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La demande sur les Bons de Trésor recule de 16,1% au premier semestre 2022


Rédigé par Mohamed Elkorri Mardi 9 Août 2022

La demande des investisseurs en Bons de Trésor (BDT) a reculé de 16,1%, passant de 169 milliards de dirhams (MMDH) à 141,8 MMDH au terme du premier semestre de 2022, d'après Attijari Global Research (AGR).



La demande sur les Bons de Trésor recule de 16,1% au premier semestre 2022
"Après avoir enregistré un repli de 11,1% au S1-21, la demande des investisseurs en BDT a nettement reculé de 16,1% au terme du S1-22, passant de 169 MMDH à 141,8 MMDH sur cette période", indique AGR dans son dernier "Research report fixed income", intitulé "vers une poursuite de la hausse des taux en 2022". 

Cette tendance baissière de la demande en BDT se poursuit depuis 2019, en marge des anticipations de normalisation des Taux à moyen terme. À l’analyse de la répartition de la demande des investisseurs au premier semestre 2022, AGR relève un intérêt envers les maturités court et moyen termes (CMT), dont le poids ressort à 82% contre 76% au S1-20. Le poids des maturités longues se maintient à des niveaux faibles autour des 18% sur la même période.

La même source explique que la dépréciation de la demande en BDT et son orientation vers le CMT est consécutive à la hausse de la circulation fiduciaire, se reflétant à travers le creusement du déficit de liquidité bancaire de +15,8% passant de 68,5 MMDH au S1-21 à 79,3 MMDH au S1-22. Les banques et les institutionnels s’accaparent une part importante de la demande en BDT sur le marché des adjudications.

Elle s'expliquerait, en outre, par les anticipations inflationnistes des investisseurs au Maroc, réduisant ainsi leur appétit envers les BDT, principalement le segment long terme. À cet effet, l’actif sous gestion obligataire des Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) a reculé de 4,7% au S1-22.

Il serait également dû à la multiplication des opérations de financements innovants depuis 2021 qui aurait induit un effet d’éviction de la demande des institutionnels au profit de ces nouveaux placements plus rémunérateurs, estime AGR.








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