Baraka a rappelé, à ce sujet, que le Maroc a adopté depuis les années 1970 la technique de dessalement afin d’alimenter ses provinces du Sud en eau potable, en raison de la rareté des ressources hydriques conventionnelles, à travers la construction de petites et moyennes stations, dont celle de Laâyoune, de Boujdour et de Tan-Tan.
Interrogé sur la généralisation des stations de dessalement d’eau de mer, la tutelle a affirmé que « le Royame dispose de près de 14 stations, avec une capacité globale de 149 millions de m3 par an ». Il a annoncé, dans ce sens, que près de « six stations sont en cours de réalisation avec une capacité estimée à 135 millions de m3, notamment à Jorf Lasfar, Safi, Dakhla, Sidi Ifni, Amegriou et El-Guerguarate ».
Quid du nouveau port de Dakhla Atlantique
Le département de Baraka a été interrogé par la même occasion sur l’état d’avancement du titanesque port de Dakhla Atlantique, ce mégaprojet stratégique qui promet d’être une zone industrielle de premier plan, doté d’un budget de 12,5 milliards de dirhams.
« Les travaux ont atteint un stade d'avancement de 12%, lesquels ont abouti à la finalisation des travaux préparatoires, et à la préparation des blocs de béton ainsi que des matières premières, en vue de procéder à la construction des infrastructures, notamment les ouvrages de protection », a-t-il dit.
Le port Dakhla Atlantique, dont les travaux seront achevés fin 2028, « comporte un ensemble d’ouvrages à savoir : un bassin de commerce avec un poste pétrolier, un bassin de pêche côtière et hauturière qui devra assurer un trafic prévisionnel de près d’un million de tonnes de produits maritimes, et un bassin de réparation navale », a précisé le ministre, se félicitant de « tout ce qui a été accompli à ce jour dans ce projet par des compétences à 100% marocaines. »
Ainsi, « une direction au ministère de l’Équipement et de l’Eau a été établie en vue de superviser la réalisation dudit port. Cette direction se charge concrètement du suivi des travaux de construction, de veiller à la qualité des différents travaux et d’établir des rapports sur leur avancement et leur état comptable, outre la gestion des transactions conclues avec les entreprises, les bureaux d’études et les laboratoires », a assuré le responsable.
Pour rappel, la création de ce nouveau port sur la façade atlantique répondrait à la fois à des objectifs géostratégiques, de développement régional et à des objectifs spécifiques au secteur de la pêche, en soutenant le développement économique, social et industriel régional dans tous les secteurs productifs (pêche, agriculture, mines, énergie, tourisme, commerce, industries manufacturières, etc.). Le but est également de doter la région d’un outil logistique moderne et évolutif, à la hauteur de ses ambitions de développement.