Bénéficiant des retombées du projet de développement des provinces du Sud, Dakhla connaît une dynamique de croissance et d’investissement avec la mise en place de plusieurs projets d’infrastructures et de développement humain, assure Oxford Business Group. Dotée de plusieurs potentialités économiques, la région de Dakhla dispose de nombreux atouts pour jouer un rôle de hub économique dans les provinces du Sud.
En témoignent les performances économiques de la région durant ces dernières années. Le PIB régional a progressé de 12,9% en une décennie (2008-2017), avec une valeur ajoutée de 8,2 milliards de dirhams, représentant ainsi 0,8% de la richesse nationale en 2017.
Entre 2013 et 2018, la croissance a atteint plus de 7,8%, touchant plusieurs secteurs d’activité, à savoir la pêche avec un taux de 12,4%, l’énergie (30%), le tourisme à hauteur de 21,4% et le BTP (16,8%). Ces secteurs demeurent des leviers de croissance indispensables.
Hub économique
Ce constat est partagé par Oxford Business Group (OBG), un centre de recherche britannique, qui a mis l’accent, dans son dernier rapport, sur les potentialités économiques de la région de Dakhla-Oued Eddahab, relevant que cette région présente « une destination d’avenir en matière de développement durable, d’industrie et de prospérité économique ».
Dans ce rapport, OBG dresse le portrait social et économique de l’une « des régions qui façonnent l’équilibre futur du pouvoir économique ». Le centre de recherche souligne que « la région de Dakhla est l’une des régions économiques les plus prometteuses en Afrique pour les entreprises qui cherchent à renforcer leurs liens commerciaux entre l’Europe et l’Afrique de l’Ouest », précisant qu’« en tant que point d’entrée en Afrique subsaharienne et en Afrique de l’Ouest, la région est un lieu influent pour investir ».
La pêche, coeur de l’activité économique
Le rapport britannique consacre toute une partie au potentiel halieutique de la ville. En effet, la pêche demeure l’un des secteurs les plus productifs, vu la richesse halieutique de la région, en contribuant à hauteur de 47% au PIB de la région et de 90% à la valeur ajoutée du secteur primaire.
Avec une production de 607.143 tonnes, la région de Dakhla accapare 46% de la production nationale. Le secteur emploie près de 47.000 personnes. Quant à l’agriculture, le rapport souligne que le secteur est en plein essor, sachant qu’il est centré sur l’élevage des chameaux et les cultures sous serres. Le secteur tendra à se développer pendant les années à venir après la finition de la station de dessalement de l’eau, qui va amplifier l’irrigation sur 5.000 hectares supplémentaires au niveau de la région.
Entrepreneuriat privé
Locomotive de croissance, pendant longtemps le rythme de l’investissement privé dans la ville de Dakhla était relativement faible, toutefois, la situation s’est renversée depuis la refonte des CRI. Selon les chiffres du rapport du Haut- Commissariat au Plan (HCP) sur Dakhla en 2018, la part de l’investissement privé ne dépasse pas 5 milliards de dirhams.
Aujourd’hui, grâce aux initiatives menées par les autorités locales qui ont mobilisé le domaine de l’Etat aux investisseurs qu’ils soient nationaux ou internationaux, la région est devenue une destination cible des détenteurs de fonds. Dakhla-Oued Eddahab concentre 11% de l’investissement total engagé dans le domaine privé de l’Etat en 2017 et couvre 1% de la superficie totale mobilisée.
La répartition sectorielle de cet investissement fait ressortir que le secteur touristique occupe 36% du foncier mobilisé par la région, suivi par le secteur industriel (24%), l’agro-industrie (16%), l’habitat (12%), le commerce et services (9%) et enfin l’enseignement et formation (3%).
Infrastructures
Le plan royal de développement des provinces du Sud a permis la mobilisation d’une enveloppe financière de 85 milliards de dirhams. La région de Dakhla-Oued Eddahab a eu droit à 17,75 MMDH, dont 6,6 MMDH provenant du budget de l’Etat.
D’ailleurs, « la dernière pièce du puzzle de la grande planification des infrastructures de Dakhla est la consolidation et la relocalisation de sa zone franche du centre de Dakhla à la périphérie de la ville », annonce le rapport.
La zone franche a été initialement conçue en 1995, dans le cadre de la loi n°19-94, pour créer un territoire douanier où les entreprises autorisées, les activités commerciales d’exportation et les pratiques industrielles pourraient être exonérées des frais de douane ainsi que des contrôles du commerce extérieur.
En outre, le rapport britannique a estimé que l’ouverture par les USA d’un consulat à Dakhla devrait créer de nouvelles opportunités pour les investissements étrangers et le commerce bilatéral, et va également soutenir le tourisme émergent de la région. Forte de ses atouts naturels et son potentiel halieutique exploitable, la région Dakhla -Oued Eddahab est capable d’attirer les investissements et de répondre aux besoins des entreprises à l’échelle régionale et mondiale.
