Le ministère de la Culture était, peut être le département ministériel qui communiquait le moins, du moins par la voix de son ministre. En dehors de l’annonce d’évènements par voie de communiqués, des résultats du Prix du Maroc, de l’octroi de subventions à l’édition, sans détails ni commentaires, le ministère de la Culture était drapé dans un mutisme que ne venait briser aucune conférence de presse ou rencontre sur les projets en cours ou à venir. Le ministère de la Culture n’avait ni culture du briefing ni culture du débriefing de la presse, expliquer ses projets avant et après leurs mises en œuvre semblait être une affaire interne à ce département.
L’octroi de subvention au livre se passe ainsi dans une certaine opacité, comme si le lectorat n’était pas concerné, les passeurs que sont les critiques littéraires, les distributeurs et libraires encore moins… Le communiqué de presse est une communication unilatérale qui sert, en général, à glorifier l’action du ministère et à multiplier les effets d’annonce.
L’octroi de subvention au livre se passe ainsi dans une certaine opacité, comme si le lectorat n’était pas concerné, les passeurs que sont les critiques littéraires, les distributeurs et libraires encore moins… Le communiqué de presse est une communication unilatérale qui sert, en général, à glorifier l’action du ministère et à multiplier les effets d’annonce.
Les chiffres de la relance culturelle
Le ministre de la Culture Othmane El Ferdaous vient de publier sur son compte Facebook, les budgets octroyés à différentes actions culturelles pour relancer le secteur. Ce qui s’apparente à une sorte de communiqué de presse mais offre tout de même le débat, à défaut de le susciter. Dans ce post, Othmane El Ferdaous, ministre de la Culture, annonce et chiffre « un programme exceptionnel de soutien aux acteurs culturels des mondes de l’art et du livre, personnes physiques, associations et entreprises, en vue d’atténuer l’impact socio-économique de l’état d’urgence sanitaire ».
Dans une première étape, il faut rappeler que le ministre de la Culture avait fait une première annonce, quelques semaines plus tôt, avec le déblocage de fonds pour honorer les créances en souffrance auprès des acteurs de la culture, contribuant ainsi à adoucir financièrement les effets de la crise du confinement sur le monde du livre, les arts chorégraphiques, la musique et le théâtre, nommément cités dans son propos.
Le Fonds National de l’Action Culturelle devait être mobilisé à cet effet par « déblocage immédiat» de 13, 3 millions de dirhams.
Dans une première étape, il faut rappeler que le ministre de la Culture avait fait une première annonce, quelques semaines plus tôt, avec le déblocage de fonds pour honorer les créances en souffrance auprès des acteurs de la culture, contribuant ainsi à adoucir financièrement les effets de la crise du confinement sur le monde du livre, les arts chorégraphiques, la musique et le théâtre, nommément cités dans son propos.
Le Fonds National de l’Action Culturelle devait être mobilisé à cet effet par « déblocage immédiat» de 13, 3 millions de dirhams.
100 000 emplois à sauver
Cette annonce qui avait apporter du baume au cœur des éditeurs et libraires, notamment, a été tenue, apportant ainsi une bouffée d’oxygène aux uns et aux autres, éprouvés par les arriérés de soutien à l’édition et au livre, par le retard enregistré dans le remboursement des participations aux Salons internationaux. Bien entendu, le ministère de la Culture n’a pas communiqué sur cette l’effectivité de cette régularisation mais l’information est confirmée par les professionnels de l’édition et du livre, en particulier.
Par ce programme, Othmane El Ferdaous, est dans le prolongement de son annonce précédente sur l’étude de subventions pour l’année 2020 afin de redynamiser un secteur « qui joue un rôle critique dans la résilience des chaînes de valeur touristique, éducative, audiovisuelle et digitale », selon ses termes. Il rejoint de façon pragmatique l’appel lancé par la Fédération des Industries Culturelles et Créatives, il y a moins d’un mois, mettant l’accent sur l’urgence qu’il y avait à sauver pas moins de 100 000 emplois culturels, par la reprise des activités et l’octroi de subventions pour le redémarrage de la machine Culture, dans ces différentes composantes : cinéma, édition, arts visuels, audiovisuel, spectacles vivants, concerts, théâtre, tournées, galeries, festivals, événementiel. Dans un secteur qui compte quelque 1100 entreprises dont le chiffre d’affaires a connu une baisse moyenne de 70%, la relance après Covid-19 peut se comparer à un électrochoc, capable de réveiller les professionnels du secteur et les autorités en charge de la culture pour repartir sur des bases saines, qui rendent justice à l’artiste actuellement considéré comme « un travailleur de l’informel ».
Si le ministère de la Culture a le nerf de la guerre, l’argent, les professionnels ont les idées et les savoir-faire. C’est cette combinaison qui donnera du souffle et de l’allure à la reprise des activités culturelles. Le ministère semble respecter les termes du deal, qu’en sera-t-il des propositions que présenteront les professionnels pour bénéficier des subventions ?
Par ce programme, Othmane El Ferdaous, est dans le prolongement de son annonce précédente sur l’étude de subventions pour l’année 2020 afin de redynamiser un secteur « qui joue un rôle critique dans la résilience des chaînes de valeur touristique, éducative, audiovisuelle et digitale », selon ses termes. Il rejoint de façon pragmatique l’appel lancé par la Fédération des Industries Culturelles et Créatives, il y a moins d’un mois, mettant l’accent sur l’urgence qu’il y avait à sauver pas moins de 100 000 emplois culturels, par la reprise des activités et l’octroi de subventions pour le redémarrage de la machine Culture, dans ces différentes composantes : cinéma, édition, arts visuels, audiovisuel, spectacles vivants, concerts, théâtre, tournées, galeries, festivals, événementiel. Dans un secteur qui compte quelque 1100 entreprises dont le chiffre d’affaires a connu une baisse moyenne de 70%, la relance après Covid-19 peut se comparer à un électrochoc, capable de réveiller les professionnels du secteur et les autorités en charge de la culture pour repartir sur des bases saines, qui rendent justice à l’artiste actuellement considéré comme « un travailleur de l’informel ».
Si le ministère de la Culture a le nerf de la guerre, l’argent, les professionnels ont les idées et les savoir-faire. C’est cette combinaison qui donnera du souffle et de l’allure à la reprise des activités culturelles. Le ministère semble respecter les termes du deal, qu’en sera-t-il des propositions que présenteront les professionnels pour bénéficier des subventions ?
Abdallah BENSMAÏN