«Acolyte des illustres ». C’est de cette appellation que l’Académie veut baptiser les ‘’followers’’ sur les réseaux sociaux. « Tel semble être l’équivalent de notre moderne ‘’follower’’ », avance en guise d’argument et non sans perplexité l’Institution du cardinal Richelieu dans une tentative d’épuration bien équivoque.
Le marabout où l’on dissèque les mots m’a cette fois-ci surpris avec son « acolyte des illustres ». Qu’est-ce qui a fait que sous sa belle coupole bleue, des chirurgiens d’une aussi belle langue veuillent accoucher d’un tel nouveau-né ? La Commission d’enrichissement de la langue française (CELF) acquiescera-t-elle à cette création terminologique dont le purisme démesuré donne lieu à quelques questionnements? Shakespeare fait-il tant souffrir Molière ?
Certes, il y avait bel et bien un informaticien français (Jean-François Abramatic) aux côtés du Britannique Tim Berners-Lee, le principal inventeur du Web. Mais quelle gageure que d’avancer que c’est le motif déclencheur de cette inhabituelle hystérie !
Autre bémol, la définition que réserve l’Académie française au terme ‘’follower’’ fait bien défaut : « Ce dernier s’emploie essentiellement en français pour désigner ceux qui, par quelque moyen électronique, signalent qu’ils adhèrent à la pensée ou aux actions de tel ou tel, la valeur de ces dernières semblant être indexée sur leur nombre de followers. » Ce qui voudrait dire qu’un journaliste de gauche qui ‘’followe’’ ou ‘’followerise’’ un politique de droite adhère systématiquement à sa pensée et ses actions !
A notre questionnement, Dame Académie recourt à l’étymologie et répond avec la sagesse qu’on lui connaît que « le nom acolyte est emprunté du grec akolouthos « suivant, compagnon, serviteur » et proprement, « celui qui marche sur le même chemin » ». Et c’est là que j’ai eu l’idée de consulter la page Facebook de mon interlocutrice qui n’a, à ma grande surprise ; pu récolter que 1500 ‘’acolytes des illustres’’ dont je fais depuis lors partie.
J’ai bien voulu suivre son argumentaire à l’Académie. Sauf que pour me convaincre, elle me sort sa lourde artillerie en ressuscitant Sainte-Beuve et son roman Volupté, jusqu’à évoquer une « Eglise primitive » et un « Ordre sacré ». Vainement ! Je lui préfère donc le terme québécois ‘’abonné’’, plus inclusif et… bien français. En parlant du Québec, il y a lieu de rappeler qu’en ces temps de pandémie, l’Académie française a préféré, deux mois après la plus grande province du Canada, de rendre au Covid-19 son sexe de base : La Covid-19. Sacrée ‘’acolyte des illustres’’ qu’Elle est !
Le marabout où l’on dissèque les mots m’a cette fois-ci surpris avec son « acolyte des illustres ». Qu’est-ce qui a fait que sous sa belle coupole bleue, des chirurgiens d’une aussi belle langue veuillent accoucher d’un tel nouveau-né ? La Commission d’enrichissement de la langue française (CELF) acquiescera-t-elle à cette création terminologique dont le purisme démesuré donne lieu à quelques questionnements? Shakespeare fait-il tant souffrir Molière ?
Certes, il y avait bel et bien un informaticien français (Jean-François Abramatic) aux côtés du Britannique Tim Berners-Lee, le principal inventeur du Web. Mais quelle gageure que d’avancer que c’est le motif déclencheur de cette inhabituelle hystérie !
Autre bémol, la définition que réserve l’Académie française au terme ‘’follower’’ fait bien défaut : « Ce dernier s’emploie essentiellement en français pour désigner ceux qui, par quelque moyen électronique, signalent qu’ils adhèrent à la pensée ou aux actions de tel ou tel, la valeur de ces dernières semblant être indexée sur leur nombre de followers. » Ce qui voudrait dire qu’un journaliste de gauche qui ‘’followe’’ ou ‘’followerise’’ un politique de droite adhère systématiquement à sa pensée et ses actions !
A notre questionnement, Dame Académie recourt à l’étymologie et répond avec la sagesse qu’on lui connaît que « le nom acolyte est emprunté du grec akolouthos « suivant, compagnon, serviteur » et proprement, « celui qui marche sur le même chemin » ». Et c’est là que j’ai eu l’idée de consulter la page Facebook de mon interlocutrice qui n’a, à ma grande surprise ; pu récolter que 1500 ‘’acolytes des illustres’’ dont je fais depuis lors partie.
J’ai bien voulu suivre son argumentaire à l’Académie. Sauf que pour me convaincre, elle me sort sa lourde artillerie en ressuscitant Sainte-Beuve et son roman Volupté, jusqu’à évoquer une « Eglise primitive » et un « Ordre sacré ». Vainement ! Je lui préfère donc le terme québécois ‘’abonné’’, plus inclusif et… bien français. En parlant du Québec, il y a lieu de rappeler qu’en ces temps de pandémie, l’Académie française a préféré, deux mois après la plus grande province du Canada, de rendre au Covid-19 son sexe de base : La Covid-19. Sacrée ‘’acolyte des illustres’’ qu’Elle est !