Cheikh Mohamed Al Fizazi. Ce nom ne laisse pas indifférent. Al Fizazi peut renvoyer à d’autres célébrités, mais du monde sournois de la musique : Al Stewart, Al Copley, Al Jarreau… Quoiqu’il n’aurait rien contre cet art qui adoucit les mœurs puisqu’il a affirmé par le passé n’avoir jamais insulté sur son compte Facebook la chanteuse libanaise Haïfa Wahbe. C’était vraisemblablement de malsaines accusations exprimées à l’endroit du gentil salafiste : « Ce n’est pas ma page officielle. C’est un faux compte et je n’ai aucun problème qu’elle vienne chanter au Maroc. Chacun est libre de faire ce qu’il veut. » C’était dit ! Il s’agissait donc d’une vulgaire machination. Musicalement, Al Fizazi a ainsi définitivement prouvé qu’il n’était pas un rabat-joie. Aujourd’hui, c’est à un autre volet artistique qu’il s’attaque : la comédie, celle de Bassou en l’occurrence. « Il a créé l’événement avec sa série comique (Si Al Kala) sur les réseaux sociaux. Il a ainsi atteint des millions de vues, ce que les chaînes officielles n’ont pas pu réaliser avec leurs énormes budgets. À mon avis, la raison pour laquelle un grand nombre de citoyens critiquent cette série dédiée au Ramadan, réside dans le fait qu’elle manque de créativité et que les sujets ne sont pas éducatifs, ni les messages constructifs dans un cadre dramatique ou comique. C’est-à-dire que les sujets, en général, n’abordent pas les véritables préoccupations des citoyens », prêche avec grosse conviction l’analyste Al Fizazi avant d’enfoncer le clou : « Ceux qui regardent les œuvres de Bassou en ressortent avec l’impression que le pays est plongé dans la corruption à tous les niveaux et dans tous les domaines, et que les corrompus remplissent les institutions, les secteurs, les ministères, les entreprises, etc. Et il ne semble pas y avoir parmi eux quelqu’un de bon ou de réformateur. C’est une question qui mérite réflexion. » Réfléchis cher critique et éclaire Al Oumma. De préférence sur des notes aériennes, maestro Al Fizazi.