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Actu Maroc

L’Observatoire des Délais de Paiement liste les insuffisances qui persistent au Maroc


Rédigé par S.A Dimanche 9 Mai 2021

La problématique des délais de paiement constitue une préoccupation continue à l’échelle mondiale compte tenu de son impact sur la trésorerie d’une entreprise dans la mesure où tout retard de paiement génère sa faillite et fait perdre des postes d’emploi. Le Maroc n’échappe pas à la règle.



Suite aux décisions prises lors des 3ème et 4ème réunions de l’Observatoire des Délais de Paiement, le Ministère de l’Economie et des Finances a publié, ce dimanche, le premier rapport annuel dudit Observatoire, qui présente un diagnostic de la situation des délais de paiement, les actions entreprises, les insuffisances qui persistent ainsi que les perspectives d’évolution.

La question des délais de paiement au Maroc a connu, selon le rapport, une véritable dynamique suite aux Hautes Orientations Royales contenues dans le discours du 20 Août 2018 et celles prodiguées lors du conseil des ministres du 10 octobre 2018, mettant cette problématique au centre des préoccupations des acteurs public et privé. A cet effet, de nombreuses actions ont été menées depuis l’année 2018 afin de réduire les délais de paiement, indique le rapport, avant d’ajouter que plusieurs leçons peuvent être tirées des différentes réformes menées par les pouvoirs publics.

Dans ce sens, l’Observatoire indique que la réforme des délais de paiement «nécessite l’implication et l’adhésion de l’ensemble des parties prenantes, d’où l’importance de la communication et de la sensibilisation». La dématérialisation constitue également un grand changement «qui doit être géré minutieusement afin de produire les résultats attendus». La même source précise que l’aspect culturel revêt une grande importance et ne doit pas être ignoré dans la mesure où le retard de paiement n’est pas uniquement un phénomène administratif ou financier. Par conséquent, toute réforme devrait être accompagnée par une conduite du changement.
 
Cela dit, le rapport affirme que le traitement de la problématique du retard de paiement, indispensable pour l’amélioration du climat des affaires, constitue une composante du plan de relance de l’économie nationale. Il note dans ce sens des mesures sont en cours de préparation pour «consolider les acquis et développer de nouvelles marges de progrès en matière de délais de paiement dont notamment la mise en place d’un dispositif de sanctions à l’égard des entreprises dépassant les délais réglementaires, la généralisation du dépôt électronique des factures des fournisseurs et l’accélération du processus de dématérialisation de la commande».
 
Il est noté que ledit rapport est structuré en trois parties. La première est consacrée aux différentes mesures de réformes légales et réglementaires mises en place en matière de délais de paiement. La deuxième traite de l’évolution des délais de paiement du secteur public à savoir l’Etat, les Collectivités Territoriales et les Etablissements et les Entreprises Publics. La troisième présente l’évolution des délais de paiement du secteur privé telle qu’analysée par Bank Al Maghrib (BAM) et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM).

Ce rapport, fruit d’une collaboration entre les partenaires concernés (BAM, CGEM, Trésorerie Générale du Royaume et Direction des Entreprises Publiques et de la Privatisation), ambitionne de contribuer au renforcement de la transparence en matière de délais de paiement et de concourir ainsi à la consolidation de la confiance entre les opérateurs économiques. Il s’agit d’une première expérience qui s’inscrit dans une démarche progressive et constructive interpellant les opérateurs publics et privés pour intensifier leurs efforts en vue d’une meilleure maîtrise de leurs processus de paiement.
 








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