S'exprimant lors de sa comparution devant la commission de l’industrie, du commerce et du tourisme, Xiana Méndez a déclaré que l'Espagne et l'Algérie assistent, de facto, à cette paralysie des flux dans les deux sens. "Ce que nous considérons comme pouvant constituer une rupture de l’accord d’association avec l’Union européenne (UE)", a-t-elle relevé.
La déclaration de la secrétaire d’État espagnol au Commerce survient après que l'Algérie a annoncé le 8 juin la suspension du traité d'amitié et de bon voisinage avec l'Espagne, un traité qui, comme l'a indiqué la responsable espagnole, "ne comporte aucune question commerciale".
Par ailleurs, Méndez a affilié ce traité, signé en 2002, à une "déclaration d'intention" sur la reconnaissance de la souveraineté nationale, l'interdiction de l'ingérence dans les affaires politiques intérieures ou la coopération dans divers domaines, mais rien de commercial, puisque c'est l'Union européenne qui a cette compétence, ajoute la même source.
Ainsi, les points sur lesquels le gouvernement espagnol estime que l' Algérie ne respecte pas son accord commercial avec l'UE sont l'interdiction d'entraver les flux commerciaux, celui consacré aux paiements courants et aux mouvements de capitaux et la discrimination à l'égard d'un État membre de l'Union par rapport au reste.
Pour mémoire, le GME a repris du service mardi 28 juin, mais en sens inverse. Il s’agit de la première expédition par le gazoduc, achetée par le Maroc sur les marchés internationaux et déchargée à l’usine espagnole de regazéification.