Il s’agit d’un dialogue télévisé qui a suscité la polémique sur les réseaux sociaux. Au moment où l’opinion publique suit de près l’affaire du viol de la petite Ikram, Dr Khalid Fathi, gynécologue, invité sur le plateau de la chaîne de télévision Télé Maroc, a mis le feu aux poutres en essayant de trouver des arguments qui justifieraient les actes de viols.
«Le viol existe parce que tout le monde a un instinct sexuel. Une envie qui doit être assouvie», a déclaré le médecin, ajoutant que «quand elle est réprimée, ça donne lieu au viol». Et de développer : «La femme ne veut plus de mariage ni de famille, et elle parle de plus en plus de sa liberté et de son corps, ce qui fait qu’il y a de plus en plus de viol. Comment donc le combattre ? Elle doit accepter de se marier ! ». Des propos qui ont suscité émoi et indignation, aussi sur le plateau, parmi certains participants de l'émission, que parmi l'opinion publique et la société civile qui les a jugés déplacés.
En parallèle, nombre d'observateurs s’interrogent sur la non réactivité de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), du fait que premièrement c’est l’autorité qui est censée veiller à l’instauration d’un paysage audiovisuel «équilibré», qui «respecte la notion de service public ainsi que les valeurs de la dignité humaine», tout en luttant contre toutes formes de discrimination, de violence et d’images stéréotypées portant atteinte à la dignité de la femme». Deuxièmement, cette instance doit veiller à «la protection des droits des enfants et du jeune public et à la préservation de leur intégrité physique, mentale et psychique contre les risques éventuels des médias».
Dans ce sens, une source autorisée nous a confié en off que «la Haca maintient une veille sur le discours misogyne et le discours de haine dans les médias, soit. Malheureusement, elle ne peut pas se saisir de la question, du fait que Télé Maroc émet depuis l’étranger (…) c’est donc hors de son périmètre de régulation». En effet, le Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle (CSCA), qui est l'autorité dédiée à ce genre de dossier, sanctionne les infractions commises par les opérateurs de communication audiovisuelle ou propose aux autorités compétentes, conformément à la législation en vigueur, de le faire. Cependant, il n’est concerné que par les opérateurs qui se situent au Maroc. Notre interlocuteur ajoute que les réseaux du régulateur sont très vigilants concernant ce sujet sensible. Il ne s'agit, donc ni de permissivité ni de non-vigilance de la part du régulateur.
Suite à l’ampleur prise par cette affaire, Télé Maroc a publié, vendredi, un communiqué dans lequel elle précise qu’il s’agit d’une émission diffusée il y a six mois. «Nous pensons que les femmes sont libres dans leurs décisions concernant leur vie privée et professionnelle, et cette liberté ne peut être considérée comme une cause ou une justification pour toute atteinte à leurs droits, dignité et liberté», indique la chaîne qui affirme «ne pas pouvoir accepter d'appel à justifier la violence». Et de noter qu’elle a retiré l’épisode incriminé.
«Le viol existe parce que tout le monde a un instinct sexuel. Une envie qui doit être assouvie», a déclaré le médecin, ajoutant que «quand elle est réprimée, ça donne lieu au viol». Et de développer : «La femme ne veut plus de mariage ni de famille, et elle parle de plus en plus de sa liberté et de son corps, ce qui fait qu’il y a de plus en plus de viol. Comment donc le combattre ? Elle doit accepter de se marier ! ». Des propos qui ont suscité émoi et indignation, aussi sur le plateau, parmi certains participants de l'émission, que parmi l'opinion publique et la société civile qui les a jugés déplacés.
En parallèle, nombre d'observateurs s’interrogent sur la non réactivité de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), du fait que premièrement c’est l’autorité qui est censée veiller à l’instauration d’un paysage audiovisuel «équilibré», qui «respecte la notion de service public ainsi que les valeurs de la dignité humaine», tout en luttant contre toutes formes de discrimination, de violence et d’images stéréotypées portant atteinte à la dignité de la femme». Deuxièmement, cette instance doit veiller à «la protection des droits des enfants et du jeune public et à la préservation de leur intégrité physique, mentale et psychique contre les risques éventuels des médias».
Dans ce sens, une source autorisée nous a confié en off que «la Haca maintient une veille sur le discours misogyne et le discours de haine dans les médias, soit. Malheureusement, elle ne peut pas se saisir de la question, du fait que Télé Maroc émet depuis l’étranger (…) c’est donc hors de son périmètre de régulation». En effet, le Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle (CSCA), qui est l'autorité dédiée à ce genre de dossier, sanctionne les infractions commises par les opérateurs de communication audiovisuelle ou propose aux autorités compétentes, conformément à la législation en vigueur, de le faire. Cependant, il n’est concerné que par les opérateurs qui se situent au Maroc. Notre interlocuteur ajoute que les réseaux du régulateur sont très vigilants concernant ce sujet sensible. Il ne s'agit, donc ni de permissivité ni de non-vigilance de la part du régulateur.
Suite à l’ampleur prise par cette affaire, Télé Maroc a publié, vendredi, un communiqué dans lequel elle précise qu’il s’agit d’une émission diffusée il y a six mois. «Nous pensons que les femmes sont libres dans leurs décisions concernant leur vie privée et professionnelle, et cette liberté ne peut être considérée comme une cause ou une justification pour toute atteinte à leurs droits, dignité et liberté», indique la chaîne qui affirme «ne pas pouvoir accepter d'appel à justifier la violence». Et de noter qu’elle a retiré l’épisode incriminé.