- Vous avez remporté le Prix de la meilleure actrice dans la catégorie Orrizonti à la 77ème édition de la Mostra de Venise. Que représente ce Prix pour vous ? Quels liens avez-vous tissé avec l’équipe qui vous a accompagnée durant cette aventure, à qui vous avez d’ailleurs dédié votre récompense ?
- J’aurai eu une vingtaine d’années de carrière dans le cinéma derrière moi, je pourrai parler de consécration, parce que même si un comédien fait ce métier pour l’immense plaisir que procure l’interprétation, recevoir un tel Prix du jury d’un des plus grands festivals de cinéma dans le monde représente une consécration pour ce dernier. Mais, dans mon cas, je le prends pour une sorte d’invitation à me sentir plus à l’aise en disant : oui, je suis comédienne et, oui, j’aspire à vouloir jouer dans d’autres films, à vouloir interpréter d’autres personnages…
Mais pour l’équipe de Zanka Contact c’en est une, une belle consécration pour leur dévouement et tout le talent qu’ils ont mis dans le film.
Je leur ai dédié le Prix pour une raison simple, l’acting est une affaire de groupe, sans une belle histoire, un scénario bien ficelé, un bon travail de réalisation et de direction d’acteur, des comédiens de grand talent et d’une grande générosité, sans une équipe technique : image, son, costume, maquillage, coiffure, décoration et tout ce qui va avec, qui rendra vivant l’imaginaire du réalisateur scénariste... je n’aurai pas pu «jouer’’, et, dans mon cas, recevoir le Prix de la meilleure interprétation féminine.
C’est donc ma façon à moi de les remercier pour avoir fait de mon premier pas dans le cinéma un tel bonheur.
- Racontez-nous les hauts et les bas durant le tournage. Pourquoi pas des anecdotes ?
- C’était un tournage difficile, techniquement parlant. Étant donné que c’est tourné en 35mm*, on devait être tous prêts à faire une prise, voire deux, mais pas plus. Pour moi, ça se rapprochait de la scène, des concerts, le one shot, tu te prépares bien et tu balances tout une fois devant le public. Pas droit à l’erreur ni au doute. C’était même plus dur, parce que, sur scène, on peut se rattraper durant le prochain concert. L’interprétation d’une chanson sur scène varie et pourra évoluer au mieux d’un concert à l’autre.
Mais là, non ! Si la scène est prise par le réalisateur, elle le sera à jamais, ça sera celle qui sera plus tard vue par les spectateurs.
Ça n’a pas été toujours facile pour moi de gérer ce détail de l’équation...
- Qu’est-il advenu de Khansa la chanteuse ? Des projets en vue ?
- Elle est toujours là, elle demeure la même. Elle est juste allée faire une virée chez le septième art. En ce qui concerne mes projets dans le cinéma, j’ai joué dans le prochain film de Driss Roukh qui sortira bientôt. Et la musique ça sera pour l’année prochaine.
- J’aurai eu une vingtaine d’années de carrière dans le cinéma derrière moi, je pourrai parler de consécration, parce que même si un comédien fait ce métier pour l’immense plaisir que procure l’interprétation, recevoir un tel Prix du jury d’un des plus grands festivals de cinéma dans le monde représente une consécration pour ce dernier. Mais, dans mon cas, je le prends pour une sorte d’invitation à me sentir plus à l’aise en disant : oui, je suis comédienne et, oui, j’aspire à vouloir jouer dans d’autres films, à vouloir interpréter d’autres personnages…
Mais pour l’équipe de Zanka Contact c’en est une, une belle consécration pour leur dévouement et tout le talent qu’ils ont mis dans le film.
Je leur ai dédié le Prix pour une raison simple, l’acting est une affaire de groupe, sans une belle histoire, un scénario bien ficelé, un bon travail de réalisation et de direction d’acteur, des comédiens de grand talent et d’une grande générosité, sans une équipe technique : image, son, costume, maquillage, coiffure, décoration et tout ce qui va avec, qui rendra vivant l’imaginaire du réalisateur scénariste... je n’aurai pas pu «jouer’’, et, dans mon cas, recevoir le Prix de la meilleure interprétation féminine.
C’est donc ma façon à moi de les remercier pour avoir fait de mon premier pas dans le cinéma un tel bonheur.
- Racontez-nous les hauts et les bas durant le tournage. Pourquoi pas des anecdotes ?
- C’était un tournage difficile, techniquement parlant. Étant donné que c’est tourné en 35mm*, on devait être tous prêts à faire une prise, voire deux, mais pas plus. Pour moi, ça se rapprochait de la scène, des concerts, le one shot, tu te prépares bien et tu balances tout une fois devant le public. Pas droit à l’erreur ni au doute. C’était même plus dur, parce que, sur scène, on peut se rattraper durant le prochain concert. L’interprétation d’une chanson sur scène varie et pourra évoluer au mieux d’un concert à l’autre.
Mais là, non ! Si la scène est prise par le réalisateur, elle le sera à jamais, ça sera celle qui sera plus tard vue par les spectateurs.
Ça n’a pas été toujours facile pour moi de gérer ce détail de l’équation...
- Qu’est-il advenu de Khansa la chanteuse ? Des projets en vue ?
- Elle est toujours là, elle demeure la même. Elle est juste allée faire une virée chez le septième art. En ce qui concerne mes projets dans le cinéma, j’ai joué dans le prochain film de Driss Roukh qui sortira bientôt. Et la musique ça sera pour l’année prochaine.
Recueillis par
Kenza AZIOUZI
*Tourner en 35 mm : le format 35 mm est un format de pellicule professionnel. Il est le plus utilisé dans le cinéma de fiction traditionnel. Le format 35 mm a des perforations des deux côtés et plusieurs perforations par image ; ce qui permet de bénéficier d’une image plus stable.
Portrait : De l’Occident à l’Orient, telle est sa vocation
Fille de Mohamed Batma et Saïda Birouk dont les noms évoquent celui du groupe mythique Lamchaheb qui leur doit son existence, Khansa est également la nièce de Larbi des Nass El Ghiwan et sœur de Tarik, le parrain de la world musique marocaine. Avec un arbre généalogique pareil, il était évident que Khansa allait indéniablement suivre la même voie.
Chose faite, aujourd’hui, elle est surnommée la rockeuse. Cette native de Casablanca a su se faire connaître par la particularité de ses chansons, qui sont à la fois occidentales et orientales. « Mon rêve était de réussir le mélange entre des rythmes et des sonorités aussi différents que la musique occidentale, martelée, très hachée et la langueur des mélodies arabes et orientales ».
En 1999, elle fait la connaissance d’un producteur qui découvre pour la première fois ses créations. Son premier album, « Melitek » sorti en 2001, la propulse au-devant de la scène musicale et inaugure sa carrière.
S’en suit un deuxième album, intitulé ‘’Aux portes du désert’’. Un album qui contient 10 titres racontant le voyage d’une personne d’Espagne au Soudan, en passant justement par le Maroc… Chaque titre renvoie à une région et à sa musique.
Après quelques années d’absence, Khansa revient en 2007 avec un nouveau single, «GHARNI». En 2009 est sorti son dernier album, ‘’The dark Album 09’’, dont le nom laisse deviner le genre musical du rock arabe. Une image bien fidèle de la chanteuse qui se veut une artiste libre.
Chose faite, aujourd’hui, elle est surnommée la rockeuse. Cette native de Casablanca a su se faire connaître par la particularité de ses chansons, qui sont à la fois occidentales et orientales. « Mon rêve était de réussir le mélange entre des rythmes et des sonorités aussi différents que la musique occidentale, martelée, très hachée et la langueur des mélodies arabes et orientales ».
En 1999, elle fait la connaissance d’un producteur qui découvre pour la première fois ses créations. Son premier album, « Melitek » sorti en 2001, la propulse au-devant de la scène musicale et inaugure sa carrière.
S’en suit un deuxième album, intitulé ‘’Aux portes du désert’’. Un album qui contient 10 titres racontant le voyage d’une personne d’Espagne au Soudan, en passant justement par le Maroc… Chaque titre renvoie à une région et à sa musique.
Après quelques années d’absence, Khansa revient en 2007 avec un nouveau single, «GHARNI». En 2009 est sorti son dernier album, ‘’The dark Album 09’’, dont le nom laisse deviner le genre musical du rock arabe. Une image bien fidèle de la chanteuse qui se veut une artiste libre.
K. A
Repères
Zanka Contact
Coup de cœur de la Mostra de Venise, ce premier long métrage, du réalisateur marocain Ismael Iraki, a remporté le Prix de la Meilleure Interprétation féminine de la sélection Orizzonti de la 77ème édition. Synopsis : dans un Casablanca underground infernal, l’histoire d’amour passionnée et brûlante entre Larsen, le rocker has-been, et Rajae, l’intrépide, met le feu au monde où se côtoient maquereaux mélomanes, flics sadiques et autres serpents venimeux. Ayant en commun un traumatisme caché, le rock n’ roll sera leur sauveur commun.
A quand l’ouverture des cinémas au Maroc ?
Les exploitants de salles de cinéma ont envoyé, en début du mois de septembre, une lettre au ministre de la Culture pour connaître la date de réouverture de leurs établissements. D’après le management des groupes CinéAtlas et Mégarama, le manque de visibilité sur la réouverture des salles provoquera, pour le premier, la faillite des petits exploitants et mettra, pour le second, un coup d’arrêt quasi définitif à ses nouveaux investissements au Maroc.