- En 2021, vous avez proposé au gouvernement français d’ouvrir des centres culturels dans le Sud du Maroc. Quatre ans plus tard, vous voyez cette idée se concrétiser. Quels sont les tenants et aboutissants de ce projet ?
Bien évidemment, à l’époque, et c’était tout le sens de la démarche initiale, ouvrir un institut ou une alliance, c’est un acte de reconnaissance politique fort et subtil à la fois.
En 2021, avec mon équipe parlementaire, j’ai souhaité également mettre en lumière le potentiel immense des régions du Sud du Maroc en termes de coopération culturelle et économique. L’objectif principal était de renforcer les liens historiques et culturels entre la France et le Maroc.
Ce projet s’inscrivait dans une dynamique d’échange et de dialogue. Aujourd’hui, voir cette idée se concrétiser témoigne d’un engagement mutuel et d’une vision partagée pour construire des ponts entre nos deux pays. Ces instituts - alliance - structure (peu importe la forme) auront un rôle de catalyseur, en favorisant non seulement la diffusion de la culture française, mais aussi en valorisant la richesse culturelle du Sud marocain.
Cet espace hispanophone historiquement est au Maroc l’un des endroits qui mérite le plus d’avoir accès à la francophonie. Permettre aux étudiants de poursuivre leurs études en France et encore davantage approfondir la francophonie dans cette zone stratégique pour le Maroc.
- Quels types d’activités seraient proposées dans ces instituts ?
Les instituts - alliances offrent une palette d’activités variée et inclusive. On y trouve des cours de langue française, des expositions, des projections de films, des ateliers artistiques, et des conférences. Ces lieux seront également des espaces d’échanges autour des questions contemporaines, qu’il s’agisse d’environnement, de développement durable ou de transformations sociales. De plus, des collaborations avec des artistes locaux permettront de créer des synergies entre les cultures française et marocaine. L’idée est de favoriser l’expression artistique et intellectuelle tout en répondant aux attentes spécifiques des habitants des régions concernées.
- Quels sont les impacts attendus de ces instituts sur le développement économique, social et culturel des régions du Sud ?
C’était notre ambition que de les faire agir comme des leviers de développement multidimensionnel. Sur le plan économique, ils pourront stimuler le tourisme culturel et attirer des investisseurs intéressés par des projets créatifs. Socialement, ils offriront des opportunités éducatives et professionnelles aux jeunes, tout en favorisant l’inclusion et la diversité. Sur le plan culturel, ils contribueront à préserver et promouvoir le patrimoine local, tout en le connectant à une dynamique internationale. L’impact global à mon sens sera de créer un écosystème favorisant innovation, dialogue et prospérité. Mais tout cela relève de l’ambassade de France qui, sous la houlette de Christophe Lecourtier, réalise un travail exceptionnel. Je suis convaincu que les objectifs seront largement atteints.
- Comment les partenariats prennent-ils en compte les spécificités culturelles et sociales des régions du Sud du Maroc ?
Il est essentiel que ce projet soit enraciné dans la réalité locale. Pour cela, je recommande de privilégier une approche participative en collaborant avec les acteurs culturels, éducatifs et économiques locaux. Chaque institut doit refléter les identités culturelles uniques des régions où il est implanté, que ce soit à travers la programmation, les espaces ou les partenariats. Mais comme son nom l’indique : ce sont d’abord des lieux pour le rayonnement de la culture française, de la langue française. Le tout est de trouver le bon dosage dans la conjugaison du local et de la francophonie !
- Quels sont les enjeux de cette politique culturelle ?
Les enjeux sont multiples. Tout d’abord, il s’agit de renforcer les liens historiques et culturels entre la France et le Maroc, en misant sur la culture comme vecteur d’unité et de dialogue. Ensuite, cette politique doit contribuer à réduire les disparités régionales en offrant des opportunités aux populations du Sud. Enfin, elle vise à promouvoir une diplomatie culturelle sous la vision des autorités françaises basée sur le respect mutuel et la co-création, tout en soutenant l’innovation et la créativité au niveau local.
- Quelles sont les prochaines étapes de ce projet ?
Je laisse les autorités françaises conduites par notre ambassadeur nous dévoiler l’agenda concret des étapes. J’imagine qu’elles consisteront à finaliser les partenariats institutionnels et privés nécessaires à la mise en place de ces espaces culturels. Se posera à l’évidence la question du recrutement des équipes sur place. Parallèlement, une phase de communication devra être mise en œuvre pour impliquer les communautés locales et susciter leur adhésion. Ce doit être à l’image de l’Institut français de Dakar, de Bamako, de Tunis, etc., des lieux de vie, de passage où l’on vient s’attabler et échanger, travailler et penser. À l’image de nos pays, toujours mettre l’intelligence et l’apprentissage au milieu de tout !
Ouverture d'un centre culturel à Laâyoune : Un nouveau chapitre dans les relations franco-marocaines
La ville de Laâyoune se prépare à accueillir un nouveau lieu dédié à la culture et aux échanges : « L'Alliance française de Laâyoune », nous affirme M’jid El Guerrab, qui a eu la confirmation de la part de l’Ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier.
Ce centre, qui ouvrira ses portes prochainement, proposera un large éventail d'activités culturelles, linguistiques et éducatives. Il s'agira d'un espace de rencontre et de partage pour les populations locales et les expatriés, favorisant ainsi le développement d'un tissu culturel dynamique.
Cette annonce intervient quelques semaines après la visite à Laâyoune et Dakhla de l’Ambassadeur français, du 11 au 13 novembre dernier, dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale
L'objectif de cette mission était d'évaluer les besoins des populations locales et d'identifier de nouvelles opportunités de développement économique. En parallèle, la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc a organisé des journées économiques réunissant des acteurs économiques français et marocains, soulignant ainsi l'importance du partenariat économique dans cette région.
Ce centre, qui ouvrira ses portes prochainement, proposera un large éventail d'activités culturelles, linguistiques et éducatives. Il s'agira d'un espace de rencontre et de partage pour les populations locales et les expatriés, favorisant ainsi le développement d'un tissu culturel dynamique.
Cette annonce intervient quelques semaines après la visite à Laâyoune et Dakhla de l’Ambassadeur français, du 11 au 13 novembre dernier, dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale
L'objectif de cette mission était d'évaluer les besoins des populations locales et d'identifier de nouvelles opportunités de développement économique. En parallèle, la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc a organisé des journées économiques réunissant des acteurs économiques français et marocains, soulignant ainsi l'importance du partenariat économique dans cette région.