En témoignent les performances économiques de la région durant ces dernières années. Le PIB régional a progressé de 12,9% en une décennie (2008-2017), avec une valeur ajoutée de 8,2 milliards de dirhams, représentant ainsi 0,8% de la richesse nationale en 2017.
Entre 2013 et 2018, la croissance a atteint plus de 7,8%, touchant plusieurs secteurs d’activité, à savoir la pêche avec un taux de 12,4%, l’énergie (30%), le tourisme à hauteur de 21,4% et le BTP (16,8%). Ces secteurs demeurent des leviers de croissance indispensables.
Hub économique
Ce constat est partagé par Oxford Business Group (OBG), un centre de recherche britannique, qui a mis l’accent, dans son dernier rapport, sur les potentialités économiques de la région de Dakhla-Oued Eddahab, relevant que cette région présente « une destination d’avenir en matière de développement durable, d’industrie et de prospérité économique ».
Dans ce rapport, OBG dresse le portrait social et économique de l’une « des régions qui façonnent l’équilibre futur du pouvoir économique ». Le centre de recherche souligne que « la région de Dakhla est l’une des régions économiques les plus prometteuses en Afrique pour les entreprises qui cherchent à renforcer leurs liens commerciaux entre l’Europe et l’Afrique de l’Ouest », précisant qu’« en tant que point d’entrée en Afrique subsaharienne et en Afrique de l’Ouest, la région est un lieu influent pour investir ».
La pêche, coeur de l’activité économique
Le rapport britannique consacre toute une partie au potentiel halieutique de la ville. En effet, la pêche demeure l’un des secteurs les plus productifs, vu la richesse halieutique de la région, en contribuant à hauteur de 47% au PIB de la région et de 90% à la valeur ajoutée du secteur primaire.
Avec une production de 607.143 tonnes, la région de Dakhla accapare 46% de la production nationale. Le secteur emploie près de 47.000 personnes. Quant à l’agriculture, le rapport souligne que le secteur est en plein essor, sachant qu’il est centré sur l’élevage des chameaux et les cultures sous serres. Le secteur tendra à se développer pendant les années à venir après la finition de la station de dessalement de l’eau, qui va amplifier l’irrigation sur 5.000 hectares supplémentaires au niveau de la région.
Entrepreneuriat privé
Locomotive de croissance, pendant longtemps le rythme de l’investissement privé dans la ville de Dakhla était relativement faible, toutefois, la situation s’est renversée depuis la refonte des CRI. Selon les chiffres du rapport du Haut- Commissariat au Plan (HCP) sur Dakhla en 2018, la part de l’investissement privé ne dépasse pas 5 milliards de dirhams.
Aujourd’hui, grâce aux initiatives menées par les autorités locales qui ont mobilisé le domaine de l’Etat aux investisseurs qu’ils soient nationaux ou internationaux, la région est devenue une destination cible des détenteurs de fonds. Dakhla-Oued Eddahab concentre 11% de l’investissement total engagé dans le domaine privé de l’Etat en 2017 et couvre 1% de la superficie totale mobilisée.
La répartition sectorielle de cet investissement fait ressortir que le secteur touristique occupe 36% du foncier mobilisé par la région, suivi par le secteur industriel (24%), l’agro-industrie (16%), l’habitat (12%), le commerce et services (9%) et enfin l’enseignement et formation (3%).
Infrastructures
Le plan royal de développement des provinces du Sud a permis la mobilisation d’une enveloppe financière de 85 milliards de dirhams. La région de Dakhla-Oued Eddahab a eu droit à 17,75 MMDH, dont 6,6 MMDH provenant du budget de l’Etat.
D’ailleurs, « la dernière pièce du puzzle de la grande planification des infrastructures de Dakhla est la consolidation et la relocalisation de sa zone franche du centre de Dakhla à la périphérie de la ville », annonce le rapport.
La zone franche a été initialement conçue en 1995, dans le cadre de la loi n°19-94, pour créer un territoire douanier où les entreprises autorisées, les activités commerciales d’exportation et les pratiques industrielles pourraient être exonérées des frais de douane ainsi que des contrôles du commerce extérieur.
En outre, le rapport britannique a estimé que l’ouverture par les USA d’un consulat à Dakhla devrait créer de nouvelles opportunités pour les investissements étrangers et le commerce bilatéral, et va également soutenir le tourisme émergent de la région. Forte de ses atouts naturels et son potentiel halieutique exploitable, la région Dakhla -Oued Eddahab est capable d’attirer les investissements et de répondre aux besoins des entreprises à l’échelle régionale et mondiale.
Hiba CHAKER
Epanouissement du tourisme
Portée par un programme de développement doté d’une dizaine de milliards de dirhams, dans lequel le tourisme occupe une position centrale, la ville de Dakhla a connu durant les quinze dernières années une évolution marquante dans le secteur touristique. Si, en 2006, la ville de Dakhla comptait à peine 6231 arrivées et 8650 nuitées, en 2019, les arrivées ont connu un bond significatif atteignant 38.690, les nuitées ont, quant à elles, dépassé les 161.600.
3 questions à Lamine Benomar, Wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab
« Le développement de Dakhla passe à la vitesse supérieure »
- Le dernier rapport d’Oxford Business Group montre que la ville de Dakhla vit au rythme d’une dynamique sans précédent, confirmant sa propension à devenir la porte de l’Afrique subsaharienne. Quelle est la recette de cette réussite ?
- Sa Majesté le Roi a eu la vision de voir en la ville de Dakhla un pôle économique majeur et un trait d’union entre le Maroc et sa profondeur africaine. La consolidation des liens maroco- africains implique le développement des infrastructures, le transport, sans oublier, bien évidemment, le paramètre économique et touristique.
C’est ainsi que le Souverain a pris la décision de lancer le chantier de développement des provinces du Sud, pour lequel l’Etat a déployé une enveloppe de quelque 700 millions de dirhams, avec la construction d’un port à un milliard de dollars, la construction d’une zone agricole avec irrigation à l’eau dessalée et bien évidemment l’ouverture sur le commerce international à partir de Dakhla et des frontières d’El Guerguarate.
- Selon ledit rapport, l’agriculture est un secteur florissant dans la région de Dakhla-Oued Eddahab. Qu’est-ce qui fait son avantage ?
- En effet, le côté agricole se développe dans la région, même si parler d’agriculture au Sahara pourrait paraître un peu singulier, et ce, grâce à la primeur de vente de nos produits. Il importe de noter que l’avantage du projet agricole de la ville de Dakhla, c’est l’utilisation de l’eau de mer. Avec la distillation de l’eau de mer, on pourrait avoir une eau à 7 dirhams le mètre cube comparée à 60 dirhams le mètre cube dix ans en arrière.
- S’agissant des emplois créés dans la région, y a-t-il une stratégie pour donner davantage de chances à la population locale, ou bien c’est un schéma classique de recherche de compétences?
- Il est à noter que la première préoccupation de Sa Majesté le Roi est le bien-être de la population et donc la création de l’emploi, car celle-ci permet la création de richesse. Bien sûr, dans tous les programmes que nous mettons en place, il y a implication de la population locale. Il y a également un quota pour les jeunes. Par exemple, dans une série de cinq cafés, on réserve deux aux jeunes. Ceci ne veut pas dire qu’on est renfermé sur la région, la ville cherche les compétences partout au Maroc, car dans la diversité, il y a de la richesse.
- Sa Majesté le Roi a eu la vision de voir en la ville de Dakhla un pôle économique majeur et un trait d’union entre le Maroc et sa profondeur africaine. La consolidation des liens maroco- africains implique le développement des infrastructures, le transport, sans oublier, bien évidemment, le paramètre économique et touristique.
C’est ainsi que le Souverain a pris la décision de lancer le chantier de développement des provinces du Sud, pour lequel l’Etat a déployé une enveloppe de quelque 700 millions de dirhams, avec la construction d’un port à un milliard de dollars, la construction d’une zone agricole avec irrigation à l’eau dessalée et bien évidemment l’ouverture sur le commerce international à partir de Dakhla et des frontières d’El Guerguarate.
- Selon ledit rapport, l’agriculture est un secteur florissant dans la région de Dakhla-Oued Eddahab. Qu’est-ce qui fait son avantage ?
- En effet, le côté agricole se développe dans la région, même si parler d’agriculture au Sahara pourrait paraître un peu singulier, et ce, grâce à la primeur de vente de nos produits. Il importe de noter que l’avantage du projet agricole de la ville de Dakhla, c’est l’utilisation de l’eau de mer. Avec la distillation de l’eau de mer, on pourrait avoir une eau à 7 dirhams le mètre cube comparée à 60 dirhams le mètre cube dix ans en arrière.
- S’agissant des emplois créés dans la région, y a-t-il une stratégie pour donner davantage de chances à la population locale, ou bien c’est un schéma classique de recherche de compétences?
- Il est à noter que la première préoccupation de Sa Majesté le Roi est le bien-être de la population et donc la création de l’emploi, car celle-ci permet la création de richesse. Bien sûr, dans tous les programmes que nous mettons en place, il y a implication de la population locale. Il y a également un quota pour les jeunes. Par exemple, dans une série de cinq cafés, on réserve deux aux jeunes. Ceci ne veut pas dire qu’on est renfermé sur la région, la ville cherche les compétences partout au Maroc, car dans la diversité, il y a de la richesse.
Recueillis par S. J.