En effet, l'Espagne et le Maroc viennent de conclure avec succès un programme de jumelage. D’ailleurs, le projet avait pour objectif l’échange d’expérience et d’expertise dans plusieurs aspects des paysages juridiques marocain et espagnol.
Un tel projet a permis surtout de renforcer les capacités du Ministère public marocain, notamment dans la lutte contre le blanchiment d'argent et la traite des êtres humains, en se servant du modèle espagnol. C’est dans ce sillage que María del Mar Ramos, présente au Maroc dans le cadre du même projet, est revenue sur les points saillants de cette expérience qu’elle a qualifiée de « pionnière », du fait qu’il fût la première fois qu’un procureur espagnol travaille directement avec ses homologues marocains.
Par la même occasion, la procureure n’a pas manqué de saluer le bilan positif de la mise en œuvre dudit programme. Ce projet, financé par l'Union Européenne et géré par la Fondation internationale et ibéroaméricaine pour l'administration et les politiques publiques (FIIAPP), a débuté en mars 2021, après des retards dus à la pandémie, rappelle la responsable espagnole au média ibérique Confidencial Digital.
La spécialisation des procureurs n'est pas encore établie au Maroc comme il y en est en Espagne, « pas plus qu'il n'y a de réseau de procureurs spécialisés », rappelle Ramos. «Cependant, cette tendance à former les procureurs dans certains domaines tels que la traite des êtres humains, le blanchiment d'argent, le terrorisme, la drogue ou le crime organisé, a conduit le Royaume automatiquement à avoir une spécialisation « en fait »», a-t-elle dit.
Par ailleurs, la procureure a admis que la période des deux ans et quelques mois, sur laquelle s’est étalé ce projet de jumelage, n’a pas été suffisante pour voir toutes les avancées se concrétiser.
Un tel projet a permis surtout de renforcer les capacités du Ministère public marocain, notamment dans la lutte contre le blanchiment d'argent et la traite des êtres humains, en se servant du modèle espagnol. C’est dans ce sillage que María del Mar Ramos, présente au Maroc dans le cadre du même projet, est revenue sur les points saillants de cette expérience qu’elle a qualifiée de « pionnière », du fait qu’il fût la première fois qu’un procureur espagnol travaille directement avec ses homologues marocains.
Par la même occasion, la procureure n’a pas manqué de saluer le bilan positif de la mise en œuvre dudit programme. Ce projet, financé par l'Union Européenne et géré par la Fondation internationale et ibéroaméricaine pour l'administration et les politiques publiques (FIIAPP), a débuté en mars 2021, après des retards dus à la pandémie, rappelle la responsable espagnole au média ibérique Confidencial Digital.
La spécialisation des procureurs n'est pas encore établie au Maroc comme il y en est en Espagne, « pas plus qu'il n'y a de réseau de procureurs spécialisés », rappelle Ramos. «Cependant, cette tendance à former les procureurs dans certains domaines tels que la traite des êtres humains, le blanchiment d'argent, le terrorisme, la drogue ou le crime organisé, a conduit le Royaume automatiquement à avoir une spécialisation « en fait »», a-t-elle dit.
Par ailleurs, la procureure a admis que la période des deux ans et quelques mois, sur laquelle s’est étalé ce projet de jumelage, n’a pas été suffisante pour voir toutes les avancées se concrétiser.
La population carcérale au Maroc est celle que l'Espagne avait en 1982
« Le Maroc a un problème sérieux avec la surpopulation carcérale », regrette Ramos, qui attribue ce constat au recours excessif aux peines de prison, encore pire, à la détention provisoire. De surcroît, a-t-elle poursuivi, « En creusant un peu plus, un autre constat a émergé. Nous avons découvert que les chiffres de la population carcérale marocaine étaient les mêmes que ceux de l'Espagne en 1982 ». « C’est sur la base de ces constats que nous avons partagé avec nos homologues toutes les mesures que nous avons adoptées au niveau de la réforme législative, le nombre de nouvelles prisons créées, le nombre de places réservées aux détenus par établissement pénitentiaire », a-t-elle relevé. « Nous avons examiné aussi le volet relatif aux peines alternatives », a-t-elle ajouté.
Futurs projets ?
Ramos a affirmé que le projet de jumelage est un grand pas dans la coopération entre les procureurs des deux pays et, surtout, un « réseau de connexion » pour pouvoir créer des équipes de travail à l'avenir. Ramos prévoit que le Maroc accueillera d'autres projets à l'avenir, bien que ces derniers se concentreront sur des domaines plus spécifiques.« Nous aimerions continuer car il s'agit d'une étape très importante de rapprochement entre les deux parties », espère la Procureure, mais « tout dépendra de la volonté des deux parties et du financement, car il s'agit d'un projet européen », note-t-elle.
Le programme de jumelage entre la présidence du Ministère public et le Ministère public espagnol reflète un autre volet de la coopération entre deux Royaumes voisins, unis par des relations ancestrales et confrontés à des défis communs dans le domaine de la justice et de la lutte contre la criminalité.
Le programme de jumelage entre la présidence du Ministère public et le Ministère public espagnol reflète un autre volet de la coopération entre deux Royaumes voisins, unis par des relations ancestrales et confrontés à des défis communs dans le domaine de la justice et de la lutte contre la criminalité.