI Mercredi 20 Juillet 2022

Chaque début d’été, les parents se trouvent devant l’obligation de travailler et leurs enfants qui ont besoin de partir en vacances. Les camps d’été représentent une véritable issue de secours.



Jamal Bajji : Président de l’association Noble de développement culturel et social
Jamal Bajji : Président de l’association Noble de développement culturel et social
- Pouvez-vous nous parler du concept de camps d’été, et de son apparition au Maroc ?

- Ce sont des camps de jour où les enfants profitent d’activités collectives la matinée et reviennent chez eux en fin d’après-midi, contrairement aux colonies de vacances qui transportent des enfants vers des camps dans une autre ville, pour passer une semaine, une quinzaine de jours ou un mois de vacances loin de chez eux.

A ma connaissance, le concept est apparu en 2009 au Royaume. Aujourd’hui, les organisateurs de camps d’été sont de plus en plus nombreux dans plusieurs villes marocaines. Plein d’organismes proposent cette prestation. Même les écoles privées ont commencé à s’y intéresser. C’est parce qu’il y a un besoin énorme dans le marché marocain. Les parents ont besoin de garder leurs enfants puisqu’une partie d’entre eux travaille encore pendant les vacances d’été. En même temps, ces camps permettent aux enfants de s’amuser et d’apprendre de nouvelles choses.


- Une tendance qui trouve de plus en plus de clients fidèles ?

- En partant de notre expérience, je peux vous dire que les camps d’été attirent de plus en plus de fidèles. Nous avons organisé plusieurs camps de vacances durant toute l’année. Quand on propose un service et des activités de bonne qualité, qui répondent aux besoins des parents, ça marche très bien.


- Au niveau des infrastructures, comment sont organisées les activités dédiées aux enfants bénéficiaires de cette prestation ?

- Il y a des écoles privées ainsi que des centres de loisirs qui organisent ce type d’activités qui nécessitent un grand espace, des terrains de sport, de grandes salles de réunions, de grands jardins… Pour ce qui est de notre cas, il s’agit d’une association. Nous n’avons pas un centre de loisirs bien équipé capable de répondre à nos besoins.

Dans ce cas de figure, on essaie de sceller des partenariats avec des écoles privées depuis deux ans. Ce qui nous permet de profiter de l’espace et des infrastructures de l’école. Il y a même des centres de loisirs qui essaient d’organiser dans des appartements leurs activités, qui sont souvent limitées dans l’espace, tels que le dessin et les jeux statiques... En gros, cela dépend de l’orientation et de l’organisation de chaque organisme. L’objectif commun est de libérer l’enfant et de s’amuser, car ce sont avant tout des vacances d’été.


- Au niveau des tarifs des prestations, qui les fixent réellement ?

- La fourchette dépend de l’organisme et des activités proposées. ça peut aller de 400 jusqu’à 1500 dh par semaine. Je ne pense pas qu’il existe un statut juridique qui définit ce type de prestation : activité pour enfants, à part les associations, comme dans notre cas.


- Sur le plan pédagogique, quel est l’impact des camps d’été sur la construction de la personnalité des enfants ?
 
La fourchette dépend de l’organisme et des activités proposées, ça peut aller de 400 à 1500 dh par semaine.

- C’est important dans la mesure où l’enfant apprend à être autonome, responsable, sociable, courageux et audacieux. On essaye d’inculquer des valeurs sociales et morales. On constate un grand impact sur la personnalité de l’enfant et de son savoir-être et savoir- faire.



Recueillis par Safaa KSAANI

 

Colonies de vacances


Bref aperçu historique de leur évolution
 
Les premiers séjours scolaires archivés étaient des « caravanes » offrant aux enfants des vacances à la montagne. Dans les années 1830, Rodolphe Töpffer organise des excursions pédestres de plusieurs jours avec les pensionnaires de son institution privée d’éducation à Genève.

A l’origine des colonies de vacances se trouve la tuberculose, apparue dans le 19ème siècle. En 1869, la transmission de la tuberculose par voie aérienne est démontrée.

D’une part, les salles d’école sont insalubres. D’autre part, la tuberculose est considérée comme une maladie sociale, liée à l’enfermement, à la pauvreté et à la saleté. Vis-à-vis de la tuberculose, les colonies de vacances ont permis de répondre à deux objectifs. D’abord, renforcer le système immunitaire avec des activités sportives, et inculquer aux enfants de saines habitudes pour éduquer les familles par leur intermédiaire.

Le début du 20ème siècle constitue le terrain d’expérimentation des pédagogies dites alternatives. Le courant pédagogique de l’éducation nouvelle prône l’importance égale des apprentissages intellectuels, artistiques, physiques, manuels et sociaux. Dès écoles nouvelles sont fondées dès le début du 20ème siècle et seront la référence des futures « méthodes actives ». L’enseignement est fondé sur plusieurs principes dont le contact avec la nature, la vie communautaire et l’apprentissage par l’expérience.

À compter des années 1960, un modèle pédagogique s’instaure. Les groupes d’enfants sont rassemblés par âges, un directeur du centre et un animateur référent par groupe, la veillée avec les histoires et les chants Les possibilités d’hébergement, quant à elles, augmentent : auberges de jeunesse, campings, chalets…

De nos jours, les structures d’accueil collectif des enfants ont évolué. Les bénéficiaires ont désormais accès à des formules multi-activités sécurisées, sous la responsabilité d’accompagnateurs formés. En tout cas, ce qui est sûr, les enfants et ados en conservent de beaux et inoubliables souvenirs de vacances.

S.K. 

 



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