Quelle trombe continentale ce « 1-54 », foire d’art contemporain africain, organisé du 8 au 11 février à Marrakech ! Une rencontre, censée rendre compte de l’évolution de l’art africain dans le monde, se fait petite en 2024 dans un pays qui ne sait acheter que local, frileux et pas encore initié à l’acquisition d’œuvres qui ne lui parlent que timidement. Le « 1-54 », (1 continent, 54 pays) a du mal à faire frire le collectionneur d’ici, celui qui ne se sent pas accompagné pour d’éventuels achats.
Le marché est peut-être cruel, mais « Allah n’est pas obligé ». En dehors de belles surprises organisées parallèlement à l’évènement dit officiel tenu dans l’opaque espace de l’hôtel La Mamounia, cette édition se rétrécit, oubliant que dans le 54 il y a aussi l’Afrique du Nord. Et voilà que cela ne marche plus.
Pour être dans la « glorieuse » manifestation, il faut montrer patte blanche à une Afrique qui profite actuellement d’un engouement venu d’ailleurs, de galeristes assoiffés d’exotisme. Les choses ainsi établies, nous n’allons tout de même pas les taire. Mais cette politique se phagocyte. Croyant en un bel avenir se révélant incertain, l’organisation est contrainte de ravaler ses ambitions, voyant les enseignes de grandes envergures déclarer forfait. Elles avaient répondu présent l’an dernier avec droit de suite.
D’où les trous béants dans les allées jadis intéressantes d’un hôtel bien plus mythique qu’un évènement qui trébuche à vue de faux pas. Troubles projets qui se croient établis ailleurs, se prenant l’ici pour des actions d’appoint. Heureusement que pendant ce brouhaha de « lutte artistique africaine », nous avons droit à une frappe mémorable de la part de Hassan Darsi, un Africain, qui expose d’étonnantes belles pièces au Comptoir des Mines Galerie de Hicham Daoudi. Trois années de réflexion, de questionnements et de réalisations pour un « Autrement dit » majestueux. Merci de nous faire rêver. Eveillés.
Le marché est peut-être cruel, mais « Allah n’est pas obligé ». En dehors de belles surprises organisées parallèlement à l’évènement dit officiel tenu dans l’opaque espace de l’hôtel La Mamounia, cette édition se rétrécit, oubliant que dans le 54 il y a aussi l’Afrique du Nord. Et voilà que cela ne marche plus.
Pour être dans la « glorieuse » manifestation, il faut montrer patte blanche à une Afrique qui profite actuellement d’un engouement venu d’ailleurs, de galeristes assoiffés d’exotisme. Les choses ainsi établies, nous n’allons tout de même pas les taire. Mais cette politique se phagocyte. Croyant en un bel avenir se révélant incertain, l’organisation est contrainte de ravaler ses ambitions, voyant les enseignes de grandes envergures déclarer forfait. Elles avaient répondu présent l’an dernier avec droit de suite.
D’où les trous béants dans les allées jadis intéressantes d’un hôtel bien plus mythique qu’un évènement qui trébuche à vue de faux pas. Troubles projets qui se croient établis ailleurs, se prenant l’ici pour des actions d’appoint. Heureusement que pendant ce brouhaha de « lutte artistique africaine », nous avons droit à une frappe mémorable de la part de Hassan Darsi, un Africain, qui expose d’étonnantes belles pièces au Comptoir des Mines Galerie de Hicham Daoudi. Trois années de réflexion, de questionnements et de réalisations pour un « Autrement dit » majestueux. Merci de nous faire rêver. Eveillés.