- Vous avez été nommée première Vice-Présidente du Conseil International des Sociétés Nucléaires (INSC). Qu'est-ce que cela représente pour vous, en tant que première femme à occuper ce poste respectable ?
Être la première femme à occuper ce poste au sein du Conseil International des Sociétés Nucléaires (INSC) est un immense honneur et un moment marquant pour moi et pour toutes les femmes dans le secteur nucléaire. Cela souligne l'importance croissante de la diversité dans des domaines techniques souvent dominés par les hommes. Mon rôle va au-delà de la prise de décision, marquant un moment historique pour moi et mon pays. Cette nomination permet de représenter le Maroc dans un domaine dominé par les pays développés et de contribuer à son développement. Elle inspire aussi les futures générations de femmes et de filles à s'engager dans les carrières scientifiques, en particulier dans l’énergie nucléaire, tout en témoignant de l’évolution de l’industrie nucléaire face aux enjeux d’égalité des genres.
- Quel impact pensez-vous que cette nomination aura sur la place du Royaume dans l’industrie nucléaire mondiale ?
En tant que représentante de l’Association internationale « Femme en Nucléaire Monde ( WIN Global) » au sein du Conseil International des Sociétés Nucléaires (INSC), cette distinction a le potentiel de mettre en avant le Maroc et son rôle de leader au niveau de l’Afrique, tout en ayant un impact majeur sur sa position dans l’industrie nucléaire mondiale. Elle permet de mettre en avant le rôle croissant du Maroc en matière de développement durable et de transition énergétique, en soulignant notre engagement à participer activement aux débats et aux décisions stratégiques qui façonnent l'avenir de l'énergie nucléaire.
Cette position nous confère également une visibilité accrue sur la scène internationale, consolidant ainsi notre rôle en tant qu’acteur stratégique dans le domaine de l’énergie. Elle nous offre l’opportunité de défendre les intérêts du Royaume, de l’Afrique et des pays arabes, tout en mettant en valeur nos avancées en matière de sûreté nucléaire, de sécurité et de recherche. De plus, il est important de noter qu’aucun pays arabe ou africain ne fait actuellement partie des membres exécutifs de l’INSC.
Elle renforce donc la position du Maroc comme un leader incontournable de l’industrie nucléaire, non seulement en Afrique, mais également dans le monde arabe. Au-delà de l’aspect technique, ce poste ouvre la voie à des partenariats internationaux renforcés et à des échanges d’expertise sur les technologies nucléaires de demain. Elle constitue ainsi un vecteur essentiel pour favoriser le développement des compétences locales. En ce sens, cette position stratégique permet de positionner le Maroc comme un acteur clé et incontournable sur la scène de l’industrie nucléaire mondiale.
- L'industrie nucléaire est souvent perçue comme étant dominée par les hommes. Quelles sont, selon vous, les principales barrières auxquelles les femmes doivent faire face dans ce secteur, et comment envisagez-vous de les surmonter ?
L'industrie nucléaire a longtemps été dominée par les hommes, créant des obstacles pour les femmes, notamment à cause des stéréotypes du genre et du manque de modèles féminins en leadership. Les inégalités d'accès aux réseaux professionnels et aux opportunités de financement renforcent ces barrières. En 2022, j'ai lancé l'initiative WINEPRI (« Women In Nuclear in Emergency Preparedness and Response Initiative ») pour promouvoir la participation des femmes dans la gestion des situations d'urgence nucléaires.
Cette initiative vise à renforcer la représentation féminine dans un secteur stratégique et à encourager l'accès des femmes à des postes de leadership. Il est essentiel de mettre en avant les réussites féminines, de soutenir les jeunes filles dans les sciences et de promouvoir la diversité et l'inclusion dans le domaine nucléaire. En tant que représentante du Maroc, je m'engage à défendre des initiatives inclusives pour favoriser l'intégration des femmes dans les processus décisionnels et l'innovation technologique.
- Le Maroc est de plus en plus reconnu comme un leader dans les domaines des énergies renouvelables et de l’énergie nucléaire. Quels autres défis le pays doit-il relever pour continuer à briller sur la scène internationale dans ces secteurs ?
Grâce à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et sous le leadership de la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, le Maroc a fait des progrès remarquables dans les énergies renouvelables, devenant un modèle régional. Des initiatives telles que la centrale solaire Noor à Ouarzazate et des investissements massifs dans l'énergie solaire et éolienne permettent au pays de réduire sa dépendance aux énergies fossiles, tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique.
