Dans sa nouvelle note intitulée : «Stratégies de relance», le CMC souligne que la crise du Coronavirus a entraîné un choc économique tellement fort. C’est ce qui l’a poussé à réviser encore à la baisse le taux de croissance de l’économie, -4,3% pour l’exercice en cours, au lieu d’un taux de -3,8%, prévu il y a quelques semaines.« La prorogation de l’état d’urgence sanitaire, même pour cette durée assez limitée, exacerbera certes la décroissance prévue pour l’exercice 2020 et empêchera les activités lors de la reprise au second semestre de compenser les décalages de production enregistrés au cours des premiers mois de l’année. Toutefois, le choc économique est tellement fort, tel un foyer sismique, que ses impacts dépasseraient la présente année calendaire et ses ondes iraient au-delà pour affecter les performances économiques de 2021 et des années suivantes », prévient le Centre Marocain de Conjoncture.
Pour sortir de cette crise, le CMC souligne urgent que des stratégies conséquentes se mettent en place pour soutenir les entreprises et trouver des modes de production susceptibles de faire face à terme à ce genre de crise, et aussi pour apporter un fort appui à la demande qui souffre d’une atonie sans pareille.
Pour sortir de cette crise, le CMC souligne urgent que des stratégies conséquentes se mettent en place pour soutenir les entreprises et trouver des modes de production susceptibles de faire face à terme à ce genre de crise, et aussi pour apporter un fort appui à la demande qui souffre d’une atonie sans pareille.
Mesures d’urgence
A ce titre, il recommande la mise en œuvre sans tarder de deux orientations. La première est de concevoir « des actions et mesures d’urgence pour créer un contre-choc et essayer d’inhiber le profond creux provoqué par l’arrêt des activités, les pertes de revenus et l’exacerbation du chômage ».
Quant à la seconde, il s’agit d’«établir une nouvelle vision et un modèle de développement qui prendraient en considération les enseignements tirés de cette douloureuse expérience, et d’élaborer des plans stratégiques à terme dans une cohérence globale».
La première mesure d’urgence suggérée est d’adopter une politique budgétaire plus agressive à travers une loi de finances rectificative consistante. A ce titre, le CMC recommande, entre autres, la hausse d’une manière significative du budget du ministère de la Santé en priorité absolue et celui des secteurs sociaux, les abattements sur les charges sociales et l’impôt sur le revenu, et le rééchelonnement du paiement des crédits bancaires.
Il est également suggéré de généraliser la couverture médicale à l’ensemble de la population, et de lever le confinement en milieu rural pour permettre aux agriculteurs de trouver des activités compensatrices aux pertes de revenus induites par la mauvaise campagne agricole.
Quant à la seconde, il s’agit d’«établir une nouvelle vision et un modèle de développement qui prendraient en considération les enseignements tirés de cette douloureuse expérience, et d’élaborer des plans stratégiques à terme dans une cohérence globale».
La première mesure d’urgence suggérée est d’adopter une politique budgétaire plus agressive à travers une loi de finances rectificative consistante. A ce titre, le CMC recommande, entre autres, la hausse d’une manière significative du budget du ministère de la Santé en priorité absolue et celui des secteurs sociaux, les abattements sur les charges sociales et l’impôt sur le revenu, et le rééchelonnement du paiement des crédits bancaires.
Il est également suggéré de généraliser la couverture médicale à l’ensemble de la population, et de lever le confinement en milieu rural pour permettre aux agriculteurs de trouver des activités compensatrices aux pertes de revenus induites par la mauvaise campagne agricole.
Priorité aux secteurs sociaux
Parallèlement, le CMC appelle à établir une nouvelle vision et un modèle de développement qui prendraient en considération les enseignements tirés de cette crise. Une vision qui inclurait des plans stratégiques, énumérés en six points. Pour le premier, il est estimé qu’un retour à plus d’Etat est attendu pour la promotion des secteurs sociaux, la prise en charge des activités stratégiques et pour un accompagnement du secteur privé conditionné par une gestion économique efficiente.
Le second point consiste à intégrer le développement de secteurs sociaux (santé, enseignement, emploi, sécurité sociale et autres domaines connexes) comme priorités fondamentales. Pour le troisième, les activités liées à la recherche et aux nouvelles technologies doivent occuper une place prépondérante dans les modifications attendues des structures productives.
Par ailleurs, pour relever le rythme de croissance à l’image des pays émergents, une conciliation harmonieuse et un partage équitable doit s’instaurer entre le capital et le travail sous forme de contrat social ou d’accord collectif concerté entre les parties prenantes (les travailleurs, les entreprises, les syndicats et l’Etat).
Pour le cinquième point, la priorité doit être accordée au développement du monde rural qui doit bénéficier de toutes les accessibilités en matière de services de santé, d’enseignement et de loisirs susceptibles de créer une attractivité du milieu et de maintenir la population sur place voire inverser à terme le sens de l’exode.
Enfin, en matière de coopération économique internationale, le CMC souligne que le choix de coopération Sud-Sud comme vecteur d’émergence principalement avec les pays subsahariens (en attendant une détente éventuelle pour la construction du Maghreb) constitue un atout considérable à renforcer.
Le second point consiste à intégrer le développement de secteurs sociaux (santé, enseignement, emploi, sécurité sociale et autres domaines connexes) comme priorités fondamentales. Pour le troisième, les activités liées à la recherche et aux nouvelles technologies doivent occuper une place prépondérante dans les modifications attendues des structures productives.
Par ailleurs, pour relever le rythme de croissance à l’image des pays émergents, une conciliation harmonieuse et un partage équitable doit s’instaurer entre le capital et le travail sous forme de contrat social ou d’accord collectif concerté entre les parties prenantes (les travailleurs, les entreprises, les syndicats et l’Etat).
Pour le cinquième point, la priorité doit être accordée au développement du monde rural qui doit bénéficier de toutes les accessibilités en matière de services de santé, d’enseignement et de loisirs susceptibles de créer une attractivité du milieu et de maintenir la population sur place voire inverser à terme le sens de l’exode.
Enfin, en matière de coopération économique internationale, le CMC souligne que le choix de coopération Sud-Sud comme vecteur d’émergence principalement avec les pays subsahariens (en attendant une détente éventuelle pour la construction du Maghreb) constitue un atout considérable à renforcer.
A. CHANNAJE