Le football revient en Espagne et c’est un «soulagement social»: si la pandémie de coronavirus va continuer à se faire sentir, entre stades vides et mesures sanitaires, la reprise attendue de la Liga aide déjà les Espagnols à imaginer un retour à la normale.
Le sport-roi une vraie soupape
Alors que l’Espagne, l’un des pays les plus durement touchés au monde par le Covid-19, est privée de foot depuis la suspension des compétitions le 12 mars dernier, le retour du sport-roi, programmé le 11 juin, est devenu pour le pouvoir politique un puissant symbole du redémarrage de la vie quotidienne.
«La reprise des compétitions de football va contribuer à créer un soulagement social chez certaines parties de la population qui ont été confrontées à la dureté de la pandémie», explique à l’AFP David Moscoso, spécialiste espagnol de sociologie du sport.
Paralysé pendant deux mois, le pays retrouve peu à peu des couleurs, avec un allègement des mesures de confinement, la réouverture progressive des commerces et le redémarrage de l’activité économique... dont le ballon rond. Pour autant, le retour au football d’avant prendra du temps, jugent des spécialistes.
«Il est possible que l’on perde en émotion et en intensité, et cela fait partie de l’essence du foot. On perdra la dimension émotionnelle qui captive tant de gens», prévient la psychologue Adelaida Navaridas.
« Notre réalité sera différente »
«Le rôle social que (le football) tenait, le fait de programmer des soirées entre amis, avec la famille, débattre après les matches... Tout cela sera brisé», abonde Guillermo Fouce, professeur de psychologie à l’Université Complutense de Madrid, qui reconnaît toutefois que le retour du football est un gros plus pour la société. «Il faut seulement s’imaginer que notre réalité sera différente, et que rien ne sera exactement comme avant», conseille Fouce. «Entendre les joueurs (sur les terrains), qu’il n’y ait aucun bruit ambiant, tout cela procure une sensation étrange, mais aussi la sensation que l’on revient à la normale... Même si ce ne sera pas le cas partout. Et ça, il faudra s’y adapter», prévoit-il, après avoir analysé la reprise du football en Allemagne.
Les bonnes audiences télévisées engendrées par ces matches de Bundesliga laissent présager un engouement similaire pour la reprise de la Liga espagnole. «Les gens ont besoin de leur dose de football», a affirmé à l’AFP Adolfo Barbero, consultant pour la chaîne de télévision Movistar+ en Espagne. Selon lui, «les gens croient que si ça marche pour le foot, ça marchera pour tout». «Le retour du football signifie que la société est en train de revenir à une nouvelle normalité», a déclaré le président de LaLiga Javier Tebas le 4 mai. «Cela va faire revenir un élément de la vie quotidienne que les gens d’Espagne et du monde entier connaissent et aiment», a-t-il insisté.
Le sport-roi une vraie soupape
Alors que l’Espagne, l’un des pays les plus durement touchés au monde par le Covid-19, est privée de foot depuis la suspension des compétitions le 12 mars dernier, le retour du sport-roi, programmé le 11 juin, est devenu pour le pouvoir politique un puissant symbole du redémarrage de la vie quotidienne.
«La reprise des compétitions de football va contribuer à créer un soulagement social chez certaines parties de la population qui ont été confrontées à la dureté de la pandémie», explique à l’AFP David Moscoso, spécialiste espagnol de sociologie du sport.
Paralysé pendant deux mois, le pays retrouve peu à peu des couleurs, avec un allègement des mesures de confinement, la réouverture progressive des commerces et le redémarrage de l’activité économique... dont le ballon rond. Pour autant, le retour au football d’avant prendra du temps, jugent des spécialistes.
«Il est possible que l’on perde en émotion et en intensité, et cela fait partie de l’essence du foot. On perdra la dimension émotionnelle qui captive tant de gens», prévient la psychologue Adelaida Navaridas.
« Notre réalité sera différente »
«Le rôle social que (le football) tenait, le fait de programmer des soirées entre amis, avec la famille, débattre après les matches... Tout cela sera brisé», abonde Guillermo Fouce, professeur de psychologie à l’Université Complutense de Madrid, qui reconnaît toutefois que le retour du football est un gros plus pour la société. «Il faut seulement s’imaginer que notre réalité sera différente, et que rien ne sera exactement comme avant», conseille Fouce. «Entendre les joueurs (sur les terrains), qu’il n’y ait aucun bruit ambiant, tout cela procure une sensation étrange, mais aussi la sensation que l’on revient à la normale... Même si ce ne sera pas le cas partout. Et ça, il faudra s’y adapter», prévoit-il, après avoir analysé la reprise du football en Allemagne.
Les bonnes audiences télévisées engendrées par ces matches de Bundesliga laissent présager un engouement similaire pour la reprise de la Liga espagnole. «Les gens ont besoin de leur dose de football», a affirmé à l’AFP Adolfo Barbero, consultant pour la chaîne de télévision Movistar+ en Espagne. Selon lui, «les gens croient que si ça marche pour le foot, ça marchera pour tout». «Le retour du football signifie que la société est en train de revenir à une nouvelle normalité», a déclaré le président de LaLiga Javier Tebas le 4 mai. «Cela va faire revenir un élément de la vie quotidienne que les gens d’Espagne et du monde entier connaissent et aiment», a-t-il insisté.