Au Mali, quand les soldats ne sont pas contents, ils tombent le régime en place. Mardi, ils ont capturé leur chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita, plus connu sous ses initiales IBK, le premier ministre, Boubou Cissé, et quelques autres responsables gouvernementaux et officiers de l’armée.
Leur dernière performance du genre date d’il y a 8 ans. Déjà en guerre contre les jihadistes à l’époque, ils avaient préféré retourner leurs armes contre leurs institutions gouvernementales, qui ne brillaient pas, non plus, par leurs prouesses. Le meneur, le capitaine Amadou Sanogo, a dirigé le Mali pendant 20 jours et passé les 7 dernières années en prison, qu’il vient de quitter fin janvier. Cette fois, les putschistes ont poussé la mascarade plus loin ; ils ont fait lire à IBK sa démission, la dissolution du gouvernement ainsi que de l’assemblée nationale à la télévision. C’est simple, foncièrement antidémocratique et totalement stupide. La communauté internationale a été prompte à condamner le coup d’Etat. Plus mesuré, le ministère des affaires étrangères a déclaré que le Maroc suit « avec préoccupation » les évènements à Bamako.
C’est que rien n’est vraiment simple au Mali. Quand les putschistes se font acclamer par la foule, il y a des questions à se poser. Le régime d’IBK, sans jeu de mots, n’est pas non plus blanc comme neige. 14 personnes ont trouvé la mort lors des dernières manifestations qui ont secoué ce pays, parmi les plus pauvres du continent. Pendant ce temps, ce sont les soldats français qui veillent à ce que les jihadistes ne refassent pas le coup de l’attaque éclair contre les villes du nord du Mali, comme en 2012. Alors que le groupement régional auquel ce pays appartient, la CEDEAO, tempête contre les putschistes, après avoir lamentablement échoué sur plusieurs années à arbitrer le conflit entre Bamako et les Touaregs.
À Bamako, le vert kaki est encore une fois à la mode.
Leur dernière performance du genre date d’il y a 8 ans. Déjà en guerre contre les jihadistes à l’époque, ils avaient préféré retourner leurs armes contre leurs institutions gouvernementales, qui ne brillaient pas, non plus, par leurs prouesses. Le meneur, le capitaine Amadou Sanogo, a dirigé le Mali pendant 20 jours et passé les 7 dernières années en prison, qu’il vient de quitter fin janvier. Cette fois, les putschistes ont poussé la mascarade plus loin ; ils ont fait lire à IBK sa démission, la dissolution du gouvernement ainsi que de l’assemblée nationale à la télévision. C’est simple, foncièrement antidémocratique et totalement stupide. La communauté internationale a été prompte à condamner le coup d’Etat. Plus mesuré, le ministère des affaires étrangères a déclaré que le Maroc suit « avec préoccupation » les évènements à Bamako.
C’est que rien n’est vraiment simple au Mali. Quand les putschistes se font acclamer par la foule, il y a des questions à se poser. Le régime d’IBK, sans jeu de mots, n’est pas non plus blanc comme neige. 14 personnes ont trouvé la mort lors des dernières manifestations qui ont secoué ce pays, parmi les plus pauvres du continent. Pendant ce temps, ce sont les soldats français qui veillent à ce que les jihadistes ne refassent pas le coup de l’attaque éclair contre les villes du nord du Mali, comme en 2012. Alors que le groupement régional auquel ce pays appartient, la CEDEAO, tempête contre les putschistes, après avoir lamentablement échoué sur plusieurs années à arbitrer le conflit entre Bamako et les Touaregs.
À Bamako, le vert kaki est encore une fois à la mode.
Ahmed NAJI