Jour 1, vendredi 20
Les marocains se ruent sur les rayons des grandes surfaces. Les stocks de 3dess et de Loubia disparaissent à vue d’œil. Après un communiqué diffusé, jeudi soir, par le Ministère de l’intérieur et proclamant l’état d’urgence à partir du vendredi à 18h, les citoyens ont tenu à faire des réserves. Mais, beaucoup ont oublié de se procurer des bouteilles de gaz, pourtant importantes pour le quotidien. Heureusement pour eux, le ministre marocain de l’énergie, Aziz Rebbah, a déclaré, le même jour que le Maroc dispose d'un stock suffisant pour répondre au besoin national avec une autonomie de 40 jours.
Jour2, samedi 21
Des bandes de barbus illuminés sortent dans les rues de Tanger, Fès, Tétouan et salé, défiant l'état d'urgence sanitaire imposé par les autorités. Les instigateurs de cet acte insensé auraient pu mettre en péril la santé des marocains, mais, les autorités n’ont pas tardé à réagir afin d’empêcher qu’une telle scène se reproduise. Le même jour, le ministère de l’Intérieur décide de limiter le mouvement des autocars à partir du mardi 24 mars. Les transports privés et publics entre les villes est suspendu et l’Office national des chemins de fer (ONCF), annonce également la suspension de ses trains.
Jour3, dimanche 22
Abdelouafi Laftit se rend au Parlement pour y goupiller vite fait bien fait un texte de loi dotant les forces de l’ordre d’un Arsenal juridique à même de mater les désobéis sanitaires. Il y’a de quoi, puisque dans la nuit de samedi à dimanche, le Maroc avait franchi le cap des 100 cas de coronavirus.
Jour4, lundi 23
L’armée débarque à Rabat, Salé, Marrakech et d’autres villes. La grande artillerie médicale des FAR est venue renforcer les structures médicales civiles dédiées à la gestion de l'épidémie de coronavirus. Désormais, les caïds ont usé de tous leurs moyens pour limiter les sorties des Marocains. Les gifles aussi font leur entrée. Les autorités de Fès ont également procédé à l'arrestation de cinq personnes pour incitation à l'attroupement et mise en danger de la vie des citoyens par la violation de l'état d'urgence sanitaire. En effet, les répliques judiciaires des tentatives de violations collectives de l'état d'urgence sanitaire enregistrées samedi dans plusieurs villes marocaines se sont multipliées. Parmi ces villes, Salé a connu l'arrestation de 122 personnes. Mais pas que des mauvaises nouvelles. Sans beaucoup trop d’hésitations, le ministère de la santé a officialisé la mise en œuvre d’un protocole médical à base de chloroquine.
Jour 5, mercredi 25
Pour anticiper les répercussions économiques de la crise sanitaire sur l’économie nationale, le Maroc a mis en place le Comité de Veille Economique (CVE). Toujours dans l’anticipation, l'administration a décidé de reporter toutes les promotions programmées pour le compte du budget de l'année en cours, non encore achevées, ainsi que les concours de recrutement, exceptés ceux dont les résultats sont déjà annoncés. 55 nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés au Maroc. Un inquiétant record inégalé depuis le début de la pandémie qui situait le Maroc à 225 cas confirmés. Mais l’espoir se maintient, puisque le ministère de la santé a publié dans la soirée du mercredi un communiqué où il confirme et insiste sur l'efficacité de la chloroquine et de l'hydroxychloroquine.
Jour 6, jeudi 26
Le bilan des cas confirmés s’élève à 275. Ce chiffre inquiète l’opinion publique qui appelle à se conformer de plus en plus aux mesures de confinement. Mais, pour finir la semaine en beauté, la chloroquine sera prescrite pour tous les malades au Maroc touchés par la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19). Une réactivité qui fut saluée par tous les citoyens.
Jour 7, vendredi 27