Le Maroc possède également une expertise reconnue dans les applications pacifiques du nucléaire, avec des infrastructures telles que le réacteur nucléaire TRIGA Mark II au CNESTEN, des centres de radiothérapie et des projets de recherche universitaire. Toutefois, pour maintenir cette position, il est crucial de renforcer les compétences locales, attirer des investissements en R&D et garantir une gestion conforme aux meilleures pratiques de sûreté nucléaire. Un autre défi majeur reste la diversification énergétique, nécessitant des partenariats internationaux et des investissements étrangers pour soutenir cette transition.
- Quelles initiatives spécifiques au Maroc espérez-vous voir émerger grâce à votre nouvelle position à l’INSC ?
Dans ma nouvelle fonction au sein de l’INSC, je souhaite voir émerger plusieurs initiatives qui renforceront la place du Maroc dans l’industrie nucléaire mondiale. Mon objectif est de promouvoir des projets collaboratifs avec d'autres pays membres de l'INSC, notamment dans les domaines de la formation, de la recherche et de l'innovation technologique. Il est essentiel de développer des programmes pour renforcer les capacités locales, en formant des experts marocains et africains dans les technologies nucléaires avancées. Cette position me permettra aussi de soutenir des initiatives visant à améliorer la sûreté nucléaire et à intégrer les questions d’égalité des genres et de diversité dans les politiques nucléaires internationales.
- Quel rôle jouera la collaboration internationale au sein de l’INSC pour promouvoir une meilleure utilisation de l’énergie nucléaire dans le respect de l’environnement et de la sécurité ?
La collaboration internationale au sein de l'INSC est essentielle pour promouvoir une utilisation plus sûre et durable de l'énergie nucléaire, tout en respectant les impératifs environnementaux, de sûreté et de sécurité. En réunissant des experts, chercheurs et institutions de différents pays, l'INSC facilite le partage de connaissances et de bonnes pratiques, améliorant ainsi les standards de sûreté nucléaire et réduisant les risques liés à cette technologie.
De plus, l'INSC, soutenue par des organismes internationaux tels que l'AIEA et l'UNEP, participe à l'harmonisation des réglementations mondiales. Cette coopération permet aussi d'explorer des solutions innovantes pour diminuer l'empreinte carbone de l'industrie nucléaire et favoriser son intégration dans la transition énergétique mondiale.
- Comment voyez-vous l'avenir de l'énergie nucléaire dans le contexte de la transition énergétique mondiale ?
L'avenir de l'énergie nucléaire est inévitable ; elle s'imposera progressivement comme un acteur clé de la transition énergétique. En tant que source d'énergie stable, fiable et décarbonée, elle est cruciale pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux. Bien que les énergies renouvelables soient primordiales, le nucléaire demeure indispensable pour garantir une production d'énergie continue et éviter les pénuries, notamment avec la croissance des besoins énergétiques mondiaux.
Grâce aux avancées technologiques, telles que les réacteurs de nouvelle génération comme les SMR et les solutions de gestion des déchets, l'énergie nucléaire pourra jouer un rôle complémentaire, tout en respectant les exigences de sécurité, de durabilité et de protection de l'environnement.
- En tant que première femme marocaine à occuper ce poste, quel message aimeriez-vous transmettre aux jeunes générations, et en particulier aux jeunes femmes, intéressées par les carrières scientifiques et technologiques ?
J'ai commencé ma première mission d'expertise en 2005 à Madagascar, suivie de plusieurs autres en Afrique. En 2017, j'ai réalisé des formations régionales pour des professionnels asiatiques en Corée du Sud, et en 2019, une formation internationale en Autriche. En tant qu'experte de l'AIEA, j'ai rédigé deux livres (en 2011 et 2019) et coordonné les premiers exercices régionaux en Afrique anglophone et francophone (de 2015 à 2018). En 2011, j'ai organisé un exercice international au Maroc, inauguré par M. Omar Hilal, Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.
Mon parcours démontre qu'avec passion, détermination et persévérance, on surmonte les obstacles pour atteindre ses objectifs. En tant que première femme marocaine à ce poste, je souhaite inspirer les jeunes, particulièrement les jeunes femmes, à croire en leurs capacités et à saisir les opportunités dans les sciences et la technologie. Ces domaines offrent un impact réel et une place pour l'innovation. Je leur dirais : « Au cœur de la difficulté réside l'opportunité », une pensée d'Albert Einstein qui résume l’esprit nécessaire pour réussir.
Être la première femme à occuper ce poste au sein du Conseil International des Sociétés Nucléaires (INSC) est un immense honneur et un moment marquant pour moi et pour toutes les femmes dans le secteur nucléaire. Cela souligne l'importance croissante de la diversité dans des domaines techniques souvent dominés par les hommes. Mon rôle va au-delà de la prise de décision, marquant un moment historique pour moi et mon pays. Cette nomination permet de représenter le Maroc dans un domaine dominé par les pays développés et de contribuer à son développement. Elle inspire aussi les futures générations de femmes et de filles à s'engager dans les carrières scientifiques, en particulier dans l’énergie nucléaire, tout en témoignant de l’évolution de l’industrie nucléaire face aux enjeux d’égalité des genres.
- Quel impact pensez-vous que cette nomination aura sur la place du Royaume dans l’industrie nucléaire mondiale ?
En tant que représentante de l’Association internationale « Femme en Nucléaire Monde ( WIN Global) » au sein du Conseil International des Sociétés Nucléaires (INSC), cette distinction a le potentiel de mettre en avant le Maroc et son rôle de leader au niveau de l’Afrique, tout en ayant un impact majeur sur sa position dans l’industrie nucléaire mondiale. Elle permet de mettre en avant le rôle croissant du Maroc en matière de développement durable et de transition énergétique, en soulignant notre engagement à participer activement aux débats et aux décisions stratégiques qui façonnent l'avenir de l'énergie nucléaire.
Cette position nous confère également une visibilité accrue sur la scène internationale, consolidant ainsi notre rôle en tant qu’acteur stratégique dans le domaine de l’énergie. Elle nous offre l’opportunité de défendre les intérêts du Royaume, de l’Afrique et des pays arabes, tout en mettant en valeur nos avancées en matière de sûreté nucléaire, de sécurité et de recherche. De plus, il est important de noter qu’aucun pays arabe ou africain ne fait actuellement partie des membres exécutifs de l’INSC.
Elle renforce donc la position du Maroc comme un leader incontournable de l’industrie nucléaire, non seulement en Afrique, mais également dans le monde arabe. Au-delà de l’aspect technique, ce poste ouvre la voie à des partenariats internationaux renforcés et à des échanges d’expertise sur les technologies nucléaires de demain. Elle constitue ainsi un vecteur essentiel pour favoriser le développement des compétences locales. En ce sens, cette position stratégique permet de positionner le Maroc comme un acteur clé et incontournable sur la scène de l’industrie nucléaire mondiale.
- L'industrie nucléaire est souvent perçue comme étant dominée par les hommes. Quelles sont, selon vous, les principales barrières auxquelles les femmes doivent faire face dans ce secteur, et comment envisagez-vous de les surmonter ?
L'industrie nucléaire a longtemps été dominée par les hommes, créant des obstacles pour les femmes, notamment à cause des stéréotypes du genre et du manque de modèles féminins en leadership. Les inégalités d'accès aux réseaux professionnels et aux opportunités de financement renforcent ces barrières. En 2022, j'ai lancé l'initiative WINEPRI (« Women In Nuclear in Emergency Preparedness and Response Initiative ») pour promouvoir la participation des femmes dans la gestion des situations d'urgence nucléaires.
Cette initiative vise à renforcer la représentation féminine dans un secteur stratégique et à encourager l'accès des femmes à des postes de leadership. Il est essentiel de mettre en avant les réussites féminines, de soutenir les jeunes filles dans les sciences et de promouvoir la diversité et l'inclusion dans le domaine nucléaire. En tant que représentante du Maroc, je m'engage à défendre des initiatives inclusives pour favoriser l'intégration des femmes dans les processus décisionnels et l'innovation technologique.
- Le Maroc est de plus en plus reconnu comme un leader dans les domaines des énergies renouvelables et de l’énergie nucléaire. Quels autres défis le pays doit-il relever pour continuer à briller sur la scène internationale dans ces secteurs ?
Grâce à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et sous le leadership de la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, le Maroc a fait des progrès remarquables dans les énergies renouvelables, devenant un modèle régional. Des initiatives telles que la centrale solaire Noor à Ouarzazate et des investissements massifs dans l'énergie solaire et éolienne permettent au pays de réduire sa dépendance aux énergies fossiles, tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique.
Le Maroc possède également une expertise reconnue dans les applications pacifiques du nucléaire, avec des infrastructures telles que le réacteur nucléaire TRIGA Mark II au CNESTEN, des centres de radiothérapie et des projets de recherche universitaire. Toutefois, pour maintenir cette position, il est crucial de renforcer les compétences locales, attirer des investissements en R&D et garantir une gestion conforme aux meilleures pratiques de sûreté nucléaire. Un autre défi majeur reste la diversification énergétique, nécessitant des partenariats internationaux et des investissements étrangers pour soutenir cette transition.
- Quelles initiatives spécifiques au Maroc espérez-vous voir émerger grâce à votre nouvelle position à l’INSC ?
Dans ma nouvelle fonction au sein de l’INSC, je souhaite voir émerger plusieurs initiatives qui renforceront la place du Maroc dans l’industrie nucléaire mondiale. Mon objectif est de promouvoir des projets collaboratifs avec d'autres pays membres de l'INSC, notamment dans les domaines de la formation, de la recherche et de l'innovation technologique. Il est essentiel de développer des programmes pour renforcer les capacités locales, en formant des experts marocains et africains dans les technologies nucléaires avancées. Cette position me permettra aussi de soutenir des initiatives visant à améliorer la sûreté nucléaire et à intégrer les questions d’égalité des genres et de diversité dans les politiques nucléaires internationales.
- Quel rôle jouera la collaboration internationale au sein de l’INSC pour promouvoir une meilleure utilisation de l’énergie nucléaire dans le respect de l’environnement et de la sécurité ?
La collaboration internationale au sein de l'INSC est essentielle pour promouvoir une utilisation plus sûre et durable de l'énergie nucléaire, tout en respectant les impératifs environnementaux, de sûreté et de sécurité. En réunissant des experts, chercheurs et institutions de différents pays, l'INSC facilite le partage de connaissances et de bonnes pratiques, améliorant ainsi les standards de sûreté nucléaire et réduisant les risques liés à cette technologie.
De plus, l'INSC, soutenue par des organismes internationaux tels que l'AIEA et l'UNEP, participe à l'harmonisation des réglementations mondiales. Cette coopération permet aussi d'explorer des solutions innovantes pour diminuer l'empreinte carbone de l'industrie nucléaire et favoriser son intégration dans la transition énergétique mondiale.
- Comment voyez-vous l'avenir de l'énergie nucléaire dans le contexte de la transition énergétique mondiale ?
L'avenir de l'énergie nucléaire est inévitable ; elle s'imposera progressivement comme un acteur clé de la transition énergétique. En tant que source d'énergie stable, fiable et décarbonée, elle est cruciale pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux. Bien que les énergies renouvelables soient primordiales, le nucléaire demeure indispensable pour garantir une production d'énergie continue et éviter les pénuries, notamment avec la croissance des besoins énergétiques mondiaux.
Grâce aux avancées technologiques, telles que les réacteurs de nouvelle génération comme les SMR et les solutions de gestion des déchets, l'énergie nucléaire pourra jouer un rôle complémentaire, tout en respectant les exigences de sécurité, de durabilité et de protection de l'environnement.
- En tant que première femme marocaine à occuper ce poste, quel message aimeriez-vous transmettre aux jeunes générations, et en particulier aux jeunes femmes, intéressées par les carrières scientifiques et technologiques ?
J'ai commencé ma première mission d'expertise en 2005 à Madagascar, suivie de plusieurs autres en Afrique. En 2017, j'ai réalisé des formations régionales pour des professionnels asiatiques en Corée du Sud, et en 2019, une formation internationale en Autriche. En tant qu'experte de l'AIEA, j'ai rédigé deux livres (en 2011 et 2019) et coordonné les premiers exercices régionaux en Afrique anglophone et francophone (de 2015 à 2018). En 2011, j'ai organisé un exercice international au Maroc, inauguré par M. Omar Hilal, Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.
Mon parcours démontre qu'avec passion, détermination et persévérance, on surmonte les obstacles pour atteindre ses objectifs. En tant que première femme marocaine à ce poste, je souhaite inspirer les jeunes, particulièrement les jeunes femmes, à croire en leurs capacités et à saisir les opportunités dans les sciences et la technologie. Ces domaines offrent un impact réel et une place pour l'innovation. Je leur dirais : « Au cœur de la difficulté réside l'opportunité », une pensée d'Albert Einstein qui résume l’esprit nécessaire pour réussir.
