-Vous dites avoir découvert le talent de Yahya Attiat Allah et que vous l’avez aidé à briller au-delà des frontières marocaines. Parlez-nous des débuts de son parcours.
Recruter Yahya Attiat Allah n'a pas été une mince affaire car le club d'Ennjima de Safi, d'où vient également Hamed Allah, ne consentait pas à me le céder parce que le club de Safi, dans lequel j’officiais en tant que formateur, n'avait pas honoré ses engagements en matière de transferts de certains joueurs. L'année suivante, j'ai dit à l'entraîneur de ce club : «Vous devez me le donner. sinon il restera chez vous en tant qu'amateur». Il a donc décidé de me le confier. Je l'ai alors fait jouer dans un match où il a donné le meilleur de lui-même. Suite à cela, les dirigeants sportifs de Safi lui ont proposé un contrat professionnel de trois ans. Ce fut, pour lui, le début de la gloire. Je suis content de lui avoir été utile.
-Parlez-nous de ses qualités professionnelles.
Bien que réservé de nature, Yahya Attiat Allah est un grand travailleur et un élément de première ligne. Sérieux et impliqué, il est constamment en quête de conseils et tente de s'améliorer. Ce gaucher qui adore jouer en milieu de terrain possède une bonne capacité de frappe de balle et maîtrise les moindres tactiques de l’exécution rapide. De plus, il a des valeurs humaines et une éducation qui font de lui le joueur aimé qu’il est.
-Quel est votre avis sur la nouvelle génération en cours de formation, peut-on s’attendre à plus de talents qui renforceront l’équipe nationale dans les années qui viennent ?
Si les clubs marocains se mettent à travailler dans le bon sens, c'est-à-dire à croire davantage en l'ambition des jeunes, il y aura d'autres talents qui feront honneur au drapeau marocain et ce, grâce à SM le Roi qui a permis sous son règne la construction de terrains dignes de ce nom dans des villages autrefois privés de tout accès à la modernité...
-Dans quelle mesure un entraineur doit-il prendre compte la pression populaire lorsqu'il s'agit du choix des joueurs?
Lorsqu'il s'agit du choix des joueurs, le potentiel et le professionnalisme demeurent les seuls mots d'ordre. Un sélectionneur ne choisit que les éléments en qui il a confiance et en qui il croit. De plus, un joueur, même très bon, ne peut pas briller à chaque match. De ce fait, il est très difficile pour le public de juger un footballeur fraîchement révélé ou qui n'a pas joué pendant une période plus ou moins importante. Les meilleurs juges d'un joueur demeurent ses entraîneurs et ses années d'expérience.