Le Maroc gagne trois points dans l’indice international des droits de l’enfant 2020, passant du 75ème au 72ème rang mondial sur 181 pays.
Le « KidsRights Index» s’articule autour de cinq critères d’évaluation essentiels pour le classement des 181 pays: le droit à la vie, le droit à la santé, le droit à l’éducation, le droit à la protection et le droit à un climat favorable pour les enfants.
Dans le rapport « Les droits des enfants dans le monde sous pression en raison de la crise du coronavirus », fraîchement publié par l’Organisation internationale de défense des droits de l’enfant «KidsRights», le Royaume est classé 88ème mondial pour le droit des enfants à la santé, avec un score obtenu de 0,898. Il est au 82ème (0,837 point) pour le droit à la vie, 99ème pour le droit à l’éducation (score de 0,674) et 68ème pour le droit à la protection avec un score de 0,914. Le Maroc se place pourtant dans l’avant dernière catégorie quant à l’environnement propice aux droits des enfants.
A l’échelle de la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord), le Royaume se maintient dans le top 10. Il est distancé pourtant par la Tunisie (17ème mondial), l’Egypte (21ème), le Qatar (41ème), le Liban (49ème), Bahreïn (58ème), la Jordanie (62ème) et l’Algérie (71ème). Le Maroc est ainsi 3ème au Maghreb, devant la Libye (83ème) et la Mauritanie (140ème). Le Maroc figure aussi à la 6ème place en Afrique, derrière la Tunisie, l’Egypte, l’Ile Maurice, le Cap vert et l’Algérie. L’indice est le premier et le seul classement mondial qui mesure chaque année comment les droits des enfants sont respectés dans le monde et dans quelle mesure les pays sont déterminés à améliorer les droits des enfants, relève-t-on du rapport, publié en collaboration avec l’Université Erasmus de Rotterdam et l’Institut international des études sociales.
L’Islande en tête
Dans ce classement, les 3 pays qui respectent le mieux les droits de l’enfant sont L’Islande (1ère), la Suisse (2ème) et la Finlande (3ème). Ils obtiennent de bons scores dans cinq domaines, notamment «éducation», «protection» et «environnement favorable aux droits de l’enfant». Les performances dans cette dernière catégorie sont basées sur les observations finales adoptées par le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies.
Le Tchad, l’Afghanistan et la Sierra Leone sont au bas de l’indice 2020. Il y a également de grandes préoccupations concernant l’impact de l’instabilité persistante dans des pays comme la Syrie et le Venezuela sur le bien-être des enfants. « Partout dans le monde, les droits des enfants sont gravement affectés par l’épidémie de coronavirus », souligne Marc Dullaert, président fondateur de l’Organisation internationale des droits des enfants, KidsRights.
L’ONG néerlandaise montre que les pays du monde entier allouent un budget insuffisant aux droits de l’enfant, en particulier dans des domaines telles que la protection, la santé et l’éducation. Avec les conséquences économiques de la crise du Covid-19, il n’y a aucune attente que cela change de sitôt.
L’impact dévastateur du Covid-19 sur les enfants
Dans le même sillage, l’ONG souligne que l’épidémie de COVID-19 a eu un impact désastreux sur de nombreux enfants. « Les fermetures d’écoles dans 188 pays touchent 1,5 milliard d’enfants et de jeunes, ce qui rend les garçons et les filles très vulnérables au travail des enfants, au mariage des enfants et aux grossesses d’adolescentes ».
« L’augmentation de la violence domestique pendant les mesures de confinement est particulièrement dévastatrice pour les filles », déplore l’ONG. La pression sans précédent sur les soins de santé a mis fin aux programmes de vaccination réguliers contre des maladies telles que la polio et la rougeole et entraînera une augmentation de la mortalité infantile de centaines de milliers de personnes. Jusqu’à présent, la suspension des campagnes de vaccination contre la rougeole dans au moins 23 pays affecte plus de 78 millions d’enfants jusqu’à l’âge de 9 ans. En outre, les Nations Unies estiment que 42 à 66 millions d’enfants supplémentaires pourraient tomber dans l’extrême pauvreté du fait de la crise cette année.
L’indice KidsRights montre enfin que, dans 91 pays, les filles sont victimes de discrimination et ne jouissent pas des mêmes droits que les garçons.
Le « KidsRights Index» s’articule autour de cinq critères d’évaluation essentiels pour le classement des 181 pays: le droit à la vie, le droit à la santé, le droit à l’éducation, le droit à la protection et le droit à un climat favorable pour les enfants.
Dans le rapport « Les droits des enfants dans le monde sous pression en raison de la crise du coronavirus », fraîchement publié par l’Organisation internationale de défense des droits de l’enfant «KidsRights», le Royaume est classé 88ème mondial pour le droit des enfants à la santé, avec un score obtenu de 0,898. Il est au 82ème (0,837 point) pour le droit à la vie, 99ème pour le droit à l’éducation (score de 0,674) et 68ème pour le droit à la protection avec un score de 0,914. Le Maroc se place pourtant dans l’avant dernière catégorie quant à l’environnement propice aux droits des enfants.
A l’échelle de la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord), le Royaume se maintient dans le top 10. Il est distancé pourtant par la Tunisie (17ème mondial), l’Egypte (21ème), le Qatar (41ème), le Liban (49ème), Bahreïn (58ème), la Jordanie (62ème) et l’Algérie (71ème). Le Maroc est ainsi 3ème au Maghreb, devant la Libye (83ème) et la Mauritanie (140ème). Le Maroc figure aussi à la 6ème place en Afrique, derrière la Tunisie, l’Egypte, l’Ile Maurice, le Cap vert et l’Algérie. L’indice est le premier et le seul classement mondial qui mesure chaque année comment les droits des enfants sont respectés dans le monde et dans quelle mesure les pays sont déterminés à améliorer les droits des enfants, relève-t-on du rapport, publié en collaboration avec l’Université Erasmus de Rotterdam et l’Institut international des études sociales.
L’Islande en tête
Dans ce classement, les 3 pays qui respectent le mieux les droits de l’enfant sont L’Islande (1ère), la Suisse (2ème) et la Finlande (3ème). Ils obtiennent de bons scores dans cinq domaines, notamment «éducation», «protection» et «environnement favorable aux droits de l’enfant». Les performances dans cette dernière catégorie sont basées sur les observations finales adoptées par le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies.
Le Tchad, l’Afghanistan et la Sierra Leone sont au bas de l’indice 2020. Il y a également de grandes préoccupations concernant l’impact de l’instabilité persistante dans des pays comme la Syrie et le Venezuela sur le bien-être des enfants. « Partout dans le monde, les droits des enfants sont gravement affectés par l’épidémie de coronavirus », souligne Marc Dullaert, président fondateur de l’Organisation internationale des droits des enfants, KidsRights.
L’ONG néerlandaise montre que les pays du monde entier allouent un budget insuffisant aux droits de l’enfant, en particulier dans des domaines telles que la protection, la santé et l’éducation. Avec les conséquences économiques de la crise du Covid-19, il n’y a aucune attente que cela change de sitôt.
L’impact dévastateur du Covid-19 sur les enfants
Dans le même sillage, l’ONG souligne que l’épidémie de COVID-19 a eu un impact désastreux sur de nombreux enfants. « Les fermetures d’écoles dans 188 pays touchent 1,5 milliard d’enfants et de jeunes, ce qui rend les garçons et les filles très vulnérables au travail des enfants, au mariage des enfants et aux grossesses d’adolescentes ».
« L’augmentation de la violence domestique pendant les mesures de confinement est particulièrement dévastatrice pour les filles », déplore l’ONG. La pression sans précédent sur les soins de santé a mis fin aux programmes de vaccination réguliers contre des maladies telles que la polio et la rougeole et entraînera une augmentation de la mortalité infantile de centaines de milliers de personnes. Jusqu’à présent, la suspension des campagnes de vaccination contre la rougeole dans au moins 23 pays affecte plus de 78 millions d’enfants jusqu’à l’âge de 9 ans. En outre, les Nations Unies estiment que 42 à 66 millions d’enfants supplémentaires pourraient tomber dans l’extrême pauvreté du fait de la crise cette année.
L’indice KidsRights montre enfin que, dans 91 pays, les filles sont victimes de discrimination et ne jouissent pas des mêmes droits que les garçons.
A. CHANNAJE
Repères
Convention relative aux droits de l’enfant
Convention relative aux droits de l’enfant
La convention relative aux droits de l’enfant a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies par sa résolution du 20 novembre 1989. Le Maroc l’a signée le 26 juin 1990 et l’a ratifiée le 21 juin 1993. La Convention comporte 54 articles et deux Protocoles facultatifs. La Convention sur les Droits des enfants stipule clairement les droits de l’homme garantis aux enfants par tout dans le monde et sans distinctions. Nous citons en autres droits : le droit inhérent à la vie ; la survie et le développement de l’enfant ; le droit à la protection et la participation dans la famille et dans la vie sociale et culturelle.
Discrimination des enfants
Selon l’ONG KidsRights, plus d’un tiers environ des pays ont le score le plus bas sur l’indicateur «non-discrimination». Ce problème n’est pas particulier à des pays ou continents spécifiques mais se manifeste à travers le monde. Même dans le continent ayant le meilleur score, 25% des pays obtiennent un faible score de non-discrimination. La région la moins performante à cet égard est Moyen-Orient et Afrique du Nord. Le droit de ne pas être victime de discrimination est l’un des principes généraux de la Convention. En effet, la (non) réalisation de ce droit a un impact sur tous les autres droits de l’enfant. Si un groupe, par exemple les filles, les enfants demandeurs d’asile ou les enfants handicapés est victime de discrimination, cela aura un impact sur tous leurs autres droits.
Calcul de score
Les scores de chaque domaine sont calculés comme la moyenne des scores des indicateurs sous-jacents. Les scores sont standardisés entre un minimum de 0,01 et un maximum de 1. Si des scores manquent pour des indicateurs particuliers, le score du domaine est calculé sur le score des autres indicateurs. Un pays n’est pas inclus dans l’indice global si le score du domaine «Environnement des droits de l’enfant» est manquant, ou si plus de la moitié de tous les scores du domaine sont manquants. Le score total de l’indice KidsRights est calculé comme la moyenne géométrique des scores sur les cinq domaines spécifiques.