En phase avec l’Art Fair africain, Marrakech accueille une série d’expositions au sein des différentes galeries qui font d’elle une cité dédiée à de multiples expressions contemporaines. Du Comptoir des Mines qui ne s’y inscrit pas vraiment au bruyant Dada, le choix œuvre dans la belle diversité. Citons quelques lieux, arbitrairement. Au Palais Badie, c’est Amina Benbouchta qui s’introduit dans les cellules des prisonniers d’antan avec ses invités, hors Ilias Selfati qui choisit de planter sa tente en plein air : Sanae Arraqas, Simohamed Fettaka, Mohamed El Baz, Younes Atbane, Deborah Benzaquen, Noureddine Amir, Mahi Binebine… sous l’intitulé « Le corps spirituel et l’esprit charnel ». L’Institut français de Jamaâ El Fna reçoit en réchauffé l’exposition « HoriEzontalisme » montrée à Casablanca il y a une année et dans laquelle s’agitent, entre autres, Youssef Ouchra, Kamal Essoussi et Salim Bayri. A Matisse, c’est de nouveau Benbouchta qui couvre massivement les murs de la galerie. Il s’agit également de Dada et son exhibition « Mara O Ness » assurée par Ana Silva, Karim Chater et El baz, sanctionnée d’un brouhaha sonore et une affluence artistiquement déstabilisante. Au Bab Hotel, la galerie rbatie Abla Ababou ouvre ses bras à de jeunes créateurs sous le thème « Cha’Bab ». On retient enfin cette performance exécutée à Sidi Ghanem au MCC Gallery sous le classique titre « Easy Riders ». Yassine Balbzioui, logé à Casablanca à la galerie Shart de Hassan Sefrioui, y déploie auprès de son guest Louis Devereux un ensemble de mouvements et de confrontations physiques où la haute voltige artistique le dispute à l’humour décapant de ce Yassine à l’œuvre picturale et sculpturale détonante. Ainsi.