Le Maroc accueille la BAL
Mark Tatum a ouvert la discussion en revenant sur l’atmosphère électrisante du match entre le FUS de Rabat et les Rivers Hoopers, auquel 18 000 fans enthousiastes ont assisté. « La présentation du match était incroyable — conforme aux standards d’un match de la NBA », a-t-il déclaré, ajoutant que l’enthousiasme ambiant donnait l’impression que le Maroc avait toujours fait partie de la ligue. Avec 10 000 spectateurs attendus ce week-end et 30 000 téléspectateurs au total, la popularité croissante du basket au Maroc, deuxième sport le plus aimé du pays, est indéniable. Tatum a décrit l’organisation de la BAL au Maroc comme « seulement le début de réalisations encore plus grandes ».
Croissance économique et autonomisation
Clare Akamanzi a souligné l’impact économique transformateur de la BAL à travers l’Afrique. Elle a précisé que la ligue a déjà contribué à hauteur de 250 millions de dollars au PIB du continent et créé 37 000 opportunités d’emploi. Les ventes de produits dérivés ont également connu un essor considérable, soutenues par le lancement cette semaine de la nouvelle plateforme de commerce électronique de la BAL. « Le travail que nous faisons à Rabat reflète la croissance économique que nous impulsons à travers l’Afrique », a-t-elle affirmé, décrivant ces efforts comme un engagement continu à utiliser le basketball comme levier économique et social puissant.
Célébrer les talents africains et l'hospitalité marocaine
Amadou Gallo Fall a exprimé son admiration pour l’accueil chaleureux du Maroc, affirmant que l’attente autour de l’arrivée de la BAL dans le pays était pleinement récompensée. Malgré la concurrence des matchs de football, l’engagement des fans a dépassé les attentes, même en semaine. Fall a souligné le cadre structurel de la BAL, qui garantit que les talents africains restent centraux, sept joueurs doivent impérativement être originaires du pays, cinq peuvent provenir d'autres nations africaines, et deux peuvent être issus de l'extérieur du continent.. « Nous voulons que les talents africains soient reconnus et brillent », a-t-il déclaré.
Construire l’avenir du basketball
Les discussions ont également abordé les initiatives à long terme telles que le développement des programmes de base. La première école NBA Basketball au Maroc et quatre ligues Jr. NBA devraient être lancées dans une semaine en partenariat avec l’UM6P, bénéficiant à 2 000 garçons et filles. « Les compétitions aideront les enfants à développer des compétences essentielles pour la vie grâce au basketball », a souligné Tatum.
L’équité entre les genres était également un sujet central. Fall et Akamanzi ont réaffirmé leur dévouement à promouvoir le basketball féminin. Fall a évoqué des plans futurs pour une Women's Basketball Africa League (WBAL), tandis qu’Akamanzi a mis en avant le programme BAL For Her, qui encourage les femmes à explorer des carrières liées au basketball.
BAL contre NBA : Un avenir prometteur
Le panel a également réfléchi à la croissance de la BAL et à son potentiel pour rivaliser un jour avec la NBA. Fall a mis en lumière l’augmentation des standards des talents africains, en citant les joueurs de l’Académie NBA Africa qui ont déjà participé à la BAL et qui se dirigent désormais vers la NBA. « Les talents en Afrique grandissent et atteignent des niveaux internationaux », a-t-il déclaré.
L’héritage du Maroc et au-delà
Cette table ronde a mis en avant le rôle vital du Maroc dans l’évolution du basketball. Le pays a démontré son potentiel en tant qu’hôte et innovateur, l’édition inaugurale de la BAL laissant une impression durable. « Nous sommes enthousiastes pour l’avenir du basketball en Afrique », a déclaré Akamanzi.
Le passage de la BAL au Maroc représente bien plus qu’un simple événement sportif — c’est un tremplin pour un changement transformateur qui résonnera à travers le continent pour les années à venir. Que ce soit par la croissance économique ou l’inspiration des générations futures, la ligue jette les bases d’un avenir prometteur